Nabil Karoui 58

Les connexions médiatiques de Chafik Jarraya

« La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics », indique le préambule de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes communément appelée la Charte de Munich, principal document de référence en termes d’éthique journalistique. Mais en Tunisie, le copinage, synonyme de connivence affairiste, semble primer sur tout, au vu et au su de tout le monde. Le cas Chafik Jarraya en est la plus récente illustration. Eclairage.

Nessma au service des élucubrations politiques de Nabil Karoui

Désormais médiatisé en tant que dirigeant de Nida Tounes, Nabil Karoui ne se contente pas des titres de presse qui font sa propagande. Nessma, chaîne dont il est copropriétaire, est instrumentalisé au gré de ses soubresauts de novice de la politique. Ne pouvant pas occuper tout le temps d’antenne, la rédaction de la chaîne en consacre une bonne partie aux collaborateurs de « Si Nabil » invités à jouer ses copies pâles.

Nessma, complice d’un hold-up sur la marque «destourienne»

Même s’il ne dirige plus officiellement Nessma, Nabil Karoui continue son instrumentalisation politique de la chaîne. En marge de la Fête de l’Indépendance, les spots d’une campagne de collecte de documents et de témoignages sur « la famille destourienne » gagnent en visibilité sur Nessma. Quand un publicitaire qui entame une carrière politique cherche à écrire l’histoire, il y a anguille sous roche.

Requiem pour Taoufik Ben Brik

La scène du crime aurait été perçue comme tirée d’un film surréaliste en 2011 et carrément gore en 2010. Mais la transition, lente et douloureuse, a préparé les téléspectateurs à l’homicide. Et puis, ce n’est pas la première fois qu’on en voit sur Nessma. Mais la perte du lundi 09 novembre 2015 est inestimable. Il s’agit de Taoufik Ben Brik, paix à son âme.

« Regagnez vos positions ! »

Empruntée au langage martial, l’expression peut paraître excessivement belliqueuse. Elle n’en est pas moins devenue un mot d’ordre, partagé depuis peu par de nombreux internautes, d’anciens compagnons de lutte d’avant 14 janvier 2011. C’est que le projet de loi dit de réconciliation économique, porté par la présidence de la République, point d’orgue d’une batterie de lois droitières, a touché à l’essence même de la révolution tunisienne, son ADN, en cherchant à restaurer un système corrompu sans passer par la case Vérité.

Anti-régulation : La tactique de la victimisation et du rabâchage médiatique de Nessma TV

Le jour de l’attentat du Bardo, Nessma tv a trouvé le moyen de se poser en victime, à la fois du terrorisme et de la Haica. Ainsi, la chaîne aura fait d’une pierre deux coups en reprenant le fil de son réquisitoire. Déjà la veille, l’émission Ness Nessma rameutait ses initiés pour décortiquer un communiqué du Régulateur visant le patron de la chaîne pour « infraction à la loi électorale et au Cahier des charges ».

Au nom des libertés : Les éléments de langage de Rached Ghannouchi, Tahar Ben Hassine et les autres !

C’est du déjà vu. Des politiques qui prêchent «la loi de la jungle» pour soutenir le parti pris éhonté des médias dominants contre la HAICA. Sous couvert de défense de la liberté d’expression et de l’information et du pluralisme, voilà que des groupes d’intérêt nous serinent des éléments de langage qui ne trompent que les nostalgiques de l’ancien système.

التغوّل الإعلامي… إلى أين ؟

منذ الدور الأول للانتخابات الرئاسية بدأ بعض الزملاء والزميلات يتحدثون عن خوفهم من تراجع منسوب الحريات عموما وحرية التعبير والصحافة والنشر خصوصا… بعضهم يهمس برأيه وبعضهم يُناقش الأمر بين أهل المهنة والبعض الآخر يُعلن عن خشيته أمام الجميع، في الصحف والإذاعات وبلاتوهات التلفزيون… حتى انتقل التخوف من بعض أهل مكة إلى بعض الحقوقيين والسياسيين…. وأساسا المواطنين.

من يريد رأس “الهايكا”؟

لم تعد القضيّة خافية على أحد بعد اليوم. فقد اتّضح أنّ العقد الإعلامي الجديد لا يرضي البتّة بعض أصحاب القنوات والإذاعات الخاصّة الذّين يسعون إلى إسقاط الهيئة العليا المستقلّة للاتصال السمعي البصريّ “هايكا”. وقد ترجم هؤلاء موقفهم من الإجراءات التعديليّة الحسّاسة بشنّ حرب جنّدوا لها الصحافيّين العاملين في مؤسّساتهم في معركة لن تكون في مصلحة المهنة.

Qui veut la peau de la Haica ?

[…] Il y a quelques mois déjà, Nawaat prévenait contre « les assauts » qui seront bientôt lancés contre l’Isie et la Haica par ceux qu’elles dérangent. « Fragiles, encore, qu’elles sont, du fait de leurs courtes existences », ces deux instances indépendantes ont, cependant, une mission vitale à mener à terme. En formulant ses craintes, Nawaat s’interrogeait également si « l’opinion publique pouvait être [à force de propagande mensongère] en mesure de faire la part des choses -lors des moments difficiles- en évitant de tomber dans le piège de ceux qui chercheront à saper l’autorité de ces deux institutions» […]

حرب أصحاب المؤسّسات الإعلاميّة على الهيئة العليا المستقلّة للاتصال السمعيّ البصريّ تكشف عن النوايا… الإنتخابيّة

مع اقتراب موعد الانتخابات، لاح من جديد التحالف بين أصحاب المؤسّسات الإعلامية ورجال السياسة في سباق متجدّد للسيطرة على المشهد السمعي و البصري. بل أنّ البعض منهم ينظر إلى التشريعات الحاليّة على أنها أكثر تشدّدا ممّا كانت عليه في عهد بن عليّ، كذريعة لمراجعة مرسوم القانون عدد 116، في تواصل للذهنيّة السابقة القائمة على السيطرة والتوجيه السياسيّ للمادّة الإعلاميّة، وهو ما يجعل من مراجعة وضعيّة المشهد السمعي و البصري ضرورة ملحّة وعاجلة.

La guerre des patrons des médias contre la HAICA annonce la couleur … électorale

Reflet de l’enlisement de la transition politique, la résurgence des résistances au changement dans le secteur des médias complique la tâche de la Haica. Déjà, héritant d’un paysage restauré dans l’urgence, au lendemain du 14 janvier 2011, la Haute instance entame un premier mandat difficile face à des médias issus d’« une libéralisation fondue dans le moule étatique », qu’elle devra tenter de démanteler, d’ici les prochaines élections […].