Selon un réflexe tragiquement universel, après chaque traumatisme lié à des actes présumés terroristes, les esprits les plus droitiers réclament l’instauration de lois d’exception, la suspension des droits et libertés, voire de la démocratie elle-même. L’attaque de Jebel Ouergha au Kef samedi 26 juillet n’a pas dérogé à la règle. Le sang des deux soldats tués n’avait pas encore séché que des voix s’élevaient pour réclamer la loi martiale et « le jugement des représentants de la troïka devant une juridiction militaire ».
