Municipalité 22

Marché municipal de Hay Hlel : Les couacs de la démocratie participative

Quatre kilomètres à peine séparent le quartier populaire de Hay Hlel du siège du gouvernement et de la municipalité de Tunis. Pourtant, le pouvoir politique a fait mine d’oublier pendant des décennies cette zone défavorisée. La situation du marché du quartier, le manque d’entretien, la saleté et les projets en friche illustrent ainsi le délaissement subi par les habitants de la région. Les marchands eux, déplorent de ne pas avoir été consultés par la municipalité pour les travaux. Une situation qui suscite d’autant plus d’interrogations que les conseils municipaux sont désormais élus.

Sidi Hassine : La gouvernance locale enrayée par la mainmise de l’Exécutif

Située à 18 kilomètres de l’artère principale de la capitale, la zone de Sidi Hassine semble ne pas avoir profité de la « bénédiction » de la capitale. Abandon scolaire, surpopulation, pollution, précarité des services publics, tels sont les problèmes phares dont souffre cette région d’après les élus locaux et les députés de la circonscription Tunis 1 dont fait partie Sidi Hassine.

A l’approche de la période électorale en Tunisie: Séisme aux conseils municipaux

Plus d’une dizaine de municipalités ont annoncé leur dissolution pour cause de démission de la majorité de leurs membres. Et ce, après seulement un an des premières élections municipales libres de l’histoire de la Tunisie. Derrière des dysfonctionnements apparents entre maires et conseillers, les stratégies partisanes et les intérêts personnels semblent toujours plus puissants que le mouvement de décentralisation, freiné par un pouvoir qui n’a d’yeux que pour les élections présidentielles.

Propreté en Tunisie : Responsabilités collective et individuelle, chacun sa part !

« Le pays est sale » est une des rengaines les plus répétées du catalogue des plaintes que l’on émet contre l’état du pays. Depuis quelques mois, des initiatives individuelles, citoyennes viennent changer quelque peu le paysage, à la fois physiquement et symboliquement. Des initiatives qui posent à travers des actes la question de la responsabilité individuelle et collective.

Environnement : que peuvent les municipalités ?

Gestion des déchets, protection de la biodiversité, préservation de l’eau… les municipalités sont confrontées quotidiennement aux problématiques liées à l’environnement. Pas sûr pourtant qu’elles puissent faire grand-chose, même après les premières élections municipales libres de l’histoire de la Tunisie et avec leurs prérogatives élargies grâce au nouveau Code des collectivités locales.

Autorités locales et régionales : Un sursaut pour l’environnement ?

Les autorités locales et régionales dans plusieurs régions du pays semblent se réveiller d’un seul coup pour « lutter » contre les étalages anarchiques et les occupations illégales de l’espace public (trottoirs, plages). L’on est en droit de se demander comment de telles réactions en chaîne se sont produites en une seule période de temps, alors que nos concitoyens n’ont jamais cessé de dénoncer l’accaparement de l’espace public et appelé de leurs vœux la simple application de la loi ?

Urbanisme : vers la fin de l’Etat ?

Une célèbre agence américaine d’architecture, ARCFLY, a récemment publié sur sa page facebook le cliché de l’une des constructions anarchiques qui pullulent en Tunisie depuis la révolution et en titrant d’un ton sarcastique : « Il y’a un pays dans le monde où tous ses citoyens sont à la fois architectes et ingénieurs en génie civil. Devinez lequel ? ». Où sont les pouvoirs publics ? Sont-ils dépassés ? Ruinés ? Désœuvrés ? Sont-ils en train de réfléchir à une solution à ce massacre urbain ?

Impact local des festivals d’été : Echec cuisant à Carthage, succès fulgurant à Kelibia

La dernière édition du Festival International de Carthage dispose d’un budget supérieur à 4 millions de dinars, d’après son directeur désormais Ministre de la Culture. Sa capacité dépasse les 6000 places. Le budget de la dernière édition du Festival International du Film Amateur de Kelibia (FIFAK) est d’environ 130 mille dinars, selon son comité d’organisation. Sa capacité d’accueil est de 1300 places. Pourtant, au niveau de l’impact socio-économique, le petit FIFAK s’en sort beaucoup mieux que le grand festival de Carthage. Décryptage.

