Mise à jour du 23 août 2013 à 19h43:
Certains membres d’Ennahdha sont revenus sur les annonces contradictoires qui ont créé la confusion hier sur l’acceptation ou non de l’initiative de l’UGTT.
Riadh Chaibi membre du bureau exécutif a expliqué qu’Ennahdha avait accepté les bases de l’initiative de l’UGTT en émettant la possibilité que le gouvernement actuel soit dissous seulement une fois la constitution terminée, la mise en place de l’ISIE terminée et la date pour les prochaines élections fixée. Ennahdha se retirerait alors pour laisser place à la période préélectorale. Les membres du parti avaient même prévu de commencer à discuter sur la base du dialogue national les noms des personnes qui formeraient ce gouvernement de compétences.
Selon un autre membre d’Ennahdha, ce compromis est finalement un mixage des deux scénarios de sortie de crise évoqué dans le Conseil de la Choura. Ennahdha serait d’accord sur le principe d’un gouvernement apolitique qui serait chargé d’accompagner les prochaines élections. Soit à cause d’une mauvaise communication, soit parce que le parti ne voulait pas mettre en avant ce point, le message semble être mal passé jeudi et a généré un refus unanime du côté de l’opposition notamment au sein du parti Nida Tounes qui revendique la dissolution immédiate du gouvernement.
Pourtant, d’autres partis de la Troika ont salué l’initiative comme le parti Ettakatol qui était plus divisé la semaine passée, le CPR a appelé également à une trêve sociale en plus de l’accord trouvé.
L’UGTT a exprimé des positions divergentes mais reste dans sa position de médiateur comme l’a montré la nouvelle rencontre entre Rached Ghannouchi et Houcine Abassi à l’heure où nous écrivons ces lignes.
A l’heure actuelle, rien n’est encore joué même si l’opposition maintient sa mobilisation de samedi avec pour mot d’ordre “Dégage”. Pour le député Ahmed Néjib Chebbi, le gouvernement d’Ali Larayedh a perdu sa crédibilité et doit démissionner au plus vite surtout pour laisser place à la période de transition. Il appelle le parti islamiste à éclaircir ses positions quant à son adhésion ou non à l’initiative.
Du côté d’Ennahdha, peu d’officiels se sont exprimés mais il semble peu probable à la suite des déclarations de certains députés comme Shabi Atig ou le ministre de la santé Abdelatiff Mekki que le parti cède sur la démission du gouvernement.
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Contrairement à ce qu’a avancé la page facebook officielle de l’UGTT, Ennahdha n’a pas accepté son initiative, notamment la dissolution du gouvernement. D’autres points d’accord, déjà connus ont été abordés. Suite à la rencontre du 15 août à Paris entre les ténors des négociations, Ghannouchi, Essebsi et Slim Riahi, ce dernier a annoncé qu’il faudra attendre le retour du chef du parti Nidaa Tounes le 24 août en Tunisie.
Après deux heures de discussion ce matin du jeudi 22 août, dans le local de l’Union maghrébine à Tunis, avec le chef du parti islamiste, la page officielle de l’UGTT annonce que “le mouvement Ennahdha accepte l’initiative de l’Union fédérale tunisienne du travail.” Or le point principal de l’initiative de la centrale syndicale était la dissolution du gouvernement, notamment le changement du chef de gouvernement Ali Laaridh, sauf que il n’en est rien. En sortant de la réunion, Rached Ghannouchi a en réalité déclaré :
Nous avons accepté l’initiative de l’UGTT de continuer le dialogue afin de sortir de la crise. nous a précisé M. Ajmi Lourimi, deuxième homme après Chourou dans le Conseil de la Choura.
Pour contrecarrer cette demi information diffusée par la centrale syndicale qui a crée la confusion, Ennahdha a publié aussitôt un communiqué informant que M. Ghannouchi a donné de nouvelles propositions au secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi. Ce dernier jouera le rôle d’intermédiaire pour les présenter demain 23 août aux partis de l’opposition.
