Satire aboutie d’une révolution avortée, « Au pays de l’oncle Salem » de Slim Belhiba a remporté le premier prix de la 22ème édition du Festival International du Court-métrage qui s’est tenu à Pescara-Italie, du 27 au 29 novembre 2020.
Satire aboutie d’une révolution avortée, « Au pays de l’oncle Salem » de Slim Belhiba a remporté le premier prix de la 22ème édition du Festival International du Court-métrage qui s’est tenu à Pescara-Italie, du 27 au 29 novembre 2020.
Courageux quand il assume la fragilité de son énonciation et la liberté de sa forme, « Ce jour ne durera pas » de Mouaad El Salem en reste au stade d’un exercice timoré. Ce court-métrage vient de participer à la compétition de la 58ème édition du Gijón International Film Festival, tenu en Espagne du 20 au 28 novembre 2020.
En arpentant les territoires interlopes du pays, le photographe Kaïs Dhifi porte sur cette « City of Poets » (Local Groupe Éditions, 2020) un regard neutre mais redondant, loin d’une ambition de compréhension qu’aurait permis le modèle documentaire. Lecture.
Avec « Le Bain », Anissa Daoud met en scène un père désemparé devant son fils. Mais l’aspect sous cloche du récit retient en otage plus qu’il ne met en jeu une vérité inavouable. Ce court-métrage est en compétition à la 26ème édition du MedFilm Festival qui se tient à Rome, du 09 au 20 novembre 2020.
Sans quitter son terrain de prédilection, « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili fait du foot le prétexte d’une métaphore sociale, pertinente et dénuée de prétention. Ce court-métrage de fiction a été projeté dans le cadre de la 4ème édition d’El Gouna Film Festival en Egypte, tenu du 23 au 31 Octobre 2020.
Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.
Figure montante du rap tunisien, Nasty Shit, de son vrai nom Hassan Daas, n’avait que 12 ans quand il a commencé à s’aventurer dans le hip hop en 2009. Il a progressivement évolué jusqu’à intégrer Cap School, collectif engagé à promouvoir le rap dans la région du Cap Bon. Aujourd’hui, ses clips sont visionnés par des centaines de milliers sur Youtube, tout comme il a pu arracher la reconnaissance des puristes.
La supposée annulation du spectacle de Lotfi Abdelli initialement annoncé pour le 13 août 2020, le jour de la fête de la femme, au théâtre antique de Carthage, a suscité une houle de réactions sur les réseaux sociaux.
Malgré quelques prises d’élans, « Nour », de Rim Nakhli laisse l’impression qu’il manque d’une juste évaluation de ses atouts. Le court-métrage est en compétition au Locarno Film Festival, qui se déroule du 05 au 15 août 2020.
Nawaat vous présente en exclusivité cette vidéo d’un enregistrement de la performance live du nouveau morceau extrait du projet Erkez Hip Hop produit par le collectif Debo. Interprété par Vipa et Tiga Black’na, la version studio d’« El Khamsa elli la7gou bel jorra » a été mise en ligne sur Youtube et Spotify le 19 avril. Quant à l’enregistrement du live, il a été effectué en janvier 2020. Les deux artistes hip hop y sont accompagnés par Makrem Radhouani aux machines, Montassar au mezoued, Mohamed Ghazi Dhrayef à la darbouka et Akram Ghadhab au bendir. Le rappeur Massi les soutient au backing vocal. Et le VJing est assuré par Saif Rais alias Godzy.
Dans sa vidéo « De mythes et de choses », l’artiste Souad Mani joue de l’exploration sonore et visuelle d’un site interdit d’accès, où l’infiltration nocturne se teinte d’une part intrigante de fiction. L’œuvre est projetée dans le cadre de l’exposition El Kazma, la section Art vidéo de la deuxième édition du festival Gabès Cinéma Fen, qui s’est tenu en ligne du 3 à 11 avril 2020.
Si elles épinglent souvent un quotidien pétri de contradictions, les images d’Aïcha Filali donnent aussi des verges pour se faire battre. Son recueil de photos, Captures (Contrastes éditions, Tunis, 2020), trahit parfois un dédain faussement amusé. En retenant du social son arbitraire et ses paradoxes, elle fait fi de sa détresse.
Dans « Éloge de l’ombre », le photographe Safouane Ben Slama enchâsse les imperfections des choses dans le confort d’un regard hélas peu complice. L’exposition se poursuit à La Boîte, à Tunis, jusqu’au 20 mai 2020.
Dans sa nouvelle création expérimentale, « Apparition », Ismaïl Bahri laisse le pouvoir d’une ombre s’étendre sur une photo pour se demander ce qui, de la mémoire, peut revenir à la faveur d’un toucher. Ce film a décroché le 27 janvier, le prix « Ammodo Tiger Short », de la section courts-métrages, à l’International Film Festival Rotterdam-IFFR 2020.
Certes, « Un fils » touche juste au regard de la déchirure intime qui affecte un couple sur le point de perdre son enfant. Mais la faible conscience qu’a Mehdi Barsaoui des enjeux de la représentation sociale dans ce premier long-métrage peine à se transformer en regard. Actuellement en salles.
« La terre parle arabe », dit une vieille chanson égyptienne. Un adage qui pourrait être remis en question dans le monde arabe avec la vive concurrence des langues étrangères et l’émergence de langues natives réclamant davantage de reconnaissance, comme le berbère dans les pays du Maghreb.
Avec un propos gorgé de clichés, cautionné par des têtes d’affiche dont le film se passerait sans risque, Manèle Labidi signe une comédie nullissime qui se repose sur ses lauriers de légèreté. Après une projection en avant-première aux JCC 2019, le film sera en salles en France à partir du 12 février 2020.
C’est, encore une fois, du théâtre filmé. Aux rythmes bandants d’une zokra modernisée, « De la Guerre » ne déroge pas à la marotte dialoguée de Fadhel Jaziri pour nous servir un gros pétard mouillé. Le film est actuellement en salles.