Instances indépendantes : Sort suspendu au verdict de Saied

Consacrées dans la Constitution de 2014, la plupart des instances constitutionnelles indépendantes ont été enterrées dans la nouvelle constitution. Parmi les cinq instances constitutionnelles de la Constitution de 2014, seule l’ISIE a survécu. La constitution de Saied prévoit, en revanche, la création d’un Conseil suprême de l’éducation. Le sort des instances suspendues, ainsi que celui des droits et libertés qu’elles sont censées renforcer, sont tributaires des desseins du président de la République. Toutefois, elles n’ont pas attendu le règne de Kais Saied pour connaitre des crises menaçant leur mission et parfois même leur existence. Et la situation des autres instances publiques indépendantes n’est guère plus enviable.

Tunisia’s dilemma: Leadership or democracy?

It’s complicated but, obviously, the last 11 years of Tunisian history have shown that we cannot have both leadership and democracy. Indeed, Tunisia’s own version of the so-called Arab spring has been mired in muddy uncertainties. The stark degradation of social values and unprecedented illiteracy rates can only be matched by the widespread corruption which rests upon successive government failures amplified by incompetence, and sustained by complacency and ignorance.

Résultats préliminaires du référendum : Quid des erreurs de l’ISIE ?

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a publié sur sa page Facebook officielle, dans la soirée du 26 juillet, les résultats préliminaires du référendum sur le projet de constitution de Kais Saied. L’ISIE a ainsi diffusé les chiffres détaillés de chaque circonscription électorale, avant de les retirer, en raison “d’erreurs”. Quelles sont ces erreurs et qui en est responsable?

Mr. President, we are the owners of Tunisia!

On July 4th, when we saw the first draft of the new constitution, I exonerated President Saied for such a calamity, putting the sole responsibility on the professors of constitutional law he had chosen. They were supposed to be the sources and the guarantors of the new constitution wanted by the head of state. After all, he had made us believe that he had entrusted them with the solemn mission of writing a “sacred” civil text that would guarantee Tunisia’s passage into an era of dignity and decency, in total rupture with ten years of catastrophic governance carried out by scavengers of politics, of all persuasions.

Le référendum aggrave la fracture entre les Tunisiens

Après la polarisation sur les questions identitaires au temps ou Ennahdha et ses différents alliés étaient au pouvoir, le pays se trouve aujourd’hui confronté à une nouvelle polarisation aux antipodes des préoccupations de l’écrasante majorité des Tunisien(ne)s. Ainsi, soit on est avec Kaies Saied et son projet soit on est pour un retour d’Ennahdha et donc de la « décennie noire ». Telle est la polarisation que l’on cherche à nous imposer.

President Saied’s draft of the Constitution: Falsehood and misperception

After a fake coup d’état that was justified by its supposed constitutionality, a fake national consultation which failed to mobilize even a fourth of his voters in 2019, a fake national dialogue which merely featured a chorus of yes-men, Kais Saied has made haste to hatch out a fake constitution. The president submitted the draft just 25 days before a referendum in which voters are invited to approve or reject this fundamental text.

Référendum : Pourquoi faut-il voter NON ?

Avec le projet de nouvelle Constitution, l’image que Kais Saied donne de lui n’est plus seulement fissurée, elle vole littéralement en éclats, révélant la nature profonde du personnage et son inquiétante démesure. Désormais, le roi est nu. Et le spectacle offert au regard n’est pas beau à voir.

Projet de Constitution de Kais Saied : Faux et usage de faux

[Edito] Après un faux coup d’Etat aux béquilles constitutionnelles, une fausse consultation nationale échouant à fédérer le quart de ses électeurs, un faux dialogue national qui n’a rassemblé que ses béni-oui-oui, Kais Saied a soumis une fausse constitution, 25 jours avant un référendum auquel sont invités les électeurs pour approuver ou rejeter ce texte fondamental pondu à la hâte.

Affaire BFT : Les secrets des négociations de la dernière chance

Pendant deux ans, à partir de mai 2020, l’Etat tunisien et la société ABCI N.V. ont négocié pour trouver une solution à l’amiable au litige qui les oppose depuis quarante ans au sujet de la BFT. Après l’échec de ces tractations en décembre 2021, le CIRDI, saisi de cette affaire depuis 2004, a repris la procédure arbitrale qu’il avait suspendue pour donner une chance aux négociations.