Harcèlement sexuel : Un jour… un combat

Au café-théâtre le mondial, lundi 9 novembre 2015 à 18h, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rencontrées pour parler « harcèlement sexuel ». C’est dans le cadre de la campagne « un jour… un combat » de la Coalition pour les droits sexuels et corporels dans les sociétés à majorité musulmanes (CSBR) que l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates en partenariat avec l’Association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissible, We Exist (Mawjoudin), Chouf, Groupe Tawhida Bechikh, Rojainu, Waii et Withour Restrictions que ce rassemblement s’est tenu.

Martyrs et blessés de la révolution : La liste définitive fait polémique avant sa publication

« Nous refusons qu’on nous trahisse une deuxième fois ! » clame la banderole de la conférence de presse, tenue mercredi 11 novembre, à Tunis par l’association « Awfia » avec le soutien du collectif « Insaf ». Des fuites du ministère des Affaires Sociales confirment que la liste définitive des martyrs et des blessés de la révolution sera modifiée. Selon la présidente de l’association, l’État a l’intention de soustraire les noms des martyres tombés sous les balles après le 14 janvier.

En Tunisie, voile et théâtre, ne font pas bon ménage !

On m’avait prévenu. « On ne te fera pas de place dans le milieu artistique tunisien », me disait une amie tunisienne et artiste à qui je racontais les cours de théâtre que je prenais à Paris. C’était en 2012, alors que je venais de poser mes valises en Tunisie. Du coup, je me contente, dans un premier temps, d’être spectatrice : je fais le tour des salles de théâtre. C’est facile, elles se comptent sur le bout des doigts. J’accroche rarement. Ça aussi, on me l’avait dit : « Révolution ne rime pas toujours avec création ».

L’hyper-terrorisme est-il une fatalité ?

>Le néologisme est né au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Par hyper-terrorisme on entend des opérations spectaculaires, d’une envergure nouvelle, qui relativisent le caractère asymétrique de l’affrontement post guerre-froide que certains idéologues qualifient de « civilisationnel ». Pourtant, ce gigantisme signale, comme dans le cas des attaques du vendredi 13 novembre à Paris, une composante géopolitique que l’on aurait tort d’ignorer.

Violence(s), le mystère du passage à l’acte théâtral

Après une avant-première au Piccolo Teatro de Milan, Violence(s) mise en scène par Fadhel Jaibi sur un texte de Jalila Baccar fait son avant-première nationale à la salle du quatrième art, le 6 novembre 2015. Sur scène, Violence(s) lie deux générations, celle des aînés du théâtre, Jalila Baccar, Fatma Ben Saidane, Lobna Mlika et Noomene Hamda, à celle des jeunes fraîchement sortis de l’École de Théâtre Nationale, à savoir Nesrine Mouelhi, Ahmed Taha Hamrouni, Aymen Mejri et Mouin Moumni.

À Nabeul, le piquant dévoile ses secrets!

Les 13, 14 et 15 novembre, les fins gourmets seront au rendez-vous dans la ville des potiers avec les plaisirs de la gastronomie pimentée et épicée. L’association tunisienne des professionnels de l’art culinaire (l’ATPAC) en collaboration avec l’association de sauvegarde de la ville de Nabeul (ASVN) organise à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche, à Nabeul la première édition de la fête du piment et de l’harissa.

Requiem pour Taoufik Ben Brik

La scène du crime aurait été perçue comme tirée d’un film surréaliste en 2011 et carrément gore en 2010. Mais la transition, lente et douloureuse, a préparé les téléspectateurs à l’homicide. Et puis, ce n’est pas la première fois qu’on en voit sur Nessma. Mais la perte du lundi 09 novembre 2015 est inestimable. Il s’agit de Taoufik Ben Brik, paix à son âme.

La ferme de Chouigui : Mise en valeur de la terre et appauvrissement des agriculteurs

Faouzi Bellamine, exploitant agricole a porté plainte contre des habitants du village les accusant d’avoir abîmé ses récoltes. Les habitants l’accusent, à leur tour, de mauvaise gestion et d’avoir trahi ses promesses d’embauche. Cette affaire rappelle d’autres conflits entre des paysans et des investisseurs privés à cause de leur gestion des terres domaniales. En 2011, les habitants de Chouigui ont déposé une requête auprès des autorités pour rétrocéder les terres exploitées par, Mahmoud Bellamine et ses fils depuis 1991. Mais, « l’État n’a pas donné de suite » explique un des habitants de Chouigui.

