Par Akil Sadkaoui.
La Tunisie a une grande opportunité de présenter au monde entier une vraie leçon de Vie. La première révolution pacifique à l’aube de 2011, suivie par celles de l’Egypte, le Yémen, la Libye… Elles sont toutes encours de gestation mais la notre porte en elle un capital sympathie et les lumières d’un bon dénouement à terme. Les ingrédients sont là, reste que la mayonnaise doit prendre.
L’Internet n’est plus surveillé. Les manifestations pacifiques sont acceptées. Les prisonniers politiques sont libres. Les partis ont pignon sur rue. La date des élections transparentes est fixée. Le mode de scrutin est annoncé. La libre expression est consacrée… Des acquis en si peu de temps ! Incroyable et impensable réalisations depuis le 14 janvier. Un rêve de deux générations.
Dans la foulée, des concepts génériques sont annoncés sur le quel un consensus national est trouvé. Démocratie, liberté, dignité… ils peuvent former l’ossature de la nouvelle Tunisie et celle de demain. Seulement, ces concepts génériques ont besoin d’être matérialisés dans les faits.
Concrètement pour les citoyens ?!
Il est évident que chacun de nous n’y met pas la même définition ni la même intensité derrière chaque mot. Le spectre est large. Les visions sont diverses. La différence est louable mais nous avons un grand besoin de la comprendre.
Le maillon nécessaire pour faire arrimer cette différence dans la tête des électeurs et citoyens est le DEBAT. Nous en avons grandement besoin.
Le rôle des canaux d’informations, radios, presse, TV, site web,… est centrale. Des nouvelles habitudes et comportements doivent être intégrés pour faciliter l’assimilation de cette nouvelle donne. Jusqu’aujourd’hui, l’information était Top-down. Il suffisait d’appliquer les instructions pour être un Bon. Ce qui a amené la majorité à se désintéresser de la chose publique. Ce qui nous a fait manqué, aussi, une occasion d’apprendre à dialoguer, communiquer, débattre.
Ça ne s’improvise pas !
Un processus d’éducation doit être en marche pour nous accompagner. Aussi bien les médias, les partis politiques, l’administration et les citoyens sont concernés. Une mise à niveau est indispensable. Un alignement sur les bases de communication est la garantie pour engager un débat serein constructif et éducateur. Les médias doivent accepter de jouer leur rôle dans cette étape non plus comme outil de transmission d’une information mais aussi de participer à l’éducation de respect de l’autre dans ses convictions et croyances.
Par les temps qui courent, les émissions politiques sur les chaînes tunisiennes sont regardées et suivies. Les citoyens veulent s’informer et comprendre. Il est important de rester vigilant et faire très attention à la manière d’animer le débat et faire passer le message. Les querelles sur les plateaux de TV sont le reflet de ce que vit notre société. A ce titre, les écarts observés doivent être immédiatement traités. Pour les avertis, la neutralité de l’animateur, les temps impartis pour chacun, l’emplacement des invités… ne sont pas toujours garanties. La prise de position sur le thème animé n’est pas sans conséquence sur l’ambiance du plateau. Quand on voit que l’on se permet de couper la parole, de ne pas laisser quelqu’un finir son raisonnement ou bien de reformuler dans une autre direction qui n’a rien à voir avec ce qui a été exprimé, on en droit de se poser des questions sur l’indépendance des médias. Pour qui roulent-ils ?
Sur le fond, je reste encore sur ma faim !
Où est le débat ?
Oui le deficit de debat est reel.D’une part, Le paternalisme ( bienveillant au debut de l’ere bourguibenne ) et d’autre part la dictature oppressante et spoliatrice sous ZABA n’ont pas permis la promotion d’une CULTURE DU DEBAT.Aujourd’hui alors que nous avons l’obligation de debattre nous nous trouvons depourvus des moyens culturels de pouvoir le faire.Et pourtant il va falloir le faire.On apprendra sur ” le tas “.Neanmoins, certaines regles du debat doivent etre admises par tous.Le debat publique est different du debat prive.La ” chose publique ” se doit de respecter la ” sphere privee ” que celle ci soit individuelle ou corporatiste.Ceci s’appelle la moralite.La sphere privee elle aussi, se doit de respecter la chose publique.Ceci s’appelle l’ethique.La question qui se pose est ce que la liberte peut s’accomoder avec la morale et l’ethique ? Chacun de nous a droit a sa reponse.Par contre le debat oblige aux deux.
@Akil Sadkaoui.: Ce que tu décris dans ton introduction ressemble fort à “Alice au pays des merveilles”, la Tunisie est encore loin de ce pays merveilleux d’Alice. Prends la pilule rouge de Morphéus tu y verras un peu plus clair.
