Sept barbouzes du RCD, en service re-commandé, entravent l’activité de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, dans l’impunité totale.

Presque toute la presse tunisienne qui boude les activités de la société civile indépendante a été à l’oeuvre ce matin. Les journalistes de la place ont largement couvert la conférence de “presse” des SEPT Salopards fossoyeurs et perturbateurs des activités de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Conduits par le “Mallouli” en chef, le Sénateur/Cheikh/Conseiller/ Mostachar Ridha Mallouli, ancien révolutionnaire, journaleux du Ministère de l’Intérieur, détaché à la rédaction d’un magazine autrefois indépendant, les SEPT “victimes” auto-proclamées de la LTDH ont pleurniché dans une séance de “presse”, qui veut dire “soumettre la pression”.

Le “Mallouli” en chef, ami intime du Vizir de la Propaganda Abdallah, diffuse son venin et son arrogance et son insigfinfiance dans les colonnes des pages arabes de “Réalités” vidé de ses plumes honnêtes et intègres. Le “Mallouli” en chef vient d’être co-opté au Sénat de Ben Ali par le Ben Ali en personne. Le “Mallouli” ne s’arrête pas à cette gratification, il en veut plus, le “philosophe”. Des ” plumitifs ont été promus plus haut que moi, je ne comprends pas l’attitude du Président à mon égard” a chuchoté le “Mallouli” en chef, chef des SEPT salopards de cette rentrée, a l’un de ses rares anciens amis qui continue encore à le voir.

Le “Mallouli” en chef, chef des SEPT salopards de la rentrée, est un ancien révolutionnaire dans une ancienne vie. Après la chute du mur de Berlin, ce diplômé de philosophie est resté sur le carreau, le carreau vertical du mur, le mur qui est tombé.. Avant de s’accrocher, de se coller même, à un autre mur, celui du régime du Général-Président (“Waqt illi tah il hit, chadd il hit“), selon l’avis de cet ancien ami. Ce spécialiste de la “philosophie”, des chiens de garde, est un fan de l’ordre fort, du régime fort, de l’idéologie forte, de l’ordure forte qui sent si fort.

Sur le plan des concepts, que veulent les SEPT salopards de la rentrée ? Ils veulent que la Ligue des droits de l’homme se concentre sur trois priorités, selon leur “philosphie” des “Lumières” de “l’ère nouvelle” :

-  L’Education en matière des droits de l’homme, en partant du postulat erroné que les droits de l’homme ne sont pas respectés parce que les gens ne sont pas éduqués pour les respecter. Sans préciser à qui doit s’adresser cette éducation, aux tenants du pouvoir en place, qui les viole à longueur de journée, ou au pauvre peuple, qui subit les viloations des vies durant.

-  Diffuser la culture des droits de l’homme, parce que les violations sont une question de culture, disent-ils. Sans préciser s’il s’agit d’une culture anti-démocratique au sein des institutions qui sont chargées de faire respecter la loi et l’orde républicain, dans le respect des droits de l’homme.

-  Se limiter à signaler (“Atta’achir”, selon Al-Hurria) les violations, appelées simples bavures. Les SEPT salopards de la rentrée et leur “Mallouli” en chef estiment que la Ligue en a fait une activité principale (…) et en orientant les accusations (…).

On se demande le rôle d’une structure de défense des droits de l’homme si elle ne s’élève pas contre les violations, commises par l’autorité. Parce que c’est l’autorité qui en est la garante. Ce n’est pas l’épicier du coin ou le charbonneir ou la chifonnière qui violent les droits de l’homme, c’est bien l’autorité et les agents de l’autorité, selon la conception universelle.

