Le refoulement aux frontières de notre pays est, semble-t-il, devenu une habitude des autorités tunisiennes. En effet, après avoir refoulé la journaliste Florence Beaugé pendant la campagne présidentielle, la police des frontières récidive, alors qu’il se prépare à Tunis deux procès controversés visant Taoufik Ben Brick et Zouhair Makhlouf. Procès prévus respectivement les 19 et 24 novembre.

Cette fois-ci, point de français “néocolonialistes appelant au meurtre” et touchant à notre “souveraineté nationale“, comme se justifiaient les autorités pour le refoulement de la journaliste française, mais un ressortissant d’un pays ami et voisin et membre de l’union du Maghreb.

Mohamed Hassani Idrissi, avocat marocain et militant des droits de l’homme, membre du réseau d’avocats du Groupe de Travail sur la Liberté d’Expression en Afrique du Nord (WGFENA), a été refoulé à son arrivée à l’aéroport de Tunis ce Mercredi 18 novembre 2009, en provenance de Casablanca. nous apprend le site internet algérien, Le Matin DZ.

Les autorités tunisiennes n’ont fourni à l’avocat aucune explication motivant le refoulement. Ses bagages, par contre, “ont été gardés par la police tunisienne à Tunis“. a-t-il déclaré au journal à son arrivée à l’aéroport de Casablanca.

Maître Hassani se rendait à Tunis à la demande du Groupe de Travail sur la Liberté d’Expression en Afrique du Nord. Il était censé prendre, en compagnie des ces collègues tunisiens, la défense des deux journalistes.

Le Groupe de Travail, a exprimé, dans un communiqué sa “profonde indignation devant cette interdiction de circulation non justifiée visant à empêcher toute observation extérieure des procès“. selon l’organisation, “ce manque de transparence nuit à la confiance qu’on peut placer en l’objectivité de la justice tunisienne” et dénonce également “la solidarité des régimes politiques contre l’action des défenseurs des droits de l’homme dans l’espace maghrébin.”

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