Les points d’accord essentiels entre l’UGTT et Ennahdha
D’après M. Ajmi Lourimi, les points d’accord principaux entre l’UGTT et Ennahdha sont :
- Garder l’Assemblée nationale constituante
- Accélérer le travail de l’ANC (comité d’experts déjà existant)
- Garantir des conditions favorables pour des élections démocratiques et transparentes
Cependant, ces point d’accord étaient déjà connus puisque l’UGTT et Ennahdha en avaient parlé dans leurs communiqués respectifs avec quelques petites différences telles que la demande de la centrale syndicale pour que la loi électorale soit préparée “dans un délai de 15 jours” ou encore l‘adoption d’une loi organique pour permettre à l’ANC de valider le comité d’experts. (Cf. article : l’UGTT demande la dissolution du gouvernement, Ali Laaridh refuse.)
Pour l’opposition, tout dialogue avec Ennahdha serait vain si le poste de chef du gouvernement reste “une ligne rouge”
En réalité, ce que le chef du parti islamiste a déclaré à l’issue de la réunion de ce jeudi 22 août mettait en évidence “la continuation du dialogue avec l’UGTT“, chose qu’une partie de la composante du Front de salut national, exceptée Nidaa Tounes ( Al Jomhouri, Front populaire et Al Massar) a refusé.
Pour cette partie de l’opposition, soutenue par les 60 députés en retrait de l’ANC depuis l’assassinat politique de Mohamed Brahmi le 25 juillet, tout dialogue avec Ennahdha serait vain si le poste de chef du gouvernement reste “une ligne rouge” comme le dit Ennhadha, nous a confié le député Noomen Fehri.
Pour Zeineb Turki, du bureau politique d’Al Jomhouri, “le chef du gouvernement se doit d’être indépendant, compétent et non partisan”. En filigrane, le problème des nominations dans l’administration tunisienne reste un point de divergence avec Ennahdha.
Rappelons qu’Ettakatol, son partenaire au sein de la Troïka, n’a pu avoir gain de cause dans cette problématique lors de la dernière crise politique sous l’égide de l’ex- chef du gouvernement Hamadi Jebali.
La conversation de Rached Ghannouchi avec les salafistes en 2012, où il leur demande d’être patients avant de s’implanter dans l’administration et de la contrôler, reste encore dans les mémoires. Cette conversation qui a beaucoup circulé sur facebook, empêche les partis de l’opposition d’avoir confiance envers Ennahdha.
Quant au dernier point important sur la dissolution des “ligues” dites de “protection de la révolution”, dont les activités ont été gelées depuis plus de trois semaines, “ce sera à la justice de trancher”, nous a affirmé M. Lourimi.
Ennahdha, pour un gouvernement politique
Les pourparlers pour un gouvernement d’union nationale, et non de “compétences” comme le demande l’UGTT, continuent.
” Ces demandes pas très réalistes du Front populaire qui exige un nombre de ministères réduit [15] sont irréalisables vues les obstacles administratifs et procéduraux que cela engendre, surtout dans cette période délicate”, nous confie Ajmi Lourimi.
Pour Fathi Ayadi, président du Conseil de la Choura d’Ennahdha, son parti est pour “le maintien d’un gouvernement politique, contrairement à son partenaire dans la Troïka, Ettakatol”, a-t-il précisé sur la page Facebook officielle de son parti le 19 août 2013.
Les deux autres partenaires de Nidaa dans l’Union Pour la Tunisie, Al Jomhouri et Al Massar, sont pour une personnalité indépendante à la tête de l’exécutif, nous confirme Zeineb Turki.
Les partis Al Mahaba (Ex-Al Aridha) et Al Moubadara restent les favoris d’Ennahdha pour les négociations en cours. M. Lourimi ne nous a pas confirmé si des portefeuilles ministériels ou diplomatiques ont été promis à ces deux partis.
En attendant l’arrivée de Béji Caid Essebsi, le 24 août !
Les sujets de conversation et accords lors de la rencontre à Paris, le 15 août, entre Rached Ghannouchi, Béji Caïd Essebsi et Slim Riahi (chef du parti Union patriotique libre), n’ont pas été encore révélés.
