Culture 499

Interview vidéo avec Specta, Vicelow et Sir Samuel (ex-Saïan Supa Crew)

Le groupe français Saïan Supa Crew a marqué la scène hip hop internationale entre 1998 et 2007. Bien que chacun de ses membres a entamé une carrière solo, les ponts n’ont jamais été coupés entre les ex-Saïan. Entre rap, ragga, reggae, zouk et autres musiques caribéennes, trois membres de ce collectif, Specta, Vicelow et Sir Samuel, se sont produits, samedi 28 septembre, au Wax à Gammarth. La caméra de Nawaat a capté des extraits de leur performance et notre équipe les a rencontrés.

«Artistes de Tunisie» d’E. Despiney et R. Moumni : une histoire à la cuillère

S’il remplit son office promotionnel comme on remplit un récipient, « Artistes de Tunisie » (éd. Cérès et KLF, septembre 2019) quitte difficilement les voies d’un catalogue élémentaire. Coécrit par Elsa Despiney et Ridha Moumni, il recense scolairement les parcours d’une kyrielle de plasticiens pesant d’un poids inégal dans la balance d’une histoire encore à écrire.

Sidi Hassine : Le hip hop comme antidote à la marginalité

C’est peu dire que les jeunes de Sidi Hassine bougent. Ils ont établi leurs propres espaces d’expression dans ce quartier populaire de la banlieue ouest de Tunis. Histoire de contrecarrer les pesanteurs des maisons de la Culture officielle. Pour hurler leur rancœur avec leur rap saccadé, déchaîner leurs corps dans des danses endiablées. Ainsi s’exprime le collectif Flann, en toute liberté. Au son du hip-hop en tant que vecteur de valorisation d’une jeunesse délaissée.

Exposition: «Les bruissements de la pierre» d’Atef Maâtallah, habiter les ruines

Mettre le dessin à la portée du vécu : bien qu’il marque avec « Les bruissements de la pierre » une nouvelle étape dans sa démarche, le geste n’est pas nouveau chez Atef Maâtallah. S’il prend soin d’éviter l’emphase que frôle souvent l’iconographie ruiniste, sa figuration narrative n’est pas loin de replier la représentation à l’intérieur de ses limites. L’exposition se poursuit à la Galerie El Marsa, jusqu’au 14 juillet 2019.

Exposition : « Je me souviens » de Nicène Kossentini, anamnèses intimes

Que serait l’exercice d’un souvenir, sinon un montage de mots et de choses ? Dans sa récente exposition « Je me souviens des recommandations de M. le Président », qui se poursuit à la Galerie Selma Feriani jusqu’au 9 juin 2019, la proposition de Nicène Kossentini tire son élégance de ce que les souvenirs personnels, si fugaces ou persistants soient-ils, ne vivent qu’entre les images, mais jamais d’une vie sans langage.

Cinéma : « Majadhib » de Chiraz Bouzidi, sans épaisseur

Au fond, on ne sait franchement plus à quoi ressemble « Majadhib ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un documentaire sans épaisseur. Sur toute la chaîne de sa mise en œuvre, la réalisatrice Chiraz Bouzidi fait preuve d’une non-maîtrise flagrante de son sujet. Le film a été projeté en avant-première le mardi 26 février 2016 à la Cinémathèque Tunisienne.

«Équilibre instable» de Kamel Moussa: portraits d’une désillusion

Ce qui distingue « Équilibre instable », le premier livre de photographies de Kamel Moussa (Éditions Le Bec en l’air, Marseille et Arp2 Editions, Bruxelles, 2019), ce n’est pas seulement sa volonté assumée de faire pièce aux images bruyantes de la révolution. C’est surtout le regard de proche en proche qu’il engage pour articuler quelque chose de socialement engagé, autour d’une jeunesse tunisienne aux ailes coupées.

Exposition: « Before the 14th », l’histoire immédiate au risque de ses images

L’exposition « Before the 14th » interpelle le regard en essayant de restituer l’intelligibilité des faits de la révolution dans le travail des mots et des images. À ce pan du présent, elle peine néanmoins à offrir une nouvelle disponibilité qui transformerait la façon dont nous en sommes les témoins. Itinérante, elle se poursuit jusqu’au 31 mars 2019 au Musée national du Bardo.

Deena Abdelwahed : Ovni musical pour défaire les clichés identitaires

Encensée par la presse européenne, Deena Abdelwahed a connu une montée fulgurante depuis qu’elle s’est installée en France il y a presque 4 ans. Entre djing et compositions originales, cette artiste issue de la scène alternative tunisienne sillonne les clubs européens les mieux réputés et vient de sortir son premier album « Khonnar » en novembre 2018, après un premier EP « Klabb » en mars 2017 sous le label français de musique électronique InFiné. Sa démarche expérimentale, sa situation de migrante et son statut de femme artiste arabe suscitent notre curiosité. Nawaat l’a rencontré à Tunis quand elle est venue clôturer le festival Tashweesh, le 8 décembre, à l’invitation de l’association Chouf et l’institut Goethe.