Aux dernières nouvelles, « Tlamess », le dernier film d’Ala Eddine Slim, n’est pas sélectionné aux Journées Cinématographiques de Carthage 2019. Bizarre ? Cela se comprend : inatteignable, car il vole haut, très haut. Portrait.
جبل الجلود: Tiga يجعل من الواقع القبيح إبداعا
أحيانا لا تكفي الكلمات أو الصور وحدها لتنقل الواقع، أو تحمل معاناة فئة أو منطقة إلى عموم الناس. هنا تصبح الموسيقى، والراب بالخصوص سلاحا وصرخة وتعبيرة جمالية لواقع قبيح. من هذا المنطلق، رافقت نواة طيلة ساعات Tiga، أحد رواد الموسيقى البديلة في تونس يراوح بين الراب والراقا والريقي، خلال حياته اليوميّة في مسقط رأسه جبل الجلود، لترصد من خلال تعليقاته ملامح الحياة في هذه المنطقة المهمّشة على تخوم جنوب العاصمة وللغوص أكثر في ديناميّة تحوّل الوجع إلى مصدر إلهام.
Sidi Hassine : Le hip hop comme antidote à la marginalité
C’est peu dire que les jeunes de Sidi Hassine bougent. Ils ont établi leurs propres espaces d’expression dans ce quartier populaire de la banlieue ouest de Tunis. Histoire de contrecarrer les pesanteurs des maisons de la Culture officielle. Pour hurler leur rancœur avec leur rap saccadé, déchaîner leurs corps dans des danses endiablées. Ainsi s’exprime le collectif Flann, en toute liberté. Au son du hip-hop en tant que vecteur de valorisation d’une jeunesse délaissée.
Exposition: «Les bruissements de la pierre» d’Atef Maâtallah, habiter les ruines
Mettre le dessin à la portée du vécu : bien qu’il marque avec « Les bruissements de la pierre » une nouvelle étape dans sa démarche, le geste n’est pas nouveau chez Atef Maâtallah. S’il prend soin d’éviter l’emphase que frôle souvent l’iconographie ruiniste, sa figuration narrative n’est pas loin de replier la représentation à l’intérieur de ses limites. L’exposition se poursuit à la Galerie El Marsa, jusqu’au 14 juillet 2019.
في سيدي حسين، مجموعة فلان تتحدى التهميش بالفن
رغم وجود دور ثقافة و شباب في سيدي حسين السيجومي، بالضاحية الغربية لتونس العاصمة، إلا أن هذه المؤسسات لم تتمكن من الإنفتاح على محيطها الإجتماعي بمقاربات تتجاوب مع تطلعات شباب هذه المنطقة السكنية الشعبية. مما دفع ببعضهم إلى صنع فضاءاتهم الخاصة لممارسة هوايتهم و تطوير مواهبهم. فلان، هي مجموعة من الشباب، الذي تبنى ثقافة الهيب هوب وتعبيراتها الفنية ، والذي هجر دور الثقافة ليصنع من الشارع فضاءه الإبداعي الجديد.
العرض الأول للفيلم الوثائقي ”جيل مانيش مسامح“ من إنتاج نواة
افتتح مهرجان ”سيني سوسيال“، الذي تنظمه مؤسسة روزا لوكسمبورغ، يوم الأربعاء 22 ماي أولى عروضه بفيلم ”جيل مانيش مسامح“ من إنتاج نواة وكتابة إقبال زليلة. وقد دارت فعاليّات حفل الإفتتاح في قاعة سينيمدار التي شهدت حضوراً غفيراً، تفاعلَ مع الفيلم، خصوصا ناشطو مانيش مسامح الذين رددوا أهازيجهم تزامنا مع نهاية الفيلم. كما تمت مناقشة هذا العمل اثر انتهاء العرض بحضور منتجه سامي بن غربية والمناضليْن عن مانيش مسامح؛ مريم بريبري وغسان بسباس.
Exposition : « Je me souviens » de Nicène Kossentini, anamnèses intimes
Que serait l’exercice d’un souvenir, sinon un montage de mots et de choses ? Dans sa récente exposition « Je me souviens des recommandations de M. le Président », qui se poursuit à la Galerie Selma Feriani jusqu’au 9 juin 2019, la proposition de Nicène Kossentini tire son élégance de ce que les souvenirs personnels, si fugaces ou persistants soient-ils, ne vivent qu’entre les images, mais jamais d’une vie sans langage.