Je ne peux parler des différentes initiatives et propositions, pour qu’il n’y ait pas de brouillage. Sinon, on attend le retour de M. Beji Caïd Essebsi le 24 août de Paris. a déclaré le 20 août sur les ondes d’Express FM Slim Riahi, l’un des instigateurs de la rencontre du 15 août
En réaction à l’assassinat de Brahmi, qui a ébranlé encore plus la scène politique, les rendez-vous se succèdent entre les tenants du pouvoir, l’opposition, les forces syndicales et les diplomates étrangers (États-Unis et Allemagne) en Tunisie et à Paris.
Par ailleurs, depuis le début du sit-in Errahil (le départ) au Bardo le 25 juillet, Ennahdha et ses partisans ne parlent que d’une chose : l’Égypte ! (Cf. communiqué d’Ennahdha du 18 août ) Absurde pour certains puisque cela ne concerne pas le pays… Sauf que le fantôme du scénario du coup d’État militaire contre Morsi hante le parti islamiste en Tunisie.
A la veille de “La semaine de la colère“, initiative du Front du Salut National ( constitué du Front populaire, Union pour la Tunisie et plusieurs composantes de la société civile comme le mouvement Tamarod) et qui appelle au départ du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée constituante, Ennahdha tenterait d’absorber la colère de ses adversaires politiques en prolongeant “le dialogue national”.
faute de frappe :
ligne 3: union générale et pas fédérale
Et pourquoi voudrait on qu Ennahda fasse confiance l opposition dont l ultime but de certaines franges et tout simplement d eradiquer Ennahda,non seuleument de la scene politique mais aussi physiquement comme au bon vieux temps. Pour les faux democrates et faux modernistes formés a l ecole de la pensée unique pendant plus 50 ans. ce n est pas la politique d Ennhada qui pose probleme c est l existence d Ennahda qui est leur grand probleme. Les campagnes haineuses et demonisantes contre Ennahda ne refletent pas seulement la frustration profonde de elites dechues de ne plus pouvoir monopoliser leur pouvoir et perpetuer leur hegemonie economique culturelle et sociale du bon vieux temps, mais aussi leur grande peur de voir une grande partie de
l electorat renouveler sa confiance a Ennahda et permettre a ce parti de dominer la scene politique pendant plusieurs decennies en accomplissant les reformes economiques et sociales voulues par l electorat. A l exemple des chretiens democrates allemands et des sociaux democratest suédois qui a travers des elections libres, evidemment, ont pu gouverner leurs pays respectifs pendant 50 ans pour les premiers et 70 pour les seconds. Meme affaiblie lors des prochaines elections, Ennahda sait que son assise populaire lui permettra d etre un incourtenable acteur politique , C est donc dans son interet de se tenir au jeu democratique alors que
l opposition, qui en verité est plutot une poussiere d opposants narcisstes et irresponsables veulent un coup d etat civil ou militaire afin de contourner les urnes. Ce qui les condamnera a rester dans l opposition pendant plusieurs decennies jusqu a ce qu ils apprennent a devenir partie du peuple et finissent leur nostalgie de la dictature et des previliges injustes. Ennahda joue donc son existence et son avenir electoral alors que ” l opposition” joue son hegemonie d antan masquée par ses fausse et autoproclamée “modernité et laicité” devenues instruments pour defendre les interets et la domination des elites dechues…
Tunisia is burning and the repugnant ghannouchi wants a talk fest:
what he is after is a life line or extension and a legitimacy to carry on his follies.
a union has a function in a society but by no means has a legitimacy to speak
on behalf of a nation.
a non elected political party member like the vile ghannouchi has no right to
ride rough shod and trample on a nation either.
why on earth should a non elected political party member should draw an income
from the public purse or should be give credence?.
here we have two parasitical germs dictating how a body should sustain them?.
the sickness demanding the sick tunisian body their rights on how it should be.
can tunisia cure itself and tell tell these viruses to fuck off or dégagé cette merde.?.
we can’t keep the illness if we are seeking the cure.
ghannouchi and the unisons are the desease not the cure.
[…] les jours qui suivent, la complexité des enjeux, explicitée par des membres du Conseil de la Choura plus loquaces, permettra de comprendre […]
[…] que le dialogue national s’éternise, le duo s’est donné pour rôle de rapprocher les points de vue, présentant un ensemble de […]