L’Europe dévoile son agenda sur la migration, la Tunisie tarde à réaliser le sien

Le 13 mai 2015, la Commission européenne a publié un agenda européen de la migration en réponse aux milliers de vies perdues en mer au cours des deux dernières années: en 2014, plus de 3.500 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée, et de 1000 à 1500 depuis le début de la année, selon la Commission. Le président Jean Claude Juncker, les vices présidents Frans Timmermans et Frederica Mogherini et le commissaire Dmirtris Avramopoulos ont dévoilé, le 13 mai dernier, à Bruxelles l’ordre du jour de la Commission Européenne, composés d’une série d’actions immédiates pour gérer au mieux la migration dans tous ses aspects sur le long terme.

Révolte du pétrole : l’inéluctable escalade

La répression du second acte des manifestations pacifiques « Winou el pétrole », samedi 6 juin, marque un tournant pour ce mouvement et plus généralement dans le traitement sécuritaire de la contestation sociale. Signe que le phénomène est pris très au sérieux par les parlementaires, Habib Essid a dû entamer ses réponses en marge de la séance de questions aux gouvernement à l’Assemblée par l’évocation mi ironique mi embarrassée de cette campagne virale et obstinée.

Hkeya #5 : Trop différents ?

« Shams ». Littéralement « soleil ». Tel est le nom improbable d’une association fondée dans la douleur. Certains, dont ses membres diront que celle-ci entend défendre et protéger les droits des homosexuels en Tunisie, d’autres avanceront que « Shams » dit avoir été crée pour la défense des minorités, et ce pour obtenir son visa. Alors, minorités de qui, de quoi ? Au niveau racial, spirituel, génital, sexuel, organique, physique, ce terme est bien trop large et bien trop généraliste.

Récapitulatif des prêts et dons accordés à la Tunisie au mois de mai 2015 (1re partie) : le lourd tribut des secteurs énergétiques

Le mois de mai dernier a été prolifique en accords divers. Si le statut de membre non-allié de l’OTAN a été celui qui a crée le plus de remous, des accords de prêts, mémorandums, lettres de garanties, crédits ou échanges de notes ont égayé les relations extérieures de la Tunisie. Entre ceux ratifiés par le président de la République et publiés au Journal officiel et ceux en cours de discussions devant l’ARP, d’importantes sommes viennent se greffer au lourd passif de ces 4 dernières années. Nous reviendrons sur ces aides extérieures qui sont passées inaperçues au cours de ce mois.

Lettre ouverte au G7 et à l’Union Européenne

La Tunisie a été invitée au sommet du G7 qui se tient aujourd’hui en Allemagne et elle est représentée par le Président de la République tunisienne. Bien entendu, je me félicite de l’intérêt manifesté par le G7 à notre pays et au succès de sa transition démocratique, mais je souhaite, en tant que diplomate et membre actif de la société civile vous faire part de la frustration et des préoccupations d’une large frange de l’opinion publique et de la classe politique tunisienne au regard des résultats décevants du partenariat de Deauville annoncé en grande pompe en mai 2011 au profit de la Tunisie et des autres pays du printemps arabe.

Le renard et le tambour

Toutes les forces mafieuses se sont liguées contre la campagne #وينو_البترول comme si demander plus de transparence sur la gestion des richesses de la nation était un crime, comme si revendiquer sa pleine citoyenneté dans un monde d’aliénation intellectuelle, sociale et économique était une tare.

CNAM – Prestataires de services : Et si on parlait de déconventionnement ?

Dans le monde médical, c’est l’effervescence. Galvanisés par les déclarations va-t-en guerre des membres du bureau exécutif du SPOT (syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie) dans les différents médias, les médecins tunisiens « CNAMisés » (conventionnés avec la CNAM) discutent avec insistance de l’attitude à adopter et des différents scénarios envisageables en cas de déconventionnement du SPOT.

Le tatouage en Tunisie

Avec ou sans histoire, esthétique ou symbolique, le tatouage est une décision importante qui marque à jamais chaque personne qui le fait. Ce fragment de la mémoire corporelle peut exprimer un souvenir, une joie ou un chagrin qu’on se promet de ne jamais oublier. En Tunisie, une nouvelle vague de tatouages revient en force surtout chez les jeunes. Comment et pourquoi les Tunisiens se font tatouer ? Dans ce nouveau documentaire de Nawaat, des Tunisiens répondent et donnent leurs avis, de professionnels et de passionnés ou non de cet art qui n’est pas assez reconnu dans notre pays.

Lobbying contre la Transparence, une mobilisation médiatique impressionnante

Pour une fois que nos concitoyens se saisissent de leur droit constitutionnel pour demander une transparence sur les revenus énergétiques, les médias et les intellectuels proches de l’ancien régime n’ont pas manqué l’occasion afin de monter au créneau et orchestrer une compagne de vulgarisation voire de diabolisation contre ce mouvement de citoyen. A l’unisson, ils se sont se sont mobilisés pour combattre ce danger : La Transparence !

« Il faut prendre à César tout ce qui ne lui appartient pas »

Dans l’Etat tunisien, nous venons d’assister à la fin d’une première séquence de quatre années avec des élections législatives et présidentielle où les clans de l’ancien régime rejoint par une camarilla de renégats issus aussi bien de la centrale syndicale, UGTT, que des anciennes formations politiques se réclamant de la « gauche », ont remporté une manche. Avec une petite majorité à l’Assemblée Nationale et le presque nonagénaire à Carthage, la Destourie crie déjà victoire ! Mais c’est une victoire à la Pyrrhus.

Chronique délirante d’une capitale en détresse

En me faufilant subrepticement à travers la porte du pâle bus public au teint blafard et jaunâtre, j’échappai habilement aux regards attentifs et panoptiques des contrôleurs-prédateurs, guettant des proies auxquelles ils projettent de soutirer quatre sous destinés à la trésorerie de l’Etat, ou aux poches criblés de trous de balle de leurs pantalons délabrés.

Hkeya #4 : Du droit, ou pas, de faire grève.

Personne n’aura échappé ces temps-ci aux interminables débats sous forme de polémique sur l’ensemble des mouvements sociaux qui ponctuent la vie de la nation. Des mouvements populaires sans précédent. Des révoltes qui n’ont fait que mettre en évidence, sous les grossissements d’une loupe impardonnable de vérité, les inégalités entre les diverses couches du pays et autres « richesses » inégalement dispatchées sur les différentes régions.

Quand l’association Shams fait face à la double-peine : une campagne haineuse et une interdiction

La polémique et la campagne de haine contre l’association Shams a au moins le mérite de nous éclairer sur l’état de la société tunisienne et surtout de la grande majorité de la classe politico-médiatique dès lors qu’il s’agit de mettre en pratique les valeurs et les principes pourtant admis par la constitution. En particulier quand il s’agit de questions sociétales et de mœurs. Et pourquoi ne pas le dire de la frilosité des intellectuels et penseurs qui ne se sont pas bousculés pour réagir sur le plan des idées.