Reportage : « Tlamess » d’Ala Eddine Slim, tournage thermique
Fraîchement sélectionné au Festival de Cannes, « Tlamess », deuxième long-métrage de fiction d’Alaeddine Slim, sera projeté à la 51e Quinzaine des Réalisateurs, du 15 au 25 mai 2019. Retour sur l’hiver dernier, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
حوار مع جيلاني السعدي، مخرج فيلم ”بدون 3“
في القاعات التونسية منذ بداية شهر أفريل، يعزز فيلم “بدون 3” رصيد المخرج التونسي جيلاني السعدي الذي لطالما تشبث بأسلوب متفرد ومغامر. في هذا الفيلم الذي توّج ثلاثيّة انطلقت منذ سنة 2012، يواصل السعدي البحث عن لغة سينمائية متحرّرة من التيّار السائد والخوض في ليل مدينة بنزرت الحالك من خلال شخصيّات عبثت بمساراتها الأقدار والضغوطات الإجتماعية والاخلاقوية لتتقاطع مُطنبة في العبثية. نواة التقت جيلاني السعدي وجمعنا به حوار حول مقترحه الجمالي وخياراته التقنية ودلالتها
Cinéma : « Bidoun 3 » de Jilani Saadi, plus loin sinon rien
En lançant un duo d’éclopés du principe de réalité sur la piste d’une vengeance, « Bidoun 3 » de Jilani Saadi nous invite à prendre à bras-le-corps le cinéma et le monde gauchi d’un seul tenant, pour une liberté qui refuse de se sentir coupable. Le film est en salles depuis le 3 avril 2019.
Despite France’s efforts, is French language in Tunisia on its way out?
Held on March 9 at Tunis’ City of Culture, the Forum de la Francophonie marked the beginning of the month of Francophonie which is celebrated by French cultural institutions in Tunisia. The country will host the Summit of Francophonie in August 2020, even as the use of French language is on the decline and questions around language are charged with identity issues.
Cinéma: «Les Pastèques du Cheikh» de K. Ben Hania, mièvre spin-off
Dans son dernier court-métrage « Les Pastèques du Cheikh », Kaouther Ben Hania met en scène les rouages du pouvoir en déroulant un cahier des charges fainéant et sans grande originalité. Il a été projeté à la Cité de la Culture samedi 16 mars 2019, dans le cadre de la Semaine du Film Francophone.
Cinéma : « Majadhib » de Chiraz Bouzidi, sans épaisseur
Au fond, on ne sait franchement plus à quoi ressemble « Majadhib ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un documentaire sans épaisseur. Sur toute la chaîne de sa mise en œuvre, la réalisatrice Chiraz Bouzidi fait preuve d’une non-maîtrise flagrante de son sujet. Le film a été projeté en avant-première le mardi 26 février 2016 à la Cinémathèque Tunisienne.
Malgré les efforts français, la francophonie à bout de souffle en Tunisie ?
Le Forum de la Francophonie, tenu le 9 mars à la Cité de la Culture, marque le début du mois de la Francophonie, une célébration portée par les institutions culturelles françaises en Tunisie. Mais alors que la Tunisie doit accueillir le Sommet de la Francophonie à l’automne 2020, l’usage du français est en recul et les questions identitaires en suspens.
«Équilibre instable» de Kamel Moussa: portraits d’une désillusion
Ce qui distingue « Équilibre instable », le premier livre de photographies de Kamel Moussa (Éditions Le Bec en l’air, Marseille et Arp2 Editions, Bruxelles, 2019), ce n’est pas seulement sa volonté assumée de faire pièce aux images bruyantes de la révolution. C’est surtout le regard de proche en proche qu’il engage pour articuler quelque chose de socialement engagé, autour d’une jeunesse tunisienne aux ailes coupées.
Exposition: « Before the 14th », l’histoire immédiate au risque de ses images
L’exposition « Before the 14th » interpelle le regard en essayant de restituer l’intelligibilité des faits de la révolution dans le travail des mots et des images. À ce pan du présent, elle peine néanmoins à offrir une nouvelle disponibilité qui transformerait la façon dont nous en sommes les témoins. Itinérante, elle se poursuit jusqu’au 31 mars 2019 au Musée national du Bardo.
Exposition : « Gorgi pluriel », une rétrospective à corps et à raison
Les rétrospectives ne courant pas les rues, « Gorgi pluriel » rafraîchit une page de la peinture tunisienne du XXème siècle, en déclinant les facettes d’un plasticien polyvalent. Sérieusement conçue et réalisée, bien que discutable dans ses partis pris, l’exposition se poursuit au Palais Kheireddine jusqu’au 10 février 2019.
« L’autre révolution » de Mohamed Kerrou, plus de raison dans l’émancipation
C’est un essai aussi poli que les verres optiques de son auteur, le politologue Mohamed Kerrou, qui invite à la banquette d’une citoyenneté « accomplie » et d’autres sucettes de la même espèce. S’il foule un terrain dont il ne possède pas encore la carte, « L’autre révolution » (Cérès, 2018) éclaire plus qu’il n’interroge.