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Suite à la publication du journal quotidien Al Chourouk, copiée par plusieurs médias, de l’information selon laquelle le Syndicat de la sûreté républicaine a déclaré qu’il y avait « 20 agents de sûreté impliqués dans l’assassinat de Balaïd et Brahmi », nous avons contacté le syndicaliste Mohamed Rouissi du Syndicat en question, qui a été cité comme source. M. Rouissi nous a répondu :

Que Dieu pardonne à la journaliste [NDLR : Mouna Bouazizi], ce n’est pas ce que je lui ai dit. J’ai parlé de 20 cadres sécuritaires impliqués dans des affaires de corruption et utilisés par le parti Ennahdha pour contrôler les rouages du ministère. Nous avons donné les documents les impliquant à Mohamed Abbou pour enquêter dessus, mais les autorités politiques ont refusé. Quant aux assassinats, j’ai dit que Walid Zarrouk [NDLR : Membre du Syndicat de la sûreté républicaine] avait d’importantes révélations à ce sujet. C’est pour cela qu’il a été pris de court et mis en détention.

Rappelons que le juge d’instruction a décidé, le lundi 9 septembre 2013, d’émettre un mandat de dépôt à l’encontre de Walid Zarrouk sur la base de l’article 128 du code pénal : Est puni de deux ans d’emprisonnement et de cent vingt dinars d’amende, quiconque par discours publics, presse ou tous autres moyens de publicité, impute à un fonctionnaire public ou assimilé des faits illégaux en rapport avec ses fonctions, sans en établir la véracité.

Le syndicaliste a décidé alors d’entamer une grève de la faim. D’après ses avocats Riadh Ben Hmida et Charfeddine Kellil, M. Zarrouk est actuellement dans la prison civile Al Rabta.

Voici aussi : Conférence du Syndicat de la sûreté républicaine