Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.
Exposition « Une modernité tunisienne »: Creuse, rétrograde et mal-organisée
Si l’exposition « Une modernité tunisienne » présente un intérêt esthétique limité, politiquement, elle dit beaucoup de choses sur l’idéologie réformiste qui a été imposée au pays. C’est à la Cité de la Culture de Tunis jusqu’au 15 juin.
إفتتاح مدينة الثقافة… ملاّ جوّ
كان افتتاح مدينة الثقافة، أمس الأربعاء 21 مارس 2018، مناسبة لاستعراض الرداءة والبيروقراطية في كامل تجليّاتها. وقد قاطع جلّ الفنّانين والمسرحيّين حفل الافتتاح الذي حضره فنّانون استهلكوا رصيدهم من التملّق والذّين لا نرى غيرهم في القنوات العمومية والخاصة. عرض الافتتاح كان أوكرانيا مُطعّما ببعض الأصوات التونسية، وهو ما استغربه العديد من الحاضرين، من بينهم المفكّر يوسف الصدّيق الذي اعتبر العرض متواضعا وغير جدير بالفرجة. وقد سبق أن أُثِير الجدل حول مدينة الثقافة التي عمقت مشكل المركزيّة الثقافية من خلال حصر كل ما له علاقة بالفنّ في العاصمة وتهميش المناطق الداخلية. دون أن ننسى الجدل حول تكلفتها التي تجاوزت 125 مليار دينار وهندستها المعماريّة الخالية من كل روح والشبيهة بالمراكز التجارية في دول الخليج.
Arts en Tunisie: la création asservie par l’establishment culturel
Il n’est pas anodin que Ben Ali ait voulu bâtir la Cité de la Culture dans les propensions et l’architecture que l’on connaît. C’est enfin dans l’ordre des choses que cette immondice soit achevée alors que celui qui était chargé par Ben Ali de l’achever sans jamais réussir à le faire à ce moment-là, Mohamed Zinelabidine, est aujourd’hui ministre de la culture. Ce n’est point une ironie de l’histoire : c’est la résultante de la lâcheté, de la compromission et de l’embourgeoisement généralisés de l’élite artistique et intellectuelle du pays.
Mohamed Zinelabidine, ministre de la Culture : le passé qui ne passe pas
Depuis sa nomination ministre de la Culture, Mohamed Zinelabedine est sujet de critiques de la part de plusieurs artistes et acteurs culturels. Son passé politique, ses compétences dans le domaine de la culture ainsi que ses alliances politiques actuelles posent problème. Une pétition « Contre les sinistres de la Culture : pour une politique culturelle qui tranche avec la propagande » a été signée par des centaines de figures de la scène culturelle et artistique.
مدينة الثقافة: أرخبيل المناورات المشبوهة
في قلب العاصمة تونس، تبرز كرة ضخمة قبيحة من البلّور تسنُدُها أعمدة شاهقة. شيء يشبه كرة الكريستال، تزيد إنارته الباهتة من عتمة هذا المبنى الموحش المُسمّى مدينة الثقافة. وجوهه المتعدّدة تذكّر الفنّانين المارّين أمامه بكلّ المال المُبذّر والذي كان يمكن أن يُنفَق على تمويل العديد من المشاريع الإبداعية التي صارت حبيسة الماضي.
La Cité de la Culture : L’archipel des manœuvres douteuses
Lugubre, au cœur de Tunis, apparait une immense boule en verre, posée sur de grands pieux. D’une pâle clarté, une sorte de boule en cristal qui augmente à sa vue, l’obscurité de ce lugubre édifice qu’est la Cité de la Culture ; qui à ses nombreuses facettes, rappelle aux passants artistes, l’argent qui aurait pu servir à donner vie à d’innombrables créations désormais prisonnières du passé.