Collectivités locales : et si on prenait le pouvoir ?

Ce dossier se compose d’un reportage “semi-fiction” illustré par Sadri Khiari, d’un état des lieux des délégations spéciales et d’une interview avec Chaima Bouhlel la chef de projet Marsad Baladia, de l’association Al Bawsala. L’objectif est de découvrir la boite à outils dont dispose chaque citoyen pour agir efficacement sur les politiques locales. Mais aussi, comment il pourrait être privé de ces outils avec le prochain code des collectivités locales.

Municipalité, qu’as-tu fait de ta liberté ?

Budget participatif, Open Data, autogestion… des expériences d’ouverture aux citoyens rendues possibles grâce à la révolution. Les Tunisiens ont ainsi gagné une marge de manœuvre considérable avec l’éclatement du couple Etat-Parti. Certaines tentatives ont été limitées dans le temps d’autres, se propagent. Le pouvoir central est cependant omniprésent. En effet, qu’il soit incarné par le gouverneur, le ministère de l’Intérieur ou la présidence du gouvernement ce pouvoir constitue souvent une force contraire bloquant ce genre d’initiatives. Passage en revue de certaines expériences.

Comment fonctionne une municipalité ? Gros plan sur une absurdité.

La date des prochaines élections locales n’est pas connue à ce jour. On ignore encore quels rôles seront attribués aux districts, régions et municipalités, ces nouvelles institutions, fruit de la constitution de 2014. C’est entre autres le code des collectivités locales qui dessinera le nouveau paysage de la vie locale. Le texte est à l’état de projet, mais il n’a pas encore été soumis au Parlement. Est-ce une évolution ou une régression? Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre le fonctionnement actuel des municipalités. Un mécanisme offrant un vaste espace au citoyen pour prendre part à la prise de décision avec une omniprésence de l’autorité de tutelle. Reportage à mi chemin entre le réel et la fiction dans la mairie de “Baladiya”.

Plans d’Investissement Communaux : Vers une prise de décision plus inclusive

Du 04 au 16 juin dernier, le Programme d’Appui à la Société Civile (PASC) et l’Unité de Gestion du Projet PIC participatif du ministère de l’Intérieur ont organisé la formation du premier groupe de facilitateurs dans le cadre du Plan d’Investissement Communal (PIC) sur le grand Tunis. Pendant plus de 10 jours, ces jeunes de la société civile ont été le premier groupe à être formé afin de devenir le lien entre la commune et les citoyens.

Plans d’investissements communaux et participation citoyenne : le rôle crucial du facilitateur

Le rôle du facilitateur externe sera crucial dans la participation citoyenne au plan d’investissement communal. En effet, c’est de lui qu’émanera cette participation citoyenne aux projets de la commune. Son rôle, ses attributions, et les mécanismes dans la prise de décision sont consignés dans un « guide de la participation citoyenne aux investissements communaux » élaboré par des experts du ministère de l’Intérieur. Ce guide est malheureusement encore indisponible. Selon nos informations, bien que sa rédaction soit terminée, il n’a pas encore été signé par le ministre de l’Intérieur. Il sera probablement rendu public avant le début du Ramadan, juste avant de sélectionner et de former les futurs facilitateurs.

L’occupation illégale de l’espace public ou le banditisme banalisé

Le phénomène de l’occupation illégale de l’espace public ne cesse de gagner en ampleur en Tunisie. Les trottoirs, terrains publics et chaussées sont envahies par le biais de divers techniques : étalages anarchiques, barrières, bacs à fleurs, grosses pierres, présentoirs de nourriture, kiosques bâtis ou temporaires, meubles des cafés et restaurants, poubelles, stations de bus, etc.