Véritable arme de résistance citoyenne, le graffiti a connu une période faste, avant de sombrer, sous le régime actuel. Traqués, diabolisés, emprisonnés, les graffeurs sont plus que jamais attachés à leur art.

Véritable arme de résistance citoyenne, le graffiti a connu une période faste, avant de sombrer, sous le régime actuel. Traqués, diabolisés, emprisonnés, les graffeurs sont plus que jamais attachés à leur art.
التعبير الحر وترك الأثر على اختلاف محامله أو منصاته، يبقى مقياسا لمدى انتصار الحريات وترسخها لدى الشعوب على حساب المنع والحجب والرقابة. ويبقى الغرافيتي بمدارسه المتعددة وأثره المتمرد على الجدران إحدى هذه المقاييس. فبعد بدايات محتشمة في تونس، عجت الشوارع والجدران بالغرافيتي بعد ثورة 2011، لتعود اليوم إلى حالة موت سريري مؤسفة كنتيجة حتمية لعودة المنع والصد والتسلط.
Ce livre crée une archive inédite autour des œuvres murales mais également sur les artistes de la scène Graff en Tunisie. Il ne se limite pas à une simple compilation d’œuvres d’art réalisées par ceux que l’État considère parfois comme des “vagabonds”.
ثبتت محكمة الاستئناف بالمنستير الحكم الصادر في حق الشاب رشاد طمبورة القاضي بسجنه سنتين، على خلفية رسمه غرافيتي ينتقد تصريحات الرئيس قيس سعيد المتعلقة بالمهاجرين أصيلي جنوب الصحراء الافريقية.
انطلقت فعاليات الدورة الثالثة للملتقى العالمي شكري بلعيد للفنون بجبل جلود في 5 فيفري 2020. شارك فيها أكثر من 30 فنان ورسام تونسي و20 أجنبي من دول افريقية وأوروبية وأسيوية وأمريكية. تم رسم أكثر من 500 جدارية ڨرافيتي في ظرف اسبوع لتكون منطقة جبل الجلود أكبر رواق ڨرافيتي في تونس. هي تظاهرة ثقافية فنية انطلقت من فكرة تحولت سريعا إلى مشروع ثقافي يحظى باهتمام رسمي. الدورة جمعت بين الشعر والرسم والرقص والمسرح والموسيقى إضافة إلى فن الڨرافيتي. لوحات الڨرافيتي الجديدة هي استكمال لمشروع حي “سبعة زناقي” الذي يتضمن عشرات الجداريات.
Sabâa Znaqi, un quartier de la région de Djebel Jelloud, dans la banlieue sud de Tunis, est l’écrin d’une expérience unique en son genre dans le pays. Voici que le dédale de ses ruelles prend un nouvel éclat avec les graffitis éclaboussant les murs. La directrice de la Maison de la Culture locale évoque la naissance de cette expérience, évoque les retombées sociales d’un projet artistique.
من مجموعة ممرات ضيقة تحتضن في رحمها مستهلكي المخدرات بأنواعها وشبه ممنوعة على غير متساكني الحي، إلى أول حي غرافيتي في تونس. هذه هي باختصار قصة السبع زناقي، المكان الذي ساهم في تقليص الوصم الذي تعاني منه جبل_جلود. بفضل الغرافيتي إستطاع متساكنو جبل الجلود التصالح مع السبع زناقي و تحسنت علاقتهم بالفضاء العام. نواة زارت المكان وتحدثت مع صاحبة المشروع وأحد المساهمين فيه.
رغم وجود دور ثقافة و شباب في سيدي حسين السيجومي، بالضاحية الغربية لتونس العاصمة، إلا أن هذه المؤسسات لم تتمكن من الإنفتاح على محيطها الإجتماعي بمقاربات تتجاوب مع تطلعات شباب هذه المنطقة السكنية الشعبية. مما دفع ببعضهم إلى صنع فضاءاتهم الخاصة لممارسة هوايتهم و تطوير مواهبهم. فلان، هي مجموعة من الشباب، الذي تبنى ثقافة الهيب هوب وتعبيراتها الفنية ، والذي هجر دور الثقافة ليصنع من الشارع فضاءه الإبداعي الجديد.
Tunis, janvier 2018. Le pays célèbre 7 ans depuis la chute du régime autoritaire. Le 14 janvier 2011 a marqué un tournant historique, celui du passage de l’autoritarisme à la démocratie, aussi balbutiante soit-elle. L’espace public était le témoin de la rage populaire contre le pouvoir. Est-il fidèle à cette mémoire ? Les autorités post-révolutionnaires sont-elles conscientes de cet enjeu ? Les constats sont amers.
