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Dès la destitution du président Morsi, des activistes tunisiens ont déclenché une version tunisienne du mouvement Tamarod. Ainsi, le 3 juillet, lors d’une conférence de presse, Mohamed Bennour, le coordinateur de l’initiative Tamarod en Tunisie, déclarait que le mouvement envisage « la dissolution de l’Assemblée constituante et l’annulation du projet de la Constitution ».

Dans le même contexte, hier 8 juillet, un nouveau mouvement a été solennellement lancé depuis l’avenue Habib Bourguiba, sous le nom de « Knagtouna » (vous nous avez étouffés). Lors de ce lancement, les organisateurs ont initié une pétition. Ils essaient de réunir des signatures pour la dissolution de l’Assemblée constituante, la création d’une commission d’experts pour l’élaboration d’une nouvelle constitution, la création d’un gouvernement de salut public et la mise en place de commissions de régulation indépendantes.

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Selon un communiqué, publié le même jour, « il s’agit d’un mouvement non partisan, ouvert à tous les jeunes Tunisiens, aux forces démocratiques et à toutes les composantes de la société civile ayant comme but le redressement du processus révolutionnaire. »

D’après ses chefs de file, le mouvement dissident a été pensé pour « remettre les pendules à l’heure révolutionnaire ». Pour Rim Aroussi, l’une des activistes de cette action, des faits saillants seraient à l’origine de « cette mobilisation contre un régime liberticide sans légitimité. Le processus révolutionnaire rêvait de répondre aux attentes politiques, sociales et économiques du peuple tunisien. Toutefois, la Troïka n’a guère la volonté politique de réaliser ces aspirations. »