Les SEPT salopards de la rentrée s’appellent, dans l’ordre de citation qui rend compte des barbouzeries et de l’hierarchie dans la transmission des “ordres” : Ridha Mallouli, “Mallouli” en chef ; Chedly Ben Younès, “Mallouli” en second ; Abderraouf Jemel, “Mallouli” en troisième ; Fathi Atia, “Mallouli” en quatrième ; Mohamed Zine Dhouila, “Mallouli” en cinquième ; El Kamel Laabidi, Mallouli” en sixième et et Salah Kachbouri, “Mallouli” en septième, comme le veut la tradition du SEPT novembre. Mais ce “Mallouli” en septième n’a pu, dit-on, assister à la conférence de “presse”.

Les SPET salopards de la rentrée, amputé de leur sepitème Khachbouri, ont même posé pour la photo, en couleur, fait rare même pour des ministres, dans le journal d’un autre ancien révolutionnaire, le Gouja en chef, qui dirige les destinés de Al-Hurria organe du parti au pouvoir, le RCD. Un journal qui ne s’occupe plus que de goujateries (“Grossièreté, impolitesse, indélicatesse, muflerie“) des goujats, ceux qui ne respectent pas les gens, les piétienent, les bousculent, “Valet d’armée“, “Homme sans usage, manquant de savoir-vivre et d’honnêteté, et dont les indélicatesses sont offensantes” dit le Petit Robert…

Exactement la culture des droits de l’homme promue par les hautes autorités de l’Etat de l’ère nouvelle et post-nouvelle de la “République de demain” de ce Général qui se considère éternel, voire l’incaranation même de l’éternité.

Mais le Général-Président oublie que nous sommes tous mortels, parce que nous sommes tous humains, tout simplement. Et que même le miracle de la ressurrection de Lazare par le Christ n’est qu’exception n’enlevant en rien le caractère intrinsèque qui nous lie nous autres humains à la mort. “Lazare est mort” (Evangile de Jean, XI, 14). “Lazare est donc mort et ce n’était point pourtant une maladie mortelle, il est même mort d’une maladie qui n’est pas mortelle, c’est un fait qu’il est mort, sans avoir été cependant malade à mort“, c’est ainsi que le philospohe chrétien Sören Kirkegaard (Danemark, 1813-1855), dont on fête cette année le 150e anniversaire de sa dispartition et qu’on ressort à tort et travers aujourd’hui, eut commencé son “Traité du désepoir” (connu aussi sous le titre de “La Maladie mortelle“). Le philosophe anti-Hegel et père de l’existentialisme moderne se demande : “Quel profit, pour Lazare, d’être ressuscité pour devoir finalement mourir !” Une question que doivent se poser les “philosophes” de la trompe de ce “Mallouli”. Ces insignifiants “ressuscités” par les “services”, l’espace d’une manoeuvre policière dans le but d’une machination judicière, pour devoir finalement mourir, moralement et politiquement…

Il fut un temps où les représentants du parti au pouvoir au sein de la LTDH étaient d’une autre nature et d’une autre stature, autres que ces barbouzes incultes qui se font passer pour la lumière des lumières des allumés des illuminés de l’ère nouvelle.

A titre indicatif, otre ami Hammadi Ben Saïd, proche collaborateur de l’un des pères fondateurs de la glorieuse Ligue, garde encore la mémoire d’une époque où le libéral Hassib Ben Ammar négociait, tête haute et plume à la main, la reconnaissance de la glorieuse LTDH avec le Supra-Ministre de l’Intérieur de l’époque, Tahar Belkhodja, dans l’autre Répubique, celle de feu Habib Bourguiba, sous un autre gouvernement, celui de feu Hédi Nouira. Contrairement aux insignifiants “Mallouli” en chef, en second,… et en septième, de l’ère nouvelle, les Hassib Ben Ammar sont toujours dans les esprits. Mais ce fut certainement une autre époque…

Pauvre philosophie… des droits de la personne dans “leur accpetation globale de l’ère nouvelle de l’artisan du changement…” blablablablablaaaa… pauvre philosophie de la misère de l’esprit, des “Mallouli” et des Goujats…

Paris, le 02 septembre 2005
Abdel Wahab Hani


Voici à titre d’indication le “reportage” de “presse” du journal “Le Temps”, de ce vendredi 2 septembre 2005 :

Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

Les contestataires saisissent la Justice

“Nous dénonçons les actions illégales et saisissons la justice !”

