La présidente du parti démocratique progressiste (PDP), Maya Jribi, le 17 avril 2007 à Tunis

Un parti d’opposition tunisien a déclaré mardi avoir invité des organismes internationaux à observer les élections présidentielle et législatives d’octobre en Tunisie et a réclamé leur supervision par une structure nationale “autonome“.

Nous voulons que les élections soient suivies par des institutions d’observation internationalement reconnues“, a déclaré à la presse Ahmed Nejib Chebbi, candidat à la présidentielle du Parti démocratique progressiste (PDP).

La présidente de ce parti, Maya Jribi, a présenté à la presse une requête adressée à des organismes européens, américains et africains leur demandant leur présence pendant le scrutin et l’envoi de “missions exploratoires” avant ces élections présidentielle et législatives.

Ces missions devraient, selon elle, permettre de s’assurer de la conformité des lois et des règles tunisiennes aux critères internationaux “en matière de liberté d’expression, de réunion, de neutralité des autorités de contrôle…“.

Il s’agirait aussi, selon elle, de voir “si le cadre légal et le climat politique dans le pays garantissent les conditions minimales d’une consultation populaire libre et transparente“.

Le PDP a réclamé en outre que l’opération électorale soit conduite par “une commission autonome” et non plus par le ministère de l’Intérieur, dont cette formation conteste la neutralité.

Cette demande du PDP rejoint celle déjà exprimée par Ahmed Brahim, chef du Mouvement Ettajdid (Renouveau, opposition parlementaire) et candidat à la présidentielle au nom d’une coalition de gauche.

Le président Zine El Abidine Ben Ali, 72 ans, candidat à sa propre succession pour un 5e quinquennat, s’est déjà engagé à garantir la présence d’observateurs “tunisiens ou venus d’un pays frère ou ami“.

Ces observateurs seront invités à “suivre” le déroulement du scrutin et non pas à le “superviser“, ce terme impliquant une notion de contrôle jugée contraire à la souveraineté du pays, a-t-on expliqué de source gouvernementale.

(AFP) TUNIS