Voici un livre poignant, de photographies qui ne le sont pas moins : avec « Les Enfants de la Lune » (Éditions Lalla Hadria, 2021), Zied Ben Romdhane nous fait délicatement percevoir ce que la maladie génétique XP empêche de voir. Lecture.
Voici un livre poignant, de photographies qui ne le sont pas moins : avec « Les Enfants de la Lune » (Éditions Lalla Hadria, 2021), Zied Ben Romdhane nous fait délicatement percevoir ce que la maladie génétique XP empêche de voir. Lecture.
Avec l’annulation ou le report des festivals en Tunisie suite à la 4ème vague du Covid-19, la saison estivale a été terne pour les artistes et autres techniciens et prestataires concernés. Cette morosité met à nu la précarité de ceux qui vivent de la culture. Elle est aussi symptomatique de maux plus profonds.
La liberté qui rehausse les fictions nocturnes d’un 14 janvier, en fait une drôle de fresque polyphonique. C’est tout le sel de «Zendali» (Zaineb éditions, 2020), premier roman d’Amine Alghozzi, en lice pour le Prix de littérature de l’Union Européenne 2021.
Zeyneb est partie. Pardon ! Le corps de Zeyneb est parti. Pas sa trace, ou plutôt ses traces. Cette grande dame qui s’est battue sur divers fronts, toujours le verre levé et les rires aux éclats, nous a quitté ce soir. Une lionne est morte ce soir.
Après s’être attelé à déconstruire le corps masculin en s’attaquant aux structures, Mejri donne maintenant l’impression d’un peintre qui se refuse au choix. Cynique, peut-être. Inflexible, à coup sûr. Et comme indifférent. Tenue à la station d’art B7L9 au quartier de Bhar Lazrag au nord de Tunis, son exposition « States of Exception » dont le vernissage a eu lieu le 25 mars prendra fin le 2 mai.
Pour célébrer son 17ème anniversaire, Nawaat a lancé son propre festival. Tenu du 2 au 4 avril dans ses locaux au quartier du Belvédère à Tunis, l’événement a attiré des centaines de visiteurs. Des projections des documentaires « Non grata » et « Génération Manich Msamah » et des débats ainsi qu’une exposition de -Z- et un mini-concert de Badiaa Bouhrizi ont été au programme.
Après la petite éthique, et la grande clinique, il est logique qu’Aymen Daboussi boucle sa trilogie avec une juste logique. Son épatante « Révulsion de l’Œil », fraîchement parue (Dar Al Jamal, 2021), nous en dit tout – ou presque. Lecture.
Tenue dans le cadre du Nawaat Festival (2 au 4 avril), cette exposition du caricaturiste _Z_ est le fruit d’une longue amitié entre le dessinateur et Nawaat qui militaient ensemble, depuis 2008, contre la dictature de Ben Ali. La présente série est un aperçu d’une collaboration plus récente qui date de 2018: Chaque semaine, Nawaat choisit, selon l’actualité, un personnage public que _Z_ accueille dans son cabinet de caricature psychiatrique. Présidents, ministres, hommes d’affaires, magnats des médias, tous y passent. Même les présidents étrangers se bousculent au portillon du cabinet de _Z_.
Sélectionné à la 11ème édition de l’Arab Film Days à Oslo, « Black Medusa », premier long-métrage de fiction d’Ismaël et Youssef Chebbi, a été projeté le 11 mars 2021. Retour sur décembre 2019, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
Fruit d’une résidence de création de trois mois, « Cypher » de Ridha Tlili sismographie chutes et efforts de redressement d’une jeunesse aux ailes coupées, avec cinq jeunes b-boys de Sidi Bouzid. Le spectacle, dont l’avant-première a eu lieu le 9 février 2020 au Théâtre Al Hamra, marie projection documentaire et écriture chorégraphique. Reportage*.
Sans minimiser la dextérité de son écriture scénaristique et visuelle, L’Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania laisse l’impression d’un tour de passe-passe avec les problèmes de l’air du temps, où elle garde ses distances de guetteuse sur ses compères. Le film a été shortlisté aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur film international.
Des tote bags intitulés « Kafteji el wissfen » dans une exposition à Tunis ont provoqué un tollé. La question de la banalisation du racisme en Tunisie a refait surface. L’une des organisatrices de l’exposition dément toute intention raciste, notant que cette dénomination fait partie intégrante de notre culture. D’où la question : comment composer avec cet héritage culturel peu reluisant ?
Bien qu’il évite de situer le curseur moral d’un côté comme de l’autre, le dilemme de « La fuite » entre un jeune salafiste et une prostituée sacrifie ses prémisses formelles sur l’autel des sujets de société encombrants. Ce film est actuellement en salles.
Innawaation est un incubateur de projets médiatiques créatifs, s’articulant en une série de résidences et d’événements. Ces collaborations se feront lors de sessions qui s’étendront sur 3 à 6 mois de travail.
Avec « Le Réverbère » de Tarak Khalladi, on dira que le remake, pourtant soigné, du court-métrage éponyme de Hamouda Ben Hlima, se contente de refaire sans vouloir faire pareil. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
S’il pousse, après « The Last of us », la rupture du contrat social dans ses derniers retranchements, « Tlamess » d’Ala Eddine Slim est travaillé dans son mouvement comme dans sa mise en scène par rien de moins qu’une puissante suspension de sens. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
Sans doute un des meilleurs documentaires tunisiens depuis 2011, « Le disqualifié » de Hamza Ouni recentre après « El Gort » la scène de la marge en signant une passation du regard sans tourner le dos aux effets de la représentation. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
Libre adaptation de La Noce du Nouveau Théâtre, « Le septième » d’Alaeddin Aboutaleb mise sur la mise en scène et la théâtralité pour donner une version non dialoguée de la mascarade conjugale. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.