Le rôle des canaux d’informations, radios, presse, TV, site web,… est centrale.
Là tu mets le doigt sur un vrai sujet. Sans les médias de masse l’homme politique, le candidat n’existe pas. Ce sont eux qui font et défont les hommes politique, ce sont eux qui détiennent le véritable pouvoir sur le peuple.
Mon sentiment personnel est que la qualité des débats à la télévision s’améliore considérablement malgré quelques lacunes dans les choix des invités. Les débuts étaient presque comiques (tout le monde se rappelle de cet appel au meurtre sur la TNT que l’animatrice n’a même pas pensé à tempérer). Il ne faut pas oublier qu’avant le 14/01 les débats à la télé sur les sujets politiques étaient si pathétiques et que les animateurs étaient là pour garantir que les louanges à la politique de ZABA soient bien chantées.
Ce qui m’inquiètes, c’est internet qui avant et pendant la révolution était un terrain de communication et d’échange de qualité et qui s’est transformée après quelques jours du 14/01 en une véritables poubelle ou se déversent les rumeurs, les insultes, les diffamation, les manipulations…
Et mon inquiétude et que si quelque chose n’est pas faite avant les élections, internet risque de devenir le fossoyeur de la révolution après avoir été son catalyseur.
la révolution nous a apporté la liberté d’expression mais pas son mode d’emploi. les débats télé ou audio gagneraient en qualité et en sérénité avec un recyclage des présentateurs mais aussi un breffing préémissions des intervenant.
soyons lucides, la réeducation concerne la quasi totalité des tunisiens
on dit bien: chassez le naturel et il revient au galop
Comme toujours le Tunisien semble vouloir s’en remettre à ces Messieurs de la politique venus se greffer sur une révolution populaire apolitique!! Ce que je ne comprends pas c’est que même les Tunisiens “des régions” semblent croire que la relève politique doit émaner de Tunis!!Que le Tunisien moyen ne puisse pas avoir la capacité de réfléchir à la relève politique de la Tunisie je peux le comprendre, mais je crois que tous ces Tunisiens politisés, sans ambition politique personnelle:juristes, professeurs universitaires, médecins, ingénieurs, devraient se mettre ensemble pour débattre des plans pour une relève réelle des institutions Tunisiennes, de son économie, de sa médecine, de son université!! Loin de toutes les manifestations populaires exubérantes, ils devraient mettre leurs idées au service de leur pays en se faisant encadrer par des compétences internationales (Tun et étrangères)tout en pensant aux financements des programmes au fur et à mesure!! Je crois que c’est parfaitement faisable vu que le monde entier espère l’aboutissement de notre révolution et ne cherche qu’à nous aider à asseoir un régime politique démocratique et des institutions prêtes à relever le défi de l’égalité entre toutes les régions, de la transparence, du développement, et de la paix sociale!! Moi je suis persuadée qu’aucun parti politique n’a l’ambition ni la capacité de nous faire remonter la pente, ces politiciens risquent d’hériter d’une Tunisie complètement à la dérive, une fois au pouvoir ils essayeront de rafistoler loin du peuple..Il ne faut pas perdre de vue que ces révolutionnaires qui ont fait partir BenAli, savent exactement ce qu’ils veulent, ils ne se contenteront donc pas d’une politique déphasée par rapport aux volontés populaires,ils ne permettront plus à personne de faire comme Ben Ali…La suite vous pouvez l’imaginer!!
Franchement je ressens la même chose un manque de débat, on entend parler que de Nahdha (ils ont dit cela, ils ont fait ça etc…) et je n’ai surtout pas envie de parler d’eux encore. Ce que je souhaite c’est que les autres partis grandissent et nous proposent vraiment de vrais programmes…
CHEZ LES ARABES N’YA PLUS DE PLACE POUR LE DEBAT,
et aulieu de prendre comment survivre sans importation, ils importent des charts ,Kalachnikow place de BAGETTE.
Bourguiba a importer des Tracteurs
Kaddafi a importer des charts
BOURGUBA envoyer son peuple aux ecoles
Kaddafi envoyer son peuple au Tchad
VOILA LA DIFFERENCE EST TRES CLAIRE
*et les islamistes DROGER LE PEUPLE TUNISIEN AU MOSQUEES’.
Enfin ce fameux propagandiste burhane bessaies recrute par chaine Hannibal ,pourquoi faire on sait pas?tte facon espere que cette information n est pas juste,on se demande sil ya un manque du personnel ds cette chaine ,pourtant il existe des milliers de jeunes en chomage qui sont brillant et bcp plus competant que ce journaliste qui n a rien a ajouer ,apres avoir joue son role avec bcp de succes ds lex regime ,a mon avis comme observateur neutre faut donner plus de chance aux jeunes en chomage qui sont bcp plus creatif