La solution du conflit Syrien intéresse aussi la Tunisie

La campagne de Syrie se poursuit suivant le même scénario mais ses jours ne se ressemblent pas. Chaque semaine on assiste à de nouveaux éléments. Les russes devraient bien orchestrer leur campagne militaire en planifiant chaque semaine une nouveauté comme s’ils voulaient dissiper toute lassitude qui pourrait naitre chez ceux qui suivent les événements. Mais si le problème syrien préoccupe les grandes puissances et leurs alliés régionaux, il ne semble pas intéresser le monde arabe ou les pays frères de la Syrie.

Yassine Brahim – Lazard Group : une affaire d’Etat ?

Une semaine après les révélations de l’affaire dite désormais « Yassine Brahim – Lazard Group », du nom de la banque franco-américaine de gestion d’actifs et conseil contractée par le ministre du Développement, la controverse est loin d’être retombée. Les nouveaux éléments, apparus depuis, laissent au contraire à penser que le feuilleton politico-médiatique ne fait que commencer. Explications.

La musique de variété, cheval perdant de Maghreb 24 Tv

Lancée en mars 2015, Maghreb 24 Tv ne figure toujours pas dans les estimations d’audience établies par les agences de sondage. En total détachement avec le contexte actuel, elle a parié sur un cheval perdant. Sa programmation repose essentiellement sur la musique de variété. Un choix obsolète puisque la popularité de ce registre est en chute libre depuis que la révolution a changé la donne.

Pour un vrai partenariat entre la Tunisie et l’Union Européenne

De nombreuses franges de l’opposition et de la société civile critiquent le caractère totalement déséquilibré et inéquitable des échanges entre l’ensemble européen, fort de ses 500 millions d’habitants – qui constitue l’une des principales puissances économiques de la planète – et la petite Tunisie, pays sous développé à l’économie primaire et désarticulée, croulant sous le poids du surendettement nocif et suicidaire, tout en étant confrontée à l’une des pires crises économiques de son histoire.

Louanges internationales du « consensus tunisien » : quelles conséquences pour l’opposition ?

Après l’inattendu prix Nobel de la paix, deux autres importantes distinctions internationales ont été délivrées coup sur coup cette semaine pour saluer ce qu’il est convenu d’appeler le modèle tunisien. Le 27 octobre, Béji Caid Essebsi et Rached Ghannouchi ont été faits lauréats du prix de l’International Crisis Group (ICG) des « pionniers en matière de construction de la paix ». Sayida Ounissi élue Ennahdha, Wafa Makhlouf élue Nidaa Tounes, relativement méconnues, et Yassine Brahim seront quant à eux décorés par L’Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI), annonce l’Institut américain le 28 octobre. Que récompense-t-on au juste, et quelle sera l’incidence de ces ornements, prestigieux mais probablement hâtifs, sur l’action de l’opposition ?

Les sukuk, une modalité plus respectable de financement ! Rien n’est moins sûr !

Vous vous souvenez, à la mi-juillet 2013, la loi sur la finance islamique venait d’être votée. Un vote rapide et sans véritables encombres, qui insistait sur les vertus attribuées (ou plus véritablement fantasmées) à cette finance, par une large fraction des constituants, comme de l’opinion publique. Un succès éminemment politique pour la mouvance islamique, dû à une perception diffuse que la finance conventionnelle aurait failli, car largement immorale.

Akram Hamdi, Rappeur et émigré clandestin

Pansement chirurgical sur la poitrine, menotté et entouré d’une dizaine de policiers, Akram Hamdi, 32 ans, rentre, en Tunisie, le 17 septembre, dans un avion « spécial » en provenance de Genève où il a passé près de deux ans entre prisons, hôpitaux et camps de réfugiés. Akram alias Campos n’est pas un clandestin anonyme, il est rappeur du groupe Armada Bizerta, connu pour avoir participé au tube Inti Essout. Malgré les espoirs post-révolutionnaires, l’attachement à son Bled, le succès de son petit commerce, et sa mère à sa charge, Akram cède à la tentation de l’Europe. La réalité des jeunes « Harraga » (clandestins) et leur combat pour survivre échappent souvent à la « logique » des statistiques et aux exigences des frontières.