Au jour d’aujourd’hui, Ennahdha est prête à réviser toutes ses options et faire marche arrière quant à ses sacro-saintes convictions idéologiques, prétentions politiques et même ses ambitions de transformer la société par le bas en vue d’instaurer le grand projet d’un pouvoir théocratique.
Cette mutation n’est que de façade, dictée par des considérations purement conjoncturelles. Le mouvement a montré une grande force de reconversion en fonction des impératifs de la situation dans laquelle il se trouve. Ennahdha, a derrière elle une grande machine bien huilée pour s’adapter à tous les cas de figure. Pour preuve, l’initiative de Jebali, fomentée par les instances du mouvement pour former un nouveau gouvernement, maintes fois remise aux calendes grecques, eut pour conséquences d’une part, l’effritement d’une opposition en mal de pouvoir. Celle-ci a fait preuve d’une grande crédulité envers cette initiative minée par les ambitions non avouées, mais tout de même légitimes. D’autre part, Ennahdha a fait de son premier ministre un présidentiable jouissant d’une certaine crédibilité. Elle a gagné son pari, confirmé par des instituts de sondage.
Sur un autre plan, l’assassinat de Chokri Belaid a brouillé toutes les cartes du parti Ennahdha. Des accusations d’implication ont fusé de partout. Notre propos n’est pas de prêter le flanc à ces voix, mais son attitude permissive vis-à-vis de ces ligues de protection de la Révolution, la réaction très laxiste du ministère de l’Intérieur devant les appels aux meurtres d’hommes politiques, n’ont fait qu’alimenter un climat de suspicion et conduire les différentes couches sociales à adopter une attitude soupçonneuse à l’égard des points de presse organisés pour l’opinion publique. Différentes déclarations convergentes pour confier les ministères régaliens à des indépendants, chose impensable et décriée par tous les Nahdhadouis avant le meurtre de Belaid, constituent-elles un mode d’approche nouveau pour gérer le pays ou tout simplement une ultime tentative de diversion quant aux accusations formulées à l’encontre de certains leaders du parti au pouvoir. Qui vivra, verra !
le pseudo recul d’ennahdha sur les ministères régaliens n’est que de façade.elle a réussit à s’implanter dans les administrations publiques et elle est présente aujourd’hui dans tous les rouages de l’état.elle a réussit à imposer ses hommes et ses serviteurs de partout ce qui lui offre un maillage territorial et une présence dans l’apparei central utile et peut être décisif pour glaner la victoire lors des prochaines échéances électorales.
avant la révolution,elle pratiquait l’entrisme,aujoud’hui elle nomine à une vitesse vertigineuse.changer de ministre qui va travailler sous les ordres d’un chef de gouvernement nahdhaoui ne constitue pas un réel changement en sachant que les différents nouveaux ministres vont travailler avec des administrations qui ont fait allégence à ennahdha.
ennahdha est entrain de chercher des naifs pour la partager le fardeau de l’échec gouvernemental.ce qui la toucherai le plus ça serai la neutralité des mosquets parceque c’est un appareil redoutable pour atteindre les gens et les influencer en vue des prochaines élections.
tout cela est triste,ce n’est que des calcul politiciens de bat étage où l’interêt du pays est complètement absent.