Ils sont infirmiers, médecins, ingénieurs, universitaires, restaurateurs, et ils s’exilent en masse. La Tunisie se vide de ses compétences au profit des pays européens et des pétromonarchies du Golfe. Et l’hémorragie n’est pas près de s’arrêter.

Ils sont infirmiers, médecins, ingénieurs, universitaires, restaurateurs, et ils s’exilent en masse. La Tunisie se vide de ses compétences au profit des pays européens et des pétromonarchies du Golfe. Et l’hémorragie n’est pas près de s’arrêter.
Les violences envers les femmes ont franchi un seuil inquiétant. En moyenne, une femme est assassinée chaque mois par son époux. Il existe pourtant une loi, en l’occurrence la loi 58 de 2017, qui est censée endiguer ces violences. Encore faudrait-il avoir la volonté politique et les ressources pour l’appliquer.
The religious tendencies of immigrants in Tunisia have become an object of politicization. President Kais Saied accuses Christian immigrants of threatening the country’s Muslim identity. Protestants have taken to worshiping in rented hotel conference rooms, where they can practice their religion–though not without fear for their safety. And the government stands by.
Les jeunes tunisiens ont des relations sexuelles de plus en plus tôt. Ils s’informent sur le sexe essentiellement via le porno et internet. Leur sexualité est un champ miné de risques, alerte une récente enquête. En témoigne le nombre des avortements et des personnes vivant avec le VIH. L’Etat ne s’en inquiète pas pour autant.
La religion des migrants fait désormais l’objet de récupération politique en Tunisie. Le président Saied accuse les migrants chrétiens d’ébranler l’identité musulmane du pays. Louant des salles pour célébrer leur culte, les protestants parmi eux pratiquent leur religion dans la peur. L’Etat, quant à lui, laisse faire.
One year after Kais Saied’s dismissal of 57 judges, Tunisia’s judiciary has never been less independent. Working under pressure and fearing retaliation from the executive power, Tunisian judges have never fared worse. Not even under the Ben Ali regime, according to a representative of the profession.
Un an après la révocation de 57 magistrats par Kais Saied, le pouvoir judiciaire est plus que jamais asservi par le chef de l’Etat. Travaillant sous pression et craignant des représailles de l’exécutif, les magistrats traversent les pires moments de leur histoire. Bien pires que ceux sous Ben Ali, explique un des représentants de la profession.
Lifting mammaire, russian lips, peeling, BB Glow…autant de mots désignant des tendances esthétiques. De plus en plus de Tunisiens succombent à ces modes plébiscitées par les célébrités et les réseaux sociaux : celle des lèvres pulpeuses ou encore des visages redessinés. Et ils sont prêts à tout pour les obtenir, quitte à recourir à des centres non-spécialisés et risquer des dégâts irréversibles.
Les Tunisiens souhaitant se rendre légalement et temporairement en Europe en général et en France en particulier, font face à des difficultés croissantes : refus de visa, longs délais d’attente pour avoir un rendez-vous, ou au mieux des visas pour des séjours de plus en plus courts. Et des agences tirent profit de ces frustrations pour en faire un commerce juteux.
Les femmes tunisiennes représentent 60% des diplômés universitaires. Mais sur le marché du travail, elles sont désavantagées par rapport aux hommes. Encore cantonnées dans les tâches domestiques, elles subissent de nombreuses discriminations freinant leur ascension professionnelle. Un focus s’impose en cette Journée internationale des travailleurs.
A l’entrée des grandes surfaces, devant les mosquées, trainant un carnet de soin et un paquet de papiers mouchoirs, les mendiants sont de plus en plus visibles dans la rue à Tunis. Il s’agit d’ « une professionnalisation de la mendicité », explique un responsable ministériel. Dans son sillage, des cas de traite. Mais elle témoigne aussi de la paupérisation croissante de la population.
Chaque mois, plus d’une femme en moyenne, est assassinée par son partenaire en Tunisie. Lors du premier trimestre de l’année 2023, 9 féminicides ont été recensés. A chaque fois, ces meurtres engendrent une mobilisation aussi bien de la part des féministes que de l’Etat. Des victimes vite oubliées en attendant d’autres.
Television stations have traditionally reserved the majority of airtime for entertainment shows during the holy month of Ramadan. This seasonal exception is, however, becoming the rule throughout the entire year, as stations continue to shed their political programming. Not only are Tunisians overcome by « news fatigue », but also apolitical shows are far more conducive to product placement.
Depuis le 25 juillet, Kais Saied gouverne le pays à coup de décrets. En s’accaparant tous les pouvoirs, Saied s’est érigé en législateur, priorisant, à sa guise, les domaines d’intervention de l’Etat. Un rapport de l’association de défense des libertés individuelles (ADLI) démontre que sa politique a été très peu orientée vers les préoccupations des Tunisiens.
La consommation du cannabis ou encore des psychotropes chez les lycéens a plus que doublé entre 2013 et 2021. L’usage de certaines drogues se féminise et attire des consommateurs de plus en plus jeunes. Tandis que l’Etat ferme les yeux.
Si la tradition fait que la programmation des chaînes tv privilégie le divertissement durant ramadan, cette exception lors du mois saint est devenue la règle tout au long de l’année. Les chaînes tv délaissent les émissions politiques. La « News fatigue » s’empare des Tunisiens. Et le placement de produits est plus facile ailleurs que dans les émissions politiques.
Le nombre d’enfants sur les réseaux sociaux a explosé ces dernières années. Face aux écrans, ils sont de plus en plus nombreux à être abandonnés à leur sort, exposés à toutes sortes de violences, dont ils sont à la fois les auteurs et les victimes.
L’inauguration de la première plénière du nouveau parlement a été marquée par l’interdiction des médias privés et associatifs. Cette décision a provoqué le tollé des journalistes. Le SNJT tire la sonnette d’alarme face à ce nouveau coup visant la liberté de presse.