Littérature tunisienne 41

Fawzia Zouari, du féminisme à rebours

Que faire au chevet d’une mère hospitalisée, agonisant à petit feu ? Dans son dernier roman, « Le corps de ma mère » (mars 2016), la réponse de Fawzia Zouari joue avec les deux faces d’une même médaille idéologique : en faisant parler sa mère, son récit insinue que féminisme et tradition sont inconciliables. Ce parti pris idéologique ne colle-t-il pas à une psychose coloniale qui se vomit à gros bouillons ?

La Dame de Pique de Ben Brik

Il appartient à la littérature de désobéir aux règles. Taoufik Ben Brik a déjà pratiqué cette désobéissance, dans Kawasaki et Kalb ben Kalb, comme un acte de résistance. Le geste de New York banlieue de Tunis reste iconoclaste. Il affranchit le récit des contraintes de la narration classique, en zappant entre le réel et la fiction, l’autobiographie et le roman.

« Bandaison noire » d’Aymen Daboussi : La joyeuse éthique du X

Commis par un psychologue de Razi auquel l’auteur prête son nom, Bandaison noire mérite d’être lu moins comme la biographie d’une révolution confisquée, que comme sa théologie négative – celle qu’aura réinventée, dans les backrooms de la révolution, un saint rieur, nourri jusqu’à la moelle de musique rock, de poésie jâhilite et de films gonzo. Ce n’est pas un roman, mais sa démolition réglée. Ce n’est pas de la littérature, mais sa conversion absolue. Ce n’est pas de l’art, mais sa relève irréversible.

”إنتصاب أسود“ أو عندما تتحوّل الرّواية البورنوغرافيّة في تونس إلى سلاح ضدّ الرّجعية

”إنتصاب أسود“ تعتبر صرخة جيل لطالما حلم بالحريّة و الثّورة و الإنعتاق و التخلّص من العقد التي إستولت على العقل العربي منذ مئات السّنين، إنّها بداية ثورة و دعوة للإنفتاح على الآخر المختلف و ثقافته و جسده و هكذا يتمّ ”تناكح الثّقافات“ كما جاء على لسان البطل بطريقة ساخرة