Aujourd’hui, le danger imminent qui mine la scène politique tunisienne, c’est que le champ de politique attise l’appétit des affairistes véreux. Sinon pourquoi un Nabil Karoui, un Faouzi Elloumi, une Zohra Driss, un Frikha ou un Sellami se casseraient la tête à perdre temps, argent et énergie ailleurs que pour faire fructifier leurs affaires ?
J’ai essayé de m’en tenir aux éléments factuels et historiques pour garder un minimum d’objectivité, je ne veux même pas évoquer les lobbys qui se cachent derrière le retour de ces caciques, mais ceci est une autre histoire. Il fait beau dehors, et je n’ai pas envie de me faire encore traiter de paranoiaque populiste qui croit à la théorie du complot et qui roule pour Nahdha.
Les déboires récents de Ayoub Massoudi dans le procès qui l’oppose à l’institution militaire est symptômatique d’un autre clivage qui a été jusque-là mis en sourdine : le conflit de générations. Au-delà des subtilités juridique dont j’ignore profondément les arcanes, on est en face d’un affrontement larvé entre deux générations.
C’est drôle de voir comment les positions des Tunisiens sur la figure de Bourguiba ne peuvent être qu’extrêmes. D’un côté, on voit un clan qui en arrive à souhaiter joyeux anniversaire à un mort, continuant en quelque sorte le culte de la personnalité instauré par le défunt leader lui-même et perpétué à son compte, mais en pire, par son piètre successeur
Le 23 Octobre 2011 sera une date fatidique qui restera sans doute gravée dans la mémoire collective des Tunisiens. Le… Lire la suite
D’abord, il y a eu la déconstruction du symbole Bouazizi…Toutes sortes de manœuvres tendant à discréditer la personne post mortem. Pendant des semaines, on nous a seriné toutes sortes d’hypothèses, plus ou moins vérifiables, mais toutes destinées à ‘démystifier’ l’acte fondateur de la Révolution. Il n’était qu’un simple voyou qui passait son temps à se saouler, Fadia ne l’a jamais giflé, il l’aurait même insultée, voire agressée physiquement, il n’a jamais eu de diplôme universitaire et j’en passe.
Il est des moments dans la vie des peuples qui, de par leur importance et leur aspect décisif, restent gravés dans les mémoires pour plusieurs générations. Le 24 Juillet 2011 sera probablement de ceux-là pour la Tunisie, pays relativement petit par sa taille et par ses ressources matérielles, mais ô combien grand par son Peuple (qui l’a prouvé au monde entier un certain 14 janvier) et par son Histoire trois fois millénaire.