Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.
Politics aside, civil society pushes for an end to violence against women
In anticipation of International Women’s Day on March 8, Tunisian civil society organizations are campaigning for the expedient adoption of legislation concerning the elimination of violence against women. The Tunisian Association of Women Democrats (ATFD), the Tunisian League for the Defense of Human Rights (LTDH), and other non-governmental associations who are the first recourse for women victims of violence, are pushing for the adoption of a pending draft law, even while one of their primary critiques regarding the text is its failure to recognize the essential role played by non-governmental actors.
Quand Bradaa revendique sa part de développement
Le 20 février 2017, devant le silence des autorités sourdes à leurs demandes, les habitants de Bradaa ont entamé un sit-in dans la rue pour exiger une réunion avec les députés de la région et le chef du gouvernement. Dimanche 26 février 2017, la tension est montée d’un cran quand la police a réprimé dans la violence les habitants, qui ont alors décidé de couper la route principale reliant Mahdia à Sfax.
تجريم الحراك الاجتماعي : 265 محتجّا وراء القضبان
265 هو العدد الذي أعلن عنه المحامي شرف الدين القليل حول آخر إحصاء لمساجين وموقوفي الحركات الإجتماعية في العديد من الجهات. خلال نقاش نظمته جمعية “الشباب قادر” يوم الجمعة 24 فيفري 2017، فسر شرف الدين قليل أسباب وخصائص المحاكمات التي تستهدف شباب الحراك الإجتماعي حيث تعمل السلطة، حسب قوله، على تلفيق التهم والإستناد إلى قوانين جزرية قديمة تعود إلى عهد الإستعمار لقمع الإحتجاجات. وقد طالت الإحتجاجات بين 2016 و 2017 18 ولاية. وقد حضر حلقة النقاش النائب عن التيار الديمقراطي نعمان العش الذي فسر أن القوانين القمعية التي تستهدف حرية الإحتجاج ليست أولوية في البرلمان وذلك لأن موازين القوى السياسية في يد الأحزاب الحاكمة. وقد عبر الشباب المشارك في النقاش عن شعورهم بالخذلان من المجتمع المدني والقوى السياسية المعارضة التي لم تعد تساند بقوة التحركات الإحتجاجية.
Mohamed Nour, 17 ans, victime de la violence policière et de la loi 52
Jeudi 16 février 2017, à Sidi Arfa de Kairouan (Centre-ville), Mohamed Nour Gamgammi, 17 ans, a été arrêté et tabassé par la police chez lui, puis au poste de police. Voulant porter plainte, la famille fait appel à la Ligue des droits de l’Homme qui documente les traces de violences sur le corps de l’adolescent en arrestation. D’après la famille, les policiers usent de l’article 52 pour faire pression et l’obliger à retirer sa plainte. Mardi 21 février, Mohamed Nour entre dans une grève de la faim pour alerter la société civile sur la grave dégradation de sa santé.
المكناسي: تجدّد الحراك الاجتماعي بعد تنكّر الحكومة لوعودها
بعد أقلّ من أسبوعين من توقّف المواجهات التي بدأت في نهاية شهر ديسمبر 2016 والتي انطلقت بإعلان العصيان المدني في المكناسي من ولاية سيدي بوزيد، شهدت المدينة يوم الإربعاء عودة الاحتجاجات بإعلان تحرّك “ادهسونا لن تمرّوا 2” وتنفيذ وقفة احتجاجيّة امام محكمة ناحية المكناسي على خلفية جلسة تتبع في حق لزهر القاسمي، أحد نشطاء الحراك الإجتماعي في الجهة.
التحرّكات الاحتجاجيّة وإن حافظت على طابعها السلمي، ولم تسجّل مصادمات مع قوّات الأمن، إلاّ أنّها تنذر بفصل جديد من المواجهات التي بلغت أوّجها في الأسبوعين الأوليّن من شهر جانفي الفارط.
