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Médecine en Tunisie : Les retombées kafkaïennes du décret 2019-341

Le décret 2019-341 était attendu comme une réforme majeure supposée faire partie d’un package de refonte du système de santé en Tunisie. Comme nous allons le voir, il n’en est rien. Cette réforme des études médicales, pensée depuis plus de 15 ans et derrière laquelle la principale idée était la réhabilitation de la médecine générale et le renforcement de la première ligne par une formation spécifique, a été parachutée dans un contexte de politique de santé sclérosé, rigide, peu enclin au changement. Et c’est là que le bât blesse : le système n’est pas prêt et rien n’a été fait pour l’y préparer.

Covid-19 en Tunisie: La détresse du personnel médical

Le nombre de Tunisiens contaminés par le Covid-19 ne cesse de grimper. Les établissements hospitaliers sont en première ligne, sans disposer de moyens suffisants pour y faire face. Selon le CNOM, trois médecins sont décédés, dix sont hospitalisés et des centaines de membres du personnel médical et paramédical ont été contaminés. Comment le personnel médical et paramédical gère-t-il la situation ?

Mais que se passe-t-il au Conseil de l’ordre des médecins de Tunisie ?

Les médecins qui attendaient la composition de leur nouveau conseil ont été surpris par la nouvelle de la suspension d’activité des nouveaux élus après la mise en cause devant les tribunaux de la régularité du scrutin de janvier ! En effet, il s’avère qu’un membre sortant du conseil, candidat malheureux à sa réélection, déçu par le résultat des urnes, aurait invoqué auprès des tribunaux deux griefs

Exercer la profession de médecin en Tunisie, sans jamais avoir mis les pieds dans une fac de médecine !

Exercer la profession de médecin en Tunisie, sans jamais avoir mis les pieds dans une fac de médecine !

Pour exercer la profession d’un « docteur en médecine », il suffit de s’installer en Tunisie et… peu importe les diplômes. Ceci en montant, comme s’il s’agissait d’une simple gargote, un « cabinet » donnant pignon sur rue à la vue de tous, surtout ceux du Conseil de l’ordre des médecins et du ministère de la Santé. Point de diplômes requis, ni de code de déontologie à respecter, ni assurance, ni la moindre garantie en cas de catastrophe. Et des catastrophes, il y en a eu une, récemment dans la région de Bizerte, qui fut fatale à une personne décédée entre les mains d’un charlatan !