Moustached, tatoo-clad characters, toothy creatures with large heads and tiny wings, speech bubbles containing gangly Arabic script invade whatever empty space Jawher Soudani gets his hands on. Vacant walls and buildings in Sfax, Kef, Sousse, Hammamet, Beja, Djerba and Gabes—the artist’s birthplace—have provided an outdoor canvas for Soudani, more commonly known by passers-by as Va-Jo. This September marks a first: a solo exposition at Atelier Y in La Marsa, Tunis.
Il y a plus de 1484 murs légaux dans le monde, des espaces libres consacrés au street-art. En Tunisie, le premier dans le genre a été inauguré le 19 août à l’Avenue Habib Bourguiba de Hammamet. Il pourrait représenter un lieu de répit pour les graffeurs tunisiens souvent interpellés par la police, parfois même poursuivis en justice. L’événement s’inscrit dans les activités de la 2ème édition des Urban Days organisé par le Centre Culturel International de Hammamet (CCIH) en marge du festival qui s’y tient. L’initiative est portée par l’association Debo, co-organisatrice de cette manifestation culturelle.
Les films tunisiens de la 32ème édition du Festival International du Film Amateur de Kelibia (FIFAK) semblent peu mouillés. L’un des rares qui sortent du lot est 1999 de Haithem Sakouhi, projeté dans la soirée du 13 août 2017. Plongeant son spectateur dans un bain d’eau tout sauf bénite, ce film cherche à se faire du street art un vrai allié, le temps de nous faire oublier pour une fois qu’on est assis sur un siège en béton, impitoyable aux fesses et cruel au dos.
Rien ne va plus au Parc d’El Mourouj. Le Boeing 727 paré de fresques de street art, emblème de cet espace vert, a été brûlé en avril dernier après deux ans de son inauguration. Des projets privés aux abords du parc commencent à déborder et à grignoter son territoire. Les citoyens des quartiers voisins ont diminué leur fréquentation de ce poumon de la banlieue sud de Tunis. Adel Azzabi, président de l’Association des habitants d’El Mourouj 2, déplore la négligence des autorités, notamment l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) et regrette la marginalisation de son association pourtant porteuse de projets à succès dans le parc.
Sim Vand’art, de son vrai nom Ismat Ben Moussa, est un graffeur tunisien membre du collectif hip hop Debo. En tournée avec les rappeurs d’El Banda depuis le début de l’été, son graffiti digital est esquissé en live en accompagnement du VJing de Saif Rais alias Godzy. Son style cru donne de la substance visuelle à une performance musicale poignante, tout en restant fortement attaché à la source originelle de sa création : la rue.
Le lendemain de l’attentat suicide qui a visé un bus de la garde présidentielle, le collectif Zwewla et le groupe de musique « Khatt » se réunissent à Bab El Jazira à Tunis pour dire haut et fort « Tounsi we Mankhafech » [Tunisien et je n’ai pas peur].
Durant une semaine, du 17 au 22 août 2015, le « parc de Mourouj 2 » a été investi par des associations, artistes et citoyens, autour de « Mourouj Airlines » afin de marquer une trace, un message ou encore une volonté de faire revivre l’espace sous d’autres formes. À l’initiative de l’association Kif Kif, l’association des Habitants de Mourouj 2 et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement ainsi que d’autres collectifs et associations, le Boeing 727 de Tunisair a été transformé d’un avion délabré et usé par le temps et l’abandon à une œuvre d’art remplie de couleurs et de rêves.
توافد نحو مائة فنان من ثلاثين بلدا أبرزها المكسيك وفرنسا واليابان والبرازيل وايطاليا والارجنتين واليونان ومصر وفلسطين وتونس والمغرب وجنوب افريقيا على “جزيرة الأحلام” في جربة” للمشاركة في تظاهرة “جربة هوود”. تظاهرة احتضنها حي الرياض بجزيرة جربة.
Comme dans un mouvement de commune libération, les artistes urbains se sont donnés la légitimité de leur identification, comme groupe, collectif ou réseau. Et s’autorisent toutes les techniques et matériaux nécessaires pour mettre en exergue leurs démonstrations, de plus, dans une certaine forme de compétitivité, souvent « bon enfant », où ils rivalisent d’avancement en matière de nouvelles technologies et autres techniques de pointe.