Jeunesse 25

Hay Hlel : Dhouha Ben Salah, le foot comme antidote à la délinquance

Surnommée Baggio dans sa jeunesse, Dhouha Ben Salah est une passionnée du ballon rond. La femme de 47 ans veut transmettre le flambeau de sa passion aux jeunes de son quartier. La voici présidente et monitrice attitrée du club de Hay Hlel-Mellassine. Objectif affiché : éloigner les gamins de la délinquance et du spectre de la drogue. Et pourquoi pas, rééditer la vieille épopée du Club Olympique des Transports (COT). Après d’éclatantes réussites enregistrées en Tunisie comme à l’étranger, Dhouha ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

“Et toi, que veux-tu changer ?” – Série de vidéos par les Haut-Parleurs

“Et toi, que veux-tu changer ?”, une série de reportages sur des jeunes engagés pour le mieux vivre en Tunisie. Une série réalisée par de jeunes reporters, aux quatre coins du pays, produite par Fablabchannel. Au programme: la mobilisation politique, la formation des secouristes, la lutte contre la pollution ou encore l’éveil culturel des enfants. A travers leurs témoignages et des images de leurs actions, c’est un portrait de leur génération qui se dessine. Rédaction en chef à Tunis : Haythem El Mekki et à Paris : Hélène Seingier.

Kasserine : Le volontariat pour combattre le désespoir

Malgré la marginalisation et la radicalisation, les jeunes de Kasserine ne désespèrent pas. L’association Jeunes actifs travaille à l’insertion des jeunes dans la vie publique et active, pendant que d’autres volontaires tentent d’égayer la vie des plus jeunes, et de soutenir les entrepreneurs et les artistes locaux.

*Cette vidéo vous propose un de 10 reportages de la série “Et toi, que veux-tu changer ?” produite par les Haut-Parleurs, réseau de jeunes reporters francophones lancé par Fablabchannel.

«Forgotten» de Ridha Tlili: La représentation, un enjeu politico-esthétique

Forgotten de Ridha Tlili a été tourné sur trois ans, de 2013 à 2016 : la démarche, rare dans le cinéma documentaire tunisien, est celle d’un accompagnement des personnages dans la durée et la proximité. Il en résulte une impression d’immersion dans des parcours marqués du sceau de la marginalisation et de la crise d’une démocratie naissante qui peine à faire une place à des citoyens oubliés par les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance. Le souci du temps long dépasse l’attention qu’accorde le cinéaste à l’existence des quatre jeunes qu’il suit et accompagne pour scruter les points aveugles des politiques de développement et les territoires en proie à un oubli institutionnalisé. Forgotten sera projeté mardi 13 février à 19h30 au CinéMadart.

Interview avec Hamza Meddeb : « Le système enchaîne les jeunes à la marge »

Le politologue tunisien Hamza Meddeb a publié, fin 2015, l’ouvrage collectif « L’Etat d’injustice au Maghreb : Maroc et Tunisie »*. Auteur d’un chapitre intitulé « L’attente comme mode de gouvernement en Tunisie », il y décortique la façon qu’a l’Etat de désamorcer les conflits sociaux en incitant les protestataires à faire preuve de patience. Au moment où ces politiques semblent atteindre à leurs limites, Nawaat a rencontré Hamza Meddeb. Interview.

Hip hop : Rencontre avec Underground Family, collectif de jeunes agitateurs culturels

Underground Family a vu le jour en avril 2015. Ce collectif d’une quarantaine de jeunes lycéens entre 15 et 19 ans a pour objectif de promouvoir la culture hip hop en Tunisie. Ils cherchent à atteindre leurs objectifs en organisant des événements tels que Bil Underground, Micbox et Underga3da dont la deuxième édition se tiendra le 24 août 2017 avec la participation des rappeurs Karkadan, A.L.A & Castro ainsi que le danseur Zulu Rema, Dj Gamra et autres. Nawaat est parti à la rencontre de Hazem Hamrouni et Nour Thlijani, deux jeunes agitateurs culturels d’Underground Family. Interview.

