Conférence de l’INRIC : L’indépendance des médias est en danger

La conférence de l’INRIC(Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication) s’est tenue hier 30 avril comme prévue au Palais des congrès à Tunis. M.Kamel Abidi accompagné par d’autres membres de l’Instance ont présenté les recommandations d’un Rapport Général au sujet des médias- constitué de 368 pages, répartis sur dix chapitres.

Après avoir énoncé le résumé des recommandations du rapport, les questions des présents à la conférence se sont concentrées sur les tentatives de la mainmise du gouvernement actuel sur le secteur de l’information et des médias. M. Néji Bghouri, l’un des membres de l’INRIC a dénoncé les atteintes faites contre les journalistes et a mis l’index sur Lotfi Zitoune, ministre conseiller de Hamadi Jebali, qu’il a clairement qualifié de « nouveau ministre non déclaré de la communication» faisant référence au tristement célèbre Abdel Waheb Abdallah et un retour de la part du gouvernement Jebali aux anciennes méthodes du Parti unique de Ben Ali qui a marginalisé et détourné les médias de leur fonction essentielle pour en faire un outil de propagande.

Quant à Mme Renda Alibi, journaliste et ex-SG du SNJT, a désigné la Consultation nationale organisée par le Premier ministère, de « consultation rcdiste-nahhdhaouie » rappelant, entre autres, la scandaleuse présence de Mohamed Hamdane, ex-indicateur de Abdel Waheb Abdallah, sur la tribune à la Chambre des Conseillers le 27 avril dernier.

M.Kamel Abidi, Président de l’INRIC était lui aussi étonné du fait qu’une telle initiative gouvernementale soit préparée par une équipe au sein du ministère constituée de fonctionnaires qui ont servi avec « zèle » Ben Ali, notamment dans le domaine de la censure.

Par ailleurs, il a fait savoir à l’audience que le Rapport a été transmis hier matin aux trois Présidents, à savoir M.Mostapha Ben Jaafer (Assemblée Constituante), M.Moncef Marzouki (Président de la République) et M.Hamadi Jebali (Chef du gouvernement).

M.Abidi a déclaré qu’il a rencontré M.Jebali et que ce dernier a affirmé que la réforme des médias concerne exclusivement les gens de la profession de journalisme et que le gouvernement ne veut exercer aucune tutelle sur le secteur médiatique.

Dans ce reportage, vous trouverez quelques interventions de la conférence

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17Comments

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  1. 2
    T2Tunis

    @Omaima
    Parce que le peuple a une opinion unique pour toi? De plus, je signale que la democratie n’est pas la dictature d’une majorité (qui est en plus très relative…)

    • 3
      mouhttem

      @T2Tunis, bonjour,
      après le 14 janvier, nos médias et avec les mêmes personnes tentent l’indépendance, comptant peut être sur une amnésie collective des tunisiens , ou faisant comme dit le proverbe ” in lam tastahi fafâal ma chïta” . être contre les idées, le programme ou l’idéologie d’un parti politique ou une coalition, ne doit pas nous voiler la vérité sur la médiocrité de nos média sans exception, et sans oublier la presse écrite .
      il faut faire la différence entre une presse ou médias d’information, et, une presse ou médias d’opinion, car si la première sert a nous informer on nous laissant le choix de juger, l’autre pourrai pernicieusement nous trainer dans sa ligne éditoriale, ses choix politiques et influencer nos jugements, voir nous abrutir . on sait pertinemment que la sélection des futur journalistes a l’ère ben ali, avait comme principal critère la médiocrité des candidats, et ils sont tellement médiocres qu’un coup de “KARCHER” deviens indispensable . diffuser sur la TNT et attaquer frontalement un gouvernement élu, c’est abuser du contribuable qui est sensé faire la pluie et le beau temps dans les choix politique de son pays . avec tout ce que peuvent comporter de diversité , les contribuables ( de gauche de centre ou de droite, avec leur extrêmes) ne doivent pas se sentir exclus de leur télé , CAD, chacun de nous doit s’identifier dans sa télé . pour finir, j’aimerai bien dire : ” on ne peux pas faire du neuf avec du vieux, on peux peut être le maquiller et rien d’autre .” . personne ne peux prétendre que dans les chaines publiques actuelles on peux trouver ceux et celles qui peuvent prendre le flambeau de la période post-révolutionnaire , mentent ceux ou celles qui croiraient

  2. 5
    hole

    SarkVador (un politique) contrôle les médias en France, pour l’instant chez vous ce sont les financiers qui le font.
    A votre place, plutôt que de feindre la surprise, ou alors d’être foncièrement naïf, j’en profiterai pour me faire les dents…Areuh! Areuh!
    Le pire est à venir, beinvenue en “démoncratie”.

    • 6
      mouhttem

      @ hole, bonjour,
      je vous rappel monsieur le pas surpris et le pas naïf du tout, que presque tout les groupes de presse et des médias en France appartiennent aux riches , lagardere & co .

  3. 7
    hole

    @mouhttem : Bonjour, c’est beaucoup plus sournois que ce que tu ne crois.

    Dans ce système médiatico-démocratique qui se mettrait en place en Tunisie, je t’inviterai à observer l’argent (les flux), observe et analyse comment il se déplace, d’où il vient, ou il va et avec un peu de chance, peut être seras tu un jour à qui il appartient.

    La prise en main des médias par les politiques n’est qu’une question de temps. A partir de ce moment là, n’importe quelle arriviste, au sens premier du terme (cf. ambitieux, loup aux dents longues), peut devenir Président de la république.

  4. 8
    Ja3bator

    Ce peuple est pétris de jwé3a… Hier c’était le tajamou3 aujourd’hui c’est la nahdha… C’est un peuple dont l’écrasante majorité est ignorante. On peut pas faire de démocratie sans instruction que dire du respect de la presse… En parlant d’instruction comme on dit yebta fil habta vu le fou patenté a qui on a donné les clés du Ministère de l’enseignement supérieur… Malla bléd mnayka!

  5. 14
    Tunisie : Nominations illégales à la tête des établissements audiovisuels publics

    […] En outre, celui qui prétend vouloir assainir le secteur des médias en publiant la liste noire des journalistes, Lotfi Zitoun -Conseiller politique au Premier ministère, a organisé le 27 avril, en compagnie-chose absurde- de l’indicateur et propagandiste notoire Mohamed Hamdane et du ministre de la Justice Nourreddine Bhiri, une consultation nationale sur les médias. A cause de ce scandale, cette consultation a été fortement critiquée par la société civile, entre autres l’UGTT, le SNJT et l’INRIC. […]

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