En ce 17 décembre 2017, ce sera la sixième année de notre révolution. Il a fallu attendre six années pour qu’enfin adviennent les premières élections municipales de la nouvelle ère. Et les voici reportée à une date inconnue. Entre-temps, nous avons eu l’élection de la Constituante et son gouvernement et président provisoire ainsi que les premières élections présidentielles et législatives post-nouvelle Constitution. Les premières élections municipales libres sont prévues pour 2018. Une occasion de stopper le règne de la médiocratie.
Héritage : Au-delà de l’égalité, pourquoi pas la taxation ?
Notre nonagénaire de président, Si’l Beji, profita de la torpeur de l’été pour jeter un pavé dans la mare autour de questions dont sont friands les sites d’info-divertissement et autres réseaux sociaux et leurs pièges à clics. A propos de la question de l’héritage, n’est-il pas venu le temps de poser, non pas la question de « l’égalité » devant ce qui semble, indéniablement, être un déni de justice, mais la « taxation » de ce dernier ? Voilà les termes d’un débat qui peut rendre un peu de justice redistributive.
Gouvernement Chahed II : Bis repetita
La trouvaille du « gouvernement de consensus national » présidé par Habib Essid, puis celle du « gouvernement d’union nationale » du fringant Chahed ont suivi le gouvernement de « technocrates » sous la férule d’un « expert » tout droit parachuté par les « pétroliers », Mehdi Jomaa. Leurs échecs ont l’avantage de clore les bavardages sur les possibles colmatages du système.
Damas, nouvelle Mecque du « clan patriotique arabe »
Damas est devenue la nouvelle Mecque de tout ce que compte en Tunisie de serviteurs zélés de la contre-révolution rampante. Après la délégation de parlementaires avec un contingent important de députés du Front Populaire, qui a tenu à faire la pose au mois de mars avec le bourreau du peuple syrien, voici qu’une délégation nombreuse de la direction de la centrale syndicale, l’UGTT, a tenu à indiquer de quel côté la nouvelle bureaucratie issue du dernier congrès compte s’afficher.
« Le crime paie, on paie le crime »
D’après des analystes connaissant bien la scène politique turque, le propre fils d’Erdogan est plongé jusqu’au cou, avec ces nouveaux “cardinaux laïcs fréristes” qui dirigent l’ancienne puissance ottomane, dans ces très juteux trafics.
Le photographe prophète… Fabrice Monteiro
La dernière livraison du jeune photographe Fabrice Monteiro intitulée : The Prophecy, est un cri d’alarme. Elle met en scène ce qui ne peut plus durer avec cette « modernité » que d’aucuns veulent nous imposer et qui engendre un véritable chaos non seulement sur notre continent l’Afrique, mais aussi sur tous les continents.
« Il faut prendre à César tout ce qui ne lui appartient pas »
Dans l’Etat tunisien, nous venons d’assister à la fin d’une première séquence de quatre années avec des élections législatives et présidentielle où les clans de l’ancien régime rejoint par une camarilla de renégats issus aussi bien de la centrale syndicale, UGTT, que des anciennes formations politiques se réclamant de la « gauche », ont remporté une manche. Avec une petite majorité à l’Assemblée Nationale et le presque nonagénaire à Carthage, la Destourie crie déjà victoire ! Mais c’est une victoire à la Pyrrhus.
« La lumière ne jaillit que de la discussion »
La réaction se frotte les mains et se rassure en décrétant ici la condamnation à mort par fournée des principaux dirigeants frères musulmans dont un président, le premier à avoir été élu démocratiquement, même si c’est de manière minoritaire, quoi qu’en disent les cassandres « démocrates » ou de « gauche ».
« Il faut beaucoup de temps pour la digérer » : la révolution !
C’est souvent les artistes, certains d’entres eux en tous les cas, qui savent le mieux résumer l’air du temps. Et oui, il faudra beaucoup de temps pour « digérer » la séquence révolutionnaire qui balaye l’ensemble « arabe ». Nous reprenons à notre compte le terme « arabe » pour définir cette région, mais nous n’oublions pas que ce terme n’est point à prendre au sens « ethnique »
Grèce : victoire de Syriza
Syriza, dont le nom signifie en grec « Coalition de la gauche radicale », était donné vainqueur des élections législatives anticipées, dimanche soir d’après les sondages de sortie des urnes.
Victoire de la Destourie victoire à la Pyrrhus
Les résultats de la présidentielle montrent finalement que les adeptes de l’ancien régime ne pèsent finalement qu’un petit « 10 % » de la population en âge de voter. Cela est confirmé par les voix qui se sont portées sur le presque nonagénaire, rescapé de la Destourie, et véritable patriarche de la bourgeoisie tunisienne.
Omar Victor Diop, le surréaliste Africain !
Omar Victor Diop. Ce nom qui ne vous dit, peut-être rien, est un artiste photographe qui renouvelle un genre où l’on pensait avoir tout dit. Son portfolio éclectique comprend aussi bien des projets conceptuels que de la photographie de mode et du portrait posé.
Éloge de la médiocrité
Que retiendront les téléspectateurs de la prestation de notre Hamma national ? Des propositions concrètes à mettre en œuvre dès les premiers 100 jours de sa prise de fonction ? Un peu à l’image du candidat Hollande : « Moi, Président je…! » Vous connaissait la suite.
Critique du dernier film “Samba” d’Olivier Naccache et Éric Toledano
Le dernier film d’Éric Tolédano et Olivier Naccache « Samba » avec Omar SY et Charlotte Gainsbourg, adaptation du roman Samba pour la France de Delfine Coulin à l’écran, est un hymne humaniste en faveur des « sans-pap » (les sans papiers) ; ces troubadours des temps modernes qui se déplacent de continent en continent pour tenter de tirer leur épingle de cette lutte du tous contre tous ; risquant de plus en plus d’y laisser cette peau qu’ils sont prêts à sacrifier, au plus offrant, dans cette grande foire mondiale où tout se vend et s’achète.
On a voté et puis après ! Premières leçons de la dernière « Takhmira » électorale en Tunisie.
Si l’on cumule les députés de Nidaa, d’Ennahdha ainsi que de la myriade de petites formations libérales des restes de la Destourie ayant obtenu quelques députés, nous nous trouvons en face d’une chambre majoritairement conservatrice, n’en déplaisent aux nombreux commentateurs, en particulier européens qui ne cessent de nous vanter « l’excellence démocratique tunisienne » et la clôture « heureuse » de la séquence révolutionnaire.
La forme défensive de la guerre !
Plus que jamais nous avons besoin d’opposer à l’armée contre-révolutionnaire et son armada une politique unie des opprimés. Cela ne pourra jamais se réaliser sans une efficace centralisation démocratique et une solide direction qui trace ce qui relève de la tactique et ce qui ressort de la stratégie.
Des anciens « caniches » aux nouveaux « réactionnaires » !
« Qu’est-ce qu’un démocrate, je vous en prie, c’est là un mot banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc. […]
La Conférence De Hammamet du Front Populaire accouche d’une souris tactique et programmatique
Ce devait être le début d’une révision de l’impasse produit par le choix imposé, sans discussions du « pas de deux » avec l’une des facettes de l’anti-révolution: Nidaa Tounes, au nom de l’utopique stratégie des « contradictions ».