L’histoire des Saouds est une trame shakespearienne écrite par un pigiste à deux sous. Les enjeux sont passionnants mais le récit est sordide. Pour faire court, il faut faire l’impasse sur une histoire de près de trois cent ans et se focaliser sur les quarante dernières années. Un nom: Fahd Ibn Abdel-aziz. Il résume à lui tout seul toute l’ambivalence de la famille royale saoudienne contemporaine. Lui aussi se proclamait moderniste. Lui aussi est arrivé tout fringant après le règne de deux vieux rois. Lui aussi voulait en découdre avec les Iraniens et il l’a fait avec les conséquences que l’on connait.
Quelle légitimité a Youssef Chahed pour demander des sacrifices à son peuple ? La légitimité des urnes a été dilapidée, tant par son président que par son parti vainqueur des élections, qui n’existe plus. La légitimité de la fonction, quant à elle, ne va plus de soi, tant le pouvoir exécutif est assimilé, depuis toujours en Tunisie, au défenseur d’une classe dominante.
La civilisation est une notion féminine, presque exclusivement. Les anthropologues et les psychanalystes ne me contrediront pas sur ce point, j’espère. Mais avant d’avancer sur cette piste méfions nous de nous placer sur le champ du sexisme. Il y a probablement autant de féminin chez l’homme que de masculin chez la femme.
Lorsque la révolte éclata en Tunisie, on peut courir le risque de penser que les américains avaient été surpris. Aussi pour les évènements en Égypte, la réponse des américains tarda semble t-il à venir. Mais lorsque les protestations commencèrent en Syrie, les américains étaient certainement prêts à sauter sur l’occasion.
Par Aymen Lahmar Il y aura finalement élections en Tunisie…enfin si tout va bien. Tout le monde a fini par… Lire la suite
Au moment de s’adresser au public venu l’acclamer au palais des sports d’el menzah, que devait penser Hamma El Hammami ? Sorti de la clandestinité, pour retourner en prison la veille du départ du dictateur, l’homme pouvait avoir des sentiments bien mitigés. Savourait-il la victoire du premier meeting tenu…mais que de chemin parcouru et que de concessions faites. Derrière l’apparat radical qu’on veut bien lui prêter pour le décréditer, le leader du PCOT en a fait des concessions. Il a dû composé avec les islamistes, avec Nejib Chebbi et avec tant d’autres. Et Dieu sait qu’il ne les porte pas forcément dans son cœur.
Un grand homme de théâtre tunisien, évoquant la scène politique en Tunisie, m’avoua ces dernières semaines être totalement perdu. Moi… Lire la suite