Abrogation de la loi 52 : Les fausses pistes de Béji Caid Essebsi
Lors de sa dernière apparition, sur la chaîne privée Nessma, le président de la République, Béji Caid Essebssi, a critiqué la loi 52 relative à la consommation des stupéfiants et a promis de donner des ordres pour ne plus arrêter les consommateurs. Alors que le nouveau projet de loi est en discussion depuis début janvier 2017 au sein de la Commission de la législation générale, le débat public est relancé, de la mauvaise manière. Fausses informations, imprécisions et instrumentalisation politique. Décodage
Reportage : À Nasrallah, l’appauvrissement est programmé
A Nasrallah, l’une des plus importantes délégations de Kairouan avec près de 21.000 habitants, l’ambiance est tendue. Les pas s’accélèrent avec l’impatience et le ras-le-bol général. Après la marche, les manifestants se rassemblent sur la place des martyrs où ils tiennent une assemblée générale. « Aucun signe de la part du gouverneur et du gouvernement !! Ils refusent de nous écouter ! Nous allons donc continuer la lutte par tous les moyens pacifiques et légitimes pour arracher nos droits ! », clame Hedi Mahfoudhi, porte-parole des habitants de Nasrallah.
Reportage: Jihed, 15 ans en détention depuis 369 jours
Jihed Najlaoui, 15 ans, de Tajerouine, est détenu depuis le 4 février 2016 au centre de rééducation de Medjez el Bab. Il suivait une formation professionnelle au Kef pour devenir technicien en climatisation. Ses frères, Aymen, 17 ans, ouvrier et Ragheb, 21 ans, bachelier, sont en détention à la prison du Kef depuis la même date. Tous les trois sont les plus jeunes des 74 détenus de Tajerouine, accusés de vol d’un supermarché et de désobéissance civile suite à la vague de protestation consécutive à la mort de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Les frères Najlaoui comparaissent aujourd’hui devant le Tribunal de première instance du Kef.
تحقيق : المكناسي الغاضبة المغنية…آلام أهلي وناسي
بعد رحلة دامت نحو ست ساعات انطلاقا من العاصمة تونس، قذفت بنا الحافلة إلى أحضان جمع من المكناسيين أمام قصر البلدية مواصلين احتجاجاتهم تحت لافتة “العصيان المدني” منذ نحو شهر كامل. وما إن ترجلنا صوب المحتجين، وهم يصدحون بأغنيات الحقوق الاجتماعية والثورة، حتى أخذتني رائحة البلاد البعيدة وقد صارت قريبة في متناول اليد والأنف والقلب. هي تماما رائحة الفلاحين في بلادي مصر. ذاتها هي رائحة العرق الممزوج بالتعب والمعاناة وبتراب الأرض. ولكن وأيضا بالرغبة في التمرد والتغيير والخلاص .
Décès suspect de Chokri Gobtni à Menzel Bourguiba
Dimanche soir, 29 janvier 2017, Chokri Gobtni, 47 ans, sort de la maison de sa sœur à Menzel Bourguiba et ne rentre pas. À 22h, la police l’interpelle dans la rue, le tabasse violemment sous les regards des passants et le conduit au poste de police. Une heure plus tard, il est transféré à l’hôpital de la région, avant qu’on n’annonce sa mort à sa famille. Selon le médecin légiste, Chokri est décédé suite à une « overdose ». Il est enterré mardi 31 janvier, alors que sa famille accuse la police d’avoir tué le défunt sous la torture.
مسعود الرمضاني فى اضراب مفتوح عن الطعام
دخل اليوم، الاثنين 30 جانفي 2017 ، في اضراب مفتوح عن الطعام وذلك بسبب رفض الحكومة التونسية ولمدة ثلاث سنوات متتالية تسوية وضعيته المهنية وعدم تمكينه من جرايات التقاعد منذ أوت 2015. مسعود الرمضاني، عضو الهيئة الوطنية للوقاية من التعذيب و هي هيئة دستورية، إنتخب مجلس النواب أعضاؤها في 30 مارس 2016.
Data Privacy Day : comment protéger les données personnelles ?
Initiée par le Conseil de l’Europe en 2007, la Journée internationale de protection des données personnelles (Data Privacy Day) est célébrée le 28 janvier pour attirer l’attention des citoyens sur leur droit à la vie privée. Où en sommes-nous avec le legs de la dictature ? Le point avec Chawki Gaddes président de l’Instance nationale de protection des données à caractère personnel.
