Sakhr El Materi 8

Tunisie : Le bilan pathétique de la restitution des biens mal acquis du clan Ben Ali

De lenteurs en rebondissements, le chiffre des avoirs détournés du clan Ben Ali se rétrécit de jour en jour, comme une peau de chagrin. Sur une fortune estimée, au fin mot, à 17 milliards de dollars, les promesses de la communauté internationale sont restées lettre morte. Côté tunisien, le travail des intervenants officiels, qui ont pris le relais de la commission Abdelfattah Amor, est ralenti par le manque d’expérience des magistrats, les lacunes du droit tunisien, et le manque de cohérence entre les parties prenantes. Pour certaines associations anticor, en matière d’affaires politico-financières, la supervision de la justice pénale par l’exécutif se traduit, bien trop souvent, par une inertie «coupable » et un manque de transparence.

Corruption: Les procès d’Alstom et de SNC-Lavalin remettent le clan Ben Ali-Trabelsi à l’ordre du jour

Que va faire l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption face aux récentes inculpations d’Alstom et de SNC-Lavalin pour des délits de corruption, impliquant la Tunisie ? Les procès de ces deux firmes, respectivement française et canadienne, remettent à l’ordre du jour la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques et l’état de droit. Dans le contexte délétère des élections nationales, le chevauchement des deux affaires n’est pas anodin. Car il démontre, encore et encore, que l’appétit mafieux du clan Ben Ali-Trabelsi était bien partagé par les fonctionnaires publics et les multinationales, les diplomates, les ministres et même des chefs d’Etat occidentaux.

Djerba : Ces eaux amères qui peinent à dessaler. Retour sur un contrat opaque

Plusieurs acteurs économiques dans des domaines divers et variés seraient tombés d’accord, le mois dernier, selon les médias espagnoles, pour la construction d’une usine de dessalement qui fournira aux 150 000 habitant de Djerba, environ 50 000 m3 d’eau potable par jour. Cependant, il est intéressant de constater qu’aucun média tunisien, ni le site de la SONEDE lui-même, n’en font mention

Extradition de Sakhr El Materi : La Tunisie en pourparlers tendus avec les Seychelles

Les couteaux seraient presque tirés entre la Tunisie et le petit archipel de l’océan Indien dans la bataille diplomatique concernant le cas ‘Sakhr El Materi’. Depuis maintenant près de 5 mois, la Tunisie se voit systématiquement refuser ses demandes d’extradition par les autorités seychelloises. Le gendre du despote déchu (jugé par contumace en 2011 et 2012 lors de quatre procès) avait essayé de se réfugier dans la République des Seychelles le 15 décembre 2012 et il y résiderait officiellement (avec femme et enfants) depuis au moins le mois de janvier 2013.