La Tunisie connaît une fuite massive de ses jeunes médecins. Les conditions de travail précaires et l’absence de réforme alimentent une colère profonde au sein de la profession. Face à cette crise, l’État semble s’enliser dans l’inaction.

La Tunisie connaît une fuite massive de ses jeunes médecins. Les conditions de travail précaires et l’absence de réforme alimentent une colère profonde au sein de la profession. Face à cette crise, l’État semble s’enliser dans l’inaction.
Affamés, maltraités et privés de soins, les détenus en Tunisie subissent une double peine : celle de l’incarcération et celle, plus insidieuse, résultant des violences qui l’accompagnent. C’est ce que dénonce un rapport accablant sur les conditions de détention dans les prisons tunisiennes.
Arrachées de haute lutte par la société civile dans l’élan de la révolution de 2011, les radios associatives ont un temps porté l’espoir d’un paysage médiatique libre et pluraliste. Soutenues par l’enthousiasme des débuts, les ONG et les bailleurs internationaux, elles semblaient appelées à jouer un rôle clé dans la transition démocratique. Mais cet espoir s’est peu à peu érodé, laissant place à une désillusion croissante. Aujourd’hui, marginalisées et livrées à elles-mêmes, ces radios peinent à survivre.
En 2014, la Tunisie a révolutionné son cadre légal en inscrivant la liberté de conscience dans sa Constitution. Mais cette avancée contraste avec une réalité où apostasie, discrimination religieuse ou pression sociale persistent. Comment expliquer cet écart entre le texte et les pratiques ?
Des témoignages accablants sur les humiliations graves et systématiques subies par les personnes LGBTQI+ dans le milieu carcéral, lèvent le voile sur la réalité de cette communauté en Tunisie. Celle-ci est à mille lieues de l’image que le pouvoir veut vendre à ses partenaires occidentaux.
Le projet de loi devant permettre aux notaires de prononcer les divorces par consentement mutuel a suscité une levée de boucliers. Associations féministes, juristes et institutions dénoncent une menace sur les acquis des femmes tunisiennes, et un recul historique en matière de justice familiale.
Le projet de fin d’études (PFE) est censé être l’aboutissement de plusieurs années d’efforts académiques, un pont vers le marché du travail. Pourtant, dans de nombreux cas, il se transforme en un fardeau lourd et en une forme d’exploitation systématique, où l’étudiant passe du statut d’apprenant ambitieux à celui de main-d’œuvre gratuite.
Faute de soutien public et face à l’arrivée de géants comme Pathé, les salles de cinéma tunisiennes peinent à survivre. Entre manque d’équipement, déclin des infrastructures et public mal servi, le secteur cherche désespérément un second souffle.
Sélectionné dans plus de 50 festivals à travers le monde, primé plus d’une quinzaine de fois et récompensé par le prestigieux Tanit d’Or lors des 25èmes Journées cinématographiques de Carthage, le film “Les Enfants rouges”, réalisé par Lotfi Achour d’après un scénario coécrit avec Natacha de Pontcharra, Doria Achour et Sylvain Cattenoy, est sorti en salles le 23 avril.
Les mesures populistes (gel des aides étrangères…) annoncées par Donald Trump tombent à point pour le pouvoir de Kais Saied, qui se nourrit de souverainisme et de complotisme. Mais gare à l’envers du décor !
« Les oiseaux qui avaient lutté pour la liberté sont forcés de regagner les cages qu’ils avaient fuies. Les barreaux se ferment dans le silence, et, une fois de plus, les promesses de liberté s’effritent sous le pas d’un pouvoir qui redessine ses prisons ».
Les dysfonctionnements d’ordre structurels qui paralysent l’institution judiciaire expliquent comment le pouvoir a soumis la justice et affaibli le rôle des magistrats.
Tout a commencé le jour où j’ai décidé de chercher un emploi sans recourir à personne. Je ne voulais pas en parler à mes parents. J’aspirais à être indépendante. J’ai donc créé un faux profil sur Facebook. Je suis devenue “Nour Trabelsi”. Cette femme qui n’a existé que dans mon téléphone, mais aussi dans les fantasmes obscurs de prédateurs masculins.
Malgré les ravages avérés des pratiques anticoncurrentielles -décryptées dans cet article -, les entreprises mises en cause parviennent toujours à tirer leur épingle du jeu. A qui la faute ?
Traités, accords ou mémorandums d’entente ? Le président de la République, Kais Saied, joue sur les mots. Mais la réalité est la même concernant la gestion de la migration. Quelle est la nature de la coopération entre la Tunisie et l’Europe et quelles sont ses retombées ?
Qu’ils soient opposés à leur expulsion d’Europe ou qu’ils applaudissent celle des migrants subsahariens de Tunisie, nos concitoyens ne se font plus d’illusion sur le mémorandum d’entente conclu avec l’Union européenne. Et un an et demi après sa conclusion, le bilan de cet accord nébuleux prend des allures de débandade.
Après des années de répression et de marginalisation, le soufisme et ses manifestations retrouvent un public. Les spectacles de la Hadhra fleurissent durant les fêtes religieuses. Mais le phénomène, spirituel à l’origine, n’échappe pas à la logique commerciale.
Le pouvoir ne s’accommode plus de l’existence de médias qui démontent ses narratifs sur les sujets qui préoccupent les Tunisiens. D’où cet acharnement contre les symboles de la lutte pour la liberté et la vérité.