The tragic murder of a young woman by her husband has exposed the devastating failures of the authorities to protect Tunisian women from domestic violence. On 9 May, Tunisian Facebook timelines were suddenly flooded with a grim black image, bearing the words: “Her name is Refka Cherni.”
Retour à un état policier en Tunisie ?
« Il n’y a pas de gouvernement, pas d’État, nous sommes l’État. » Ces mots glaçants d’un policier, lors d’un sit-in dans la ville de Sfax le 2 février, en disent long sur la dangereuse tournure que prennent les événements en Tunisie ces dernières semaines. Les récentes émeutes accroissent les risques d’un retour à un état policier après des années de transition démocratique épineuse, qui n’a pas permis de mettre un terme aux atteintes aux droits humains commises par les services de sécurité ni à l’impunité endémique dont ils bénéficient.
عودة الدولة البوليسية في تونس؟
“ما ثماش دولة، ما ثماش حكومة، نحنا الدولة”. هذه الكلمات المخيفة التي صرّح بها أحد ضباط الشرطة، خلال اعتصام في مدينة صفاقس في 2 فيفري، تعبّر إلى حد كبير عن التحوّل الخطير للأحداث في تونس في الأسابيع الأخيرة. تزيد الاضطرابات الجارية من مخاطر العودة إلى الدولة البوليسية بعد سنوات على التحوّل الديمقراطي المتزعزع الذي فشل في وضع حدٍّ لانتهاكات الأجهزة الأمنية وتفشي إفلاتها من العقاب عن انتهاكاتها لحقوق الإنسان.
A return to the police state in Tunisia ?
“There is no government, there is no state, we are the state”. These chilling words by a police officer, during a sit-in in the city of Sfax on 2 February, speak volumes about the dangerous turn of events in Tunisia in recent weeks. The latest unrest heightens risks of a return to a police state following years of shaky democratic transition which has failed to end abuses by security services and their rampant impunity for human rights violations.
« Taste of Cement » de Ziad Kalthoum : Est-ce ainsi que les Hommes vivent ?
Projeté mardi dernier au Cinémadart, « Taste of Cement » est un objet cinématographique hybride, à la fois documentaire sur la situation des ouvriers syriens en exil au Liban et essai filmique qui construit une proposition esthétique et philosophique sur la condition humaine. Il est surtout un poème visuel dont la force émane d’un travail sur l’opposition entre des couples de contraires : les hommes et la matière ; la vie et la mort ; la guerre et la paix ; l’élévation dans les cieux d’un chantier en construction et la descente dans les bas-fonds d’un monde délibérément caché aux regards, celui de ces travailleurs auxquels l’Etat libanais interdit de circuler dans la ville à la nuit tombée.
La Réconciliation économique renaît de ses cendres
La loi sur la réconciliation économique semble inverser les principes mêmes de la justice transitionnelle. Au lieu d’établir la vérité, elle ne pourra que mener à un manque de visibilité sur les personnes et les institutions impliquées pendant des dizaines d’années dans la prédation systématique de l’économie tunisienne. Au lieu de permettre un assainissement des institutions, en identifiant les fonctionnaires corrompus et en les excluant de la fonction publique, elle procurerait une amnistie sans examen préalable de leurs actes individuels, enracinant ainsi la culture de l’impunité dans l’administration tunisienne. Au lieu d’obliger ceux qui ont contribué à la corruption à rendre des comptes, elle permet un rachat de leurs fautes au rabais, ouvrant ainsi la voie à une répétition indéfinie de ce même système.