Infrastructure 4

Territoire Marginal #3: Hay Hlel, survivre sans l’Etat

Le quartier de Hay Hlel est situé à moins de 4 kms du centre de Tunis, à un jet de pierres du Parlement, et à deux pas du siège le gouvernement. Il ne comprend pourtant aucun poste de police ni aucun point sécuritaire permanent depuis décembre 2010. Les habitants de la zone sont unanimes: leur relation avec l’État se limite à la carte d’identité et aux poteaux électriques.

Reportage au quartier Kandahar à Hay Hlel : Tout y est, sauf l’Etat

L’accès à Kandahar n’est pas facile. Empruntant son nom à la rude ville afghane, connue lors de la guerre américaine contre les Talibans, ce quartier de Hay Hlel est à 4km du centre-ville de Tunis. Pourtant, pour y parvenir, il faut parcourir des sentiers impraticables. Le quartier est dépourvu de tous les services de base : Ni eau potable, ni électricité, ni réseau d’assainissement.

L’état des routes en Tunisie : un laxisme intolérable !

Un proverbe chinois dit : « Seul celui qui a emprunté la route connaît la profondeur des trous ». En Tunisie, l’état des routes est déplorable. De Bizerte à Ben Guerdane, de Sousse à Ain Drahem, les crevasses, les trous et autres obstacles obstruent la circulation routière. Dans certains cas, la route incarne —à elle seule— un véritable danger pour les conducteurs. Outre ces plaies béantes, en guise de ralentisseurs, les dos-d’âne non signalés causent des dommages quotidiens, surtout la nuit, étant indécelables jusqu’au dernier moment. Leurs présences n’étant annoncées par aucune signalétique réfléchissante.

Lettre ouverte à Monsieur Jomaa : Un cri de désespoir. La route de Bouderiesse, le destin infernal des zones frontalières

À défaut de pouvoir les développés le régime bourguibien comme celui du dictateur Ben Ali ont fait tout pour conserver cette politique injuste et autoritaire. C’est à Tunis que se prenaient toutes les décisions, au profit du Sahel et de leurs villes natales. Le pire était que ces décisions ne soient même pas relayées ou communiqués aux habitants et sans aucun dialogue national ou dimension stratégique. La route de Bouderiesse (voir figure1) et d’autres zones de Kasserine est la preuve vivante de cet abandon bureaucratique.