Depuis plus d’un an, l’association Cercle de Nefta pour la Culture et la Créativité organise chaque dimanche des ateliers pour initier les enfants à la lecture, dans un environnement où le livre est quasi absent. Rencontre.
Depuis plus d’un an, l’association Cercle de Nefta pour la Culture et la Créativité organise chaque dimanche des ateliers pour initier les enfants à la lecture, dans un environnement où le livre est quasi absent. Rencontre.
Devant les campeurs arrivés de Gafsa, la police a dressé des barricades. De l’autre coté de la rue, trois lycéens s’approchent du campement. Empêchés de franchir la ligne rouge de la police, l’un d’entre eux brandit le signe de la victoire aux misérables des temps modernes.
Parmi une quarantaine de photographes tunisiens sollicités, vingt-quatre se sont engagés à dresser une cartographie inédite et sans concessions de la Tunisie, grâce au savoir-faire photographique.
Mouvements de protestation, grèves, sit-ins, blocage de routes, affrontements avec les forces de l’ordre… Pendant une semaine, la Tunisie a connu un mouvement de révolte qui s’est étendu sur tout le territoire. Cet embrasement social n’est qu’un rappel à la société Tunisienne que la précarité qui affecte la plupart des régions du pays ne s’est pas améliorée après la révolution.
57 chômeurs de Gafsa sont arrivés, hier, lundi 8 février, à Tunis. Leur marche pour l’emploi et la dignité qui a démarré le 1er février, est bloquée par les forces de l’ordre au niveau de la cité El Mourouj. Une action qui donne un nouveau souffle aux mouvements sociaux qui font face à la répression policière depuis une dizaine de jours.
Ahmed Néjib Chebbi, Mohamed Nouri Jouini, Mondher Zenaidi, Mehdi Jomâa, Mongi Hamdi, et Mansour Moalla ont été reçus au Palais de Carthage la semaine écoulée. derrière les apparences de sagesse et de consensualisme, les dessous de ces tractations révèlent qu’une présidence rancunière s’entête à appliquer bientôt les mêmes recettes libérales récemment rejetées par une majorité de Tunisiens.
Walid Ben Salah, 28 ans, devient, irréversiblement et complètement, aveugle durant son séjour en prison. Victime de torture, le jeune homme perd l’usage de ses yeux progressivement dans l’indifférence totale de l’administration pénitentiaire de Béja et de Sers ( le Kef ). Après deux ans d’un silence désespéré, Walid perd patience et crie à l’injustice.
Même si le titre peut étonner, il faut admettre qu’Allah est un grand révolutionnaire et qu’à chaque fois qu’il envoie un messager, c’est pour taper un grand coup de pied dans la mentalité établie. Rien de plus normal donc que le sujet en question soit abordé par Allah.
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité. Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.
« Sans la fidélité au concept basé sur le droit, on ne peut rien réussir. Je ne peux pas organiser un Forum sur la souveraineté alimentaire et demander un soutien financier à Monsanto alors que l’une des cibles du Forum c’est Monsanto— il faut casser Monsanto. Egalement je ne peux pas travailler avec l’USAID, ni l’AFD, ni la GIZ : ce sont des organisations gouvernementales qui essaient d’imposer leurs modèles dans les pays du sud et ils sont aussi les cibles de ce Forum », précise le géographe Habib Ayeb, initiateur du Forum pour la souveraineté alimentaire, prévu pour 2017.
La publicité clandestine gagne du terrain dans les télévisions privées. Ses formes se diversifient, se généralisent et se banalisent. Légalement interdite, elle continue à sévir au grand dam de l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle.
L’amendement du Code de procédure pénale a été adopté avec 96 voix, mardi 2 février 2016, à l’Assemblée des représentants du peuple. L’énorme avancée de cet amendement consiste dans la garantie de la présence d’un avocat pour chaque prévenu et la réduction de la durée de la garde à vue à 48h en cas de crime et de 24h en cas de délit ainsi que d’autres mesure de nature à limiter les bavures et autres atteintes aux droits humains.
Après la condamnation inattendue d’Ahlem à deux ans de prison ferme pour délit d’adultère, les avocats de la défense ont décidé de déposer une requête en « suspicion légitime », contestant, ainsi, l’impartialité des magistrats chargés de l’affaire au tribunal de première instance de Grombalia.
Suite au dernier soulèvement social, parmi la batterie de décisions gouvernementales prises dans la précipitation, le lancement d’un site pour dénoncer la corruption dans l’administration. Il n’en est rien ! Car non seulement le site date de 2012 mais il est peu (voire pas du tout) adapté à la tache pour laquelle il est dédié. Une fausse annonce, reprise en boucle par tous les médias.
On projette sur ce mot parfois des choses et leurs contraires. De nombreuses confusions ou approximations apparaissent dans les discours des uns et des autres.
Quel est le meilleur système répressif qui puisse exister ? C’est celui qui combine les deux dimensions de la répression : Une flicaille enragée qui fait mordre la poussière à ceux qui dérogent – même involontairement, même obligés – à l’autoritarisme des mesures absurdes, et une belle clique médiatique qui assène des coups symboliques d’une violence inouïe à ceux qui présentent les symptômes de la déviation à l’ordre social, politique et idéologique.
Il est fascinant de constater l’aptitude des gouvernants tunisiens post révolution à reproduire les erreurs du passé. Il y a quatre ans, presque jour pour jour, le Premier ministre Hamadi Jebali ainsi que divers dirigeants d’Ennahdha accusaient sans les nommer des partis d’extrême gauche d’être à l’origine des troubles sociaux, et parlaient déjà d’« aide extérieure ». C’était un an après que le dictateur aux abois Ben Ali promettait de punir les fomenteurs des évènements de la révolution.
Dix jours après leur déclenchement, une vague de répression s’abat sur les mouvements de la contestation sociale revendiquant développement régional et emploi. 9 personnes ont été arrêtées et des dizaines ont été interpellées par la police. le pouvoir a visiblement choisit la criminalisation des mouvements sociaux.