Regards croisés sur le mal-être de la jeunesse tunisienne

A l’occasion de la présentation, le 2 mai, du rapport « Les dynamiques d’inclusion/exclusion de la Jeunesse en Méditerranée », commandé par l’Agence de Développement Française (AFD), Rim Ben Ismail, psychologue, et Imed Melliti, sociologue, ont apporté sur le mal-être de la jeunesse tunisienne des éclairages que les politiques ne sont pas toujours prêts à entendre.

« Brûle la mer », éloge de l’hospitalité filmique

Il y a, dans ce film, une parole qui brûle du même feu que ses images nocturnes. Réalisé en 2014 par Maki Berchache et Nathalie Nambot, « Brûle la mer » est à l’opposé de ce qu’on pouvait attendre d’un documentaire sur les traversées clandestines de la méditerranée. Entre le dépouillement de son dispositif et les risques d’un minimalisme peut-être un peu trop confortable, perce dans ce film une extraordinaire conscience d’artisan qu’appellent le format 16 mm et le tournage en super 8. C’est aussi sa force que d’énoncer une hospitalité à la fois politique et filmique, en alternant images et archives familiales, mais aussi photos commentées, bribes de souvenirs et poèmes par écrans interposés. Le film sera projeté aujourd’hui, mercredi 10 mai 2017, à l’Institut Français de Tunisie.

Regueb : « ils veulent nettoyer la ville des agitateurs »

Cinq jeunes de Regueb croupissent en prison depuis un an. Vendredi 20 janvier 2017, le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid a décidé de les maintenir en détention et de reporter leur procès au 17 février. Au total, dix jeunes sont accusés d’avoir brûlé une voiture et vandalisé le poste de police suite à la vague de protestation de janvier 2016. Pour les avocats, le dossier est vide. Pour Kais Abidi, frère de l’un des détenus, « ils étaient dans le collimateur de la police depuis longtemps, qui veut nettoyer la ville des agitateurs, comme ils disent ».

Kasserine : Portraits d’une révolution en marche

Les pauvres sont responsables de leur pauvreté. De même, les kasserinois méritent leur sort. Le disque rayé de la machine propagandiste ressasse que les habitants de Kasserine sont fainéants, impatient, dangereux et fatalistes. L’absence de développement dans la région ? C’est assurément de leur faute, jamais celle des représentants de l’Etat, des élus ou d’un système économique gangrené par la corruption. Six ans après la révolution, malgré toutes les tentatives de castrer la résistance des pauvres, Kasserine garde espoir et renouvelle ses méthodes de lutte. La preuve, par quatre portraits.

La Tunisie est-elle devenue un enfer pour la jeunesse ?

En Tunisie, « fierté » du monde démocratique, on ramasse les jeunes amoureux et les fumeurs de joints à la pelle et on les jette dans les maisons d’arrêt, les condamnant à errer dans les couloirs sombres d’une prison surpeuplée et à subir l’expérience traumatisante de vivre dans une cellule insalubre et humide : du pain béni pour les pervers multirécidivistes, les criminels notoires et les terroristes.

Le visage caché du clubbing : la course aux psychotropes

La zone touristique de Gammarth, fantomatique depuis la révolution, reprend vie. Derrière les grands portails des clubs, un monde hors normes s’ouvre aux jeunes mais aussi aux plus jeunes ( moins de 18 ans ). En réalité, le commerce florissant de la musique électronique est l’arbre qui cache la forêt des psychotropes. Ecstasy, MDMA, cocaïne et LSD sont prisés par les chercheurs d’évasion. Si la consommation des uns reste occasionnelle, d’autres deviennent rapidement accros. Reportage sur un monde mixé par l’euphorie et la dépression.