Aujourd’hui, la plainte des contestataires sera examinée par le tribunal de première instance de Tunis. L’affaire sera examinée quant le fond au 1er octobre 2005.

Cinq des sept présidents des sections de la Ligue Tunisienne de Défense des droits de l’Homme (LTDH) qui ont contesté l’opération de fusion de leurs sections respectives avec d’autres suite à une décision du comité directeur de la Ligue ont tenu hier une conférence de presse pour expliquer leur opposition à la fusion qu’ils ont qualifiée de décision illégale et arbitraire et ont annoncé qu’ils vont porter l’affaire devant la justice. Il s’agit de Ridha Mellouli président de la section de Tunis la Médina, Chedly Ben Younès président de la section de Montfleury, Abderraouf Jemel président de la section de Séjoumi, Fathi Atia président de la section de Hammamet et de Mohamed Zine Dhouila président de la section de Tataouine El Kamel Laabidi président de la section du Kef et Salah Kachbouri président de la section de Kasserine n’ont pas pu assister à cette conférence.

Exclusion

Pour les contestataires “depuis le 5ème congrès de la ligue d’octobre 2000, le comité directeur a usé de tous les moyens et tous les artifices pour exclure les membres ne partageant pas ses points de vue. Diverses manœuvres, aussi illégales qu’arbitraires ont ainsi été entreprises à cette fin”. Pour Ridha Mellouli “Le comité directeur actuel se croit au-dessus des lois. Il a œuvré à exclure tous ceux qui ne partagent pas ses options politiques. Hier lors de la tenue du Conseil national ils nous ont interdit l’accès à la salle de réunion et ont laissé entrer des personnes qui n’ont rien à voir avec la LTDH. Ce comité travaille la main dans la main avec des formations politiques illégales. Depuis octobre 2000 ce comité n’a rien fait dans le domaine de l’éducation des droits de l’homme et l’encadrement. Ses activités se sont pratiquement limitées à la publication des communiqués dans le but de susciter des surenchères. Il a même bloqué tout dialogue avec les autorités”.

Fusion

Quant à Chedli Ben Younès il a surtout parlé du volet juridique. Pour lui “Le Comité directeur a provoqué au mépris des textes, la fusion de certaines sections sous le prétexte fallacieux de “restructuration”.

Ce processus de fusion… absorption a visé, comme par hasard, plusieurs sections dont les membres étaient soupçonnés de sympathie envers le parti au pouvoir et d’autres courants politiques non tolérés par l’actuel comité directeur. Ces machinations ont abouti à réduire le nombre de sections de la Ligue de 41 en 2000 à 24 sections fin 2004.

Ce sont des actions illégales car les fusions des sections ne rentrent pas dans les prérogatives du comité directeur. Et en plus elles sont contraires à l’article 4 du règlement intérieur de la Ligue”. Ben Younès a souligné que face aux violations flagrantes de la loi et des statuts et du règlement intérieur de la Ligue les 7 sections arbitrairement dissoutes ont tenu leurs congrès respectifs et elles ont informé officiellement la direction de la ligue. Mais celle-ci n’a pas répondu. En plus a ajouté le président de la section de Montfleury les agissements illégaux et d’exclusion du comité directeur ne se sont pas arrêtés là, ils nous ont empêchés d’assister au conseil national. Nous sommes donc obligés – car il ne reste pour nous aucun recours – de saisir les tribunaux”.

Nous avons appris que l’affaire a déjà été portée devant la justice. Aujourd’hui, elle sera examinée en référé par le tribunal de première instance de Tunis.

Les plaignants demandent l’annulation par le tribunal de la tenue les 9, 10 et 11 septembre courant du 6ème congrès de la Ligue. L’affaire sera examinée quant au fond le 1er octobre prochain.

Néjib SASSI