Le Kef résiste contre la criminalisation des mouvements sociaux
Le Tribunal de première instance du Kef, a ordonné, mercredi 25 janvier 2017, la libération conditionnelle de 15 détenus parmi les 22 personnes impliquées dans le mouvement social de Jérissa de janvier 2016, suite au décès de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Le 8 février, 74 jeunes détenus de Tajerouine comparaîtront pour les mêmes accusations. Le même tribunal devrait se prononcer le 30 janvier, sur cinq élèves accusés de désobéissance civile et d’entrave à la circulation suite aux manifestations qui ont suivi l’assassinat de Chokri Belaid, 6 février 2013.
Reportage : les femmes de Meknassi manifestent contre la double exclusion
« Travail ! Liberté et dignité nationale » les voix des femmes retentissent, pour la première fois, dans l’avenue principale de la ville de Meknassi. Samedi, 21 janvier 2017, des dizaines de femmes ont défilé contre la répression policière et pour revendiquer des emplois dans leur région. Depuis le début du mois, la ville sous embargo des forces sécuritaires, enchaîne les rassemblements, les grèves et les manifestations. Mais cette fois, ce sont les femmes qui ont pris la parole.
روبورتاج – المكناسي: مدينة لا تحبّ الظلّ
الصور البكماء للمواجهات فتحت المجال لبعض وسائل الإعلام لتشويه الحراك، وتصوير الوضع في المكناسي كحالة من العنف الأعمى والشغب و”أطراف” تجرّ المدينة والبلاد إلى الفوضى. لكن الانتقال إلى عين المكان، واللقاءات مع شباب الحراك والأحاديث الجانبيّة مع الأهالي، كشفت صورة مغايرة لمواطنين ضاقوا ذرعا بسياسة التهميش والمماطلة والتسويف. كاميرا نواة التي رصدت المواجهات العنيفة في بعض الأحياء، لم تتعامى عن استفزازات رجال الأمن وانتهاكهم لحرمات البيوت التي أغرقوها بالغاز المسيّل للدموع. وشهادات الأهالي رسمت صورة أخرى عن مدينة لا تنكسر وترفض تكميم صوت أهلها وفرض التفقير الممنهج على شباباها الذّي يبتكر أساليب جديدة للمقاومة والاحتجاج. زيارة مدينة المكناسي كشفت عن طينة من النّاس لا يحبّون الذلّ والظلّ.
Regueb : « ils veulent nettoyer la ville des agitateurs »
Cinq jeunes de Regueb croupissent en prison depuis un an. Vendredi 20 janvier 2017, le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid a décidé de les maintenir en détention et de reporter leur procès au 17 février. Au total, dix jeunes sont accusés d’avoir brûlé une voiture et vandalisé le poste de police suite à la vague de protestation de janvier 2016. Pour les avocats, le dossier est vide. Pour Kais Abidi, frère de l’un des détenus, « ils étaient dans le collimateur de la police depuis longtemps, qui veut nettoyer la ville des agitateurs, comme ils disent ».
لليوم السادس: التصعيد الأمني يتواصل في المكناسي والحراك الاجتماعي يتوسّع
تتواصل لليوم السادس على التوالي المواجهات في مدينة المكناسي بين المحتجّين وقوّات الأمن ليلا نهارا دون ظهور بوادر أو خطوات جديّة من السلط الجهوية أو الحكومة لإيجاد حلّ غيرالتعاطي الأمني. الزيارة الميدانية لمدينة المكناسي طيلة يوم الاثنين 16 جانفي 2017، عكست إصرار المحتجّين على عدم الانزلاق إلى مربّع العنف وعدم الانحراف بمطالبهم المشروعة في التشغيل والتنمية إلى الفوضى. في المقابل، تشير كلّ الشهادات ومسار الأحداث إلى سعي محموم من القوّات الأمنية الوافدة إلى المدينة لجرّ الاحتجاجات نحو ردّ فعل عنيف عبر تعمّد استفزاز المتساكنين واهانة الموقوفين والاستعمال المفرط للقوّة وترهيب العائلات حتّى داخل منازلهم.