Mercredi 20 avril 2016 s’ouvre à Genève, une session de la Commission de prévention contre la torture des Nations Unies consacrée à la Tunisie. Un rendez-vous important où sera examiné l’engagement de l’État en matière de droits de l’homme et de lutte contre la torture et les traitements inhumains. Cependant, la nouvelle gestion des droits de l’homme ne coupe pas catégoriquement les ponts avec l’étatisation des droits de l’homme instituée par l’ancien régime.
Le dernier changement historique en Tunisie a fait oublier à certains de dresser le bilan de cet événement politique considéré comme une « révolution » ou comme une « transition politique ». Le chantier de rétablissement de la vérité des faits, sur la période allant entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, a été bâclé en raison du droit de réserve de ceux qui sont au pouvoir. Avec le recul, il est possible, cependant, de revenir, aujourd’hui, sur la plus grande occupation populaire de l’espace politique dans l’histoire de la Tunisie : celle sit-in Kasbah 1 et 2.
Le « Code d’investissement » a été considéré par certains comme étant la prochaine « constitution économique ». Mais, contrairement à la constitution, ce projet de loi n’a pas été préparé par les autorités tunisiennes. Qui l’a donc fait ?
Le retrait inattendu du général Rachid Ammar de la vie « politico-militaire » a donné le la de la dernière semaine du mois de juin, une semaine marquée par un chassé-croisé estival, passe d’armes indirecte avec un président Marzouki qui reprend la main, sur fond d’âpres débats autour de la loi d’immunisation de la révolution.
Levée de boucliers généralisée contre la mouture finale du projet de Constitution. A l’Assemblée, la majorité peut se prévaloir d’avoir livré sa copie en cette fin avril, conformément à ses engagements en terme de calendrier. Mais ce sera à peu près tout dans le registre du satisfecit. Formations d’opposition, composants de la société civile, et éminents constitutionnalistes se liguent contre ce qu’ils estiment être « une Constitution qui ne les représente pas, tandis qu’hier samedi la présidence de l’Assemblée réagit en évoquant une « campagne de dénigrement hystérique ».
Lundi soir, dans un théâtre parisien s’est tenue une soirée relativement passée inaperçue en Tunisie. De grands noms des deux rives de la Méditerranée étaient pourtant réunis pour lancer la campagne internationale de soutien au Pacte de Tunisie des droits et des libertés.
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