Media 904

Célébration du 14 janvier sur les chaînes privées : Indifférence et opacité

Chaque fois qu’ils invitent des caciques de l’ancien régime, sans lien avec l’actualité, ils invoquent la mémoire nationale comme prétexte. Or, pour le 14 janvier 2017, El Hiwar Ettounsi et Attessia étaient aux abonnés absents. Place aux starlettes des productions maison dans Labess et à la Coupe d’Afrique des Nations sur Attessia. Quant à Nessma, l’initiative d’« un politique » se terre sous son édition spéciale.

Voyoucratie : Attessia, refuge médiatique de Belhassen Trabelsi

L’interview d’Attessia avec Belhassen Trabelsi a été très controversée à cause de ses réflexes tendancieux et ses procédés empathiques. A l’origine du déficit de crédibilité et des accusations de recyclage prémédité, la pauvreté informative de cet entretien, sa focalisation sur les luttes intestines dans les cercles du pouvoir ainsi que le background des intervieweurs. Aujourd’hui dans la clandestinité, le baron du clan mafieux s’est vu refuser ses demandes d’asile politique mais il a réussi à trouver un refuge médiatique sur Attessia.

CAN 2017 : droits de diffusion et les dérives du foot-business

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 aura lieu au Gabon, du 14 Janvier au 5 Février. Pour les Tunisiens, la question revient à chaque édition : Comment suivre la performance des Aigles de Carthage ? Le groupe qatari, Bein Sports, détient l’exclusivité des droits de diffusion sur tout le monde arabe et réclame pour le moment des sommes au-delà des moyens de la Télévision Tunisienne. Analyse.

Six ans après, la révolution, est-elle télévisée ?

Six ans nous séparent du 17 décembre 2010, jour du déclenchement du soulèvement populaire, présenté par la propagande officielle comme un fait divers. Aujourd’hui, la liberté d’expression est considérée comme l’un des rares acquis de la révolution. Sur les petits écrans, cet « acquis » peut-il avoir du sens alors que le pluralisme est affaibli, l’affairisme est généralisé et l’information indépendante est quasiment absente ?

Hannibal TV chez El Hiwar Ettounsi : Démonstration de l’ampleur du désastre médiatique

Arbia Ben Hamadi, animatrice d’Hannibal TV, a été l’invité du dernier numéro de Labes sur El Hiwar Ettounsi. Une interview symptomatique de la situation catastrophique du paysage télévisuel tunisien. L’intervieweur, Naoufel Ouertani a été écrasé par la casquette de l’assistant marketing et étouffé par la cravate du patron. Quant à l’interviewée, ses propos sont révélateurs de la politique arbitraire du management des médias et de leurs salariés peu qualifiés pour défendre leurs droits et participer à la prise de décisions.

Concepts TV : Les plagiaires tunisiens inspirés par la télé-poubelle française

Deux nouvelles émissions viennent de faire leur entrée dans les grilles de programmation d’Attessia et d’El Hiwar Ettounsi : “100 Façons” et “Oumour Jeddia”. Le plagiat de concepts d’émissions françaises est devenu une tradition dans le paysage télévisuel tunisien. Pire : C’est surtout la télé-poubelle de l’Hexagone qui commence à faire école en Tunisie.

Elections américaines : Prière de l’absent sur les chaînes TV tunisiennes

Les élections américaines ont été une occasion pour observer l’intérêt des chaînes TV tunisiennes pour l’actualité internationale. A l’épreuve d’un tel événement majeur, leur couverture et leur traitement se sont montrés faibles en raison de l’inexistence d’émissions spécialisées et de la rareté des programmes à vocation informative. La tendance générale pointe surtout vers un intérêt post-électoral.

Les connexions médiatiques de Chafik Jarraya

« La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics », indique le préambule de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes communément appelée la Charte de Munich, principal document de référence en termes d’éthique journalistique. Mais en Tunisie, le copinage, synonyme de connivence affairiste, semble primer sur tout, au vu et au su de tout le monde. Le cas Chafik Jarraya en est la plus récente illustration. Eclairage.

Intégrité des médias : la vigilance citoyenne, plus que jamais nécessaire

L’affaire  Andi Ma Nqollek  [Quelque chose à te dire]  vient rappeler l’importance de la mobilisation citoyenne pour contrer les dérapages médiatiques. Elle rappelle aussi que les institutions responsables de la régulation ne tirent pas uniquement leur force et leur légitimité des textes de lois. En cette période trouble, la vigilance citoyenne est à la fois un moyen de pression et un soutien.

La Tunisie chez Hanouna : L’orientalisme pour vendre le tourisme

Makroudh, youyous, chameau, habit de servante à la Disney, orchestre folklorique, un dispositif chargé de clichés a été déployé dans « 35 heures de Baba » sur la chaîne française Canal 8. L’émission a puisé dans l’orientalisme pour promouvoir la destination Tunisie, mobilisant au passage des arabes de service mobilisés par le ministère du Tourisme et l’ambassade de Tunisie à Paris.

Alaa Chebbi, l’impunité, l’incompétence et la connivence

« Tu es fautive parce que tu as eu peur. Fautive parce que tu n’as pas su te défendre. Fautive parce que tu n’as dit qu’à la fin », le verdict de Alaa Chebbi est tombé comme une gifle assourdissante. Lors du dernier épisode de « Andi Ma Neqolek », diffusé le vendredi 14 octobre 2016 sur Al Hiwar Ettounsi, l’animateur accuse à plusieurs reprises, une jeune fille violée de complicité avec ses violeurs. Il oblige son invitée, appât d’audimat, à avouer « ses fautes » usant du chantage et de l’intimidation pour qu’elle demande pardon à son père qui l’a viré de la maison après avoir découvert qu’elle est enceinte de l’un de ses violeurs.

Jemna : A la télévision, l’ordre établi fait de la résistance

Rangées derrière un angle politicien, les chaînes TV tunisiennes ont occulté le volet social dans le traitement de l’expérience de la gestion solidaire de l’oasis de Jemna. Au moment où le Journal de 20h de la Watania choisit le blackout, les principales chaines privées traitent le sujet en privilégiant les représentants de l’ancienne garde, privant ainsi le téléspectateur d’un véritable débat d’idées sur une initiative inédite.