Comme depuis les immémoriaux temps insurrectionnels, en Tunisie, Janvier gronde. Un énième hiver coléreux pointe le nez chez les laissés-pour-compte. Ce mois nous appelle toujours à nous rappeler le spectre de la protestation qui grossit dans le sous-sol du corps social. C’est que son avènement annonce ce que son sens énonce : l’insoumission et l’irrévérence des relégués aux bas-fonds de la hiérarchie sociale. Il s’affirme, d’une année à une autre, comme l’espace-temps contestataire propre à l’expérimentation de la révolte des classes populaires.
