Un an après une répression aussi féroce qu’incompréhensible, le 9 avril était cette année particulièrement attendu. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, mais la veille de la 75ème commémoration de martyrs, les déclarations d’Ali Larayedh, totalement dans le déni, ne font rien pour apaiser le traumatisme d’un épisode noir de l’après révolution.
Commission sur les événements du 9 avril : L’échec total
Bientôt un an que la manifestation du 9 avril 2012a été réprimée par la violence et toujours pas le moindre rapport de la part de la commission parlementaire mise en place pour enquêter. Excédés par l’immobilisme 10 des 20 députés que compte la commission d’enquête ont présenté leurs démissions, hier vendredi 5 avril.
Affaires Attounissia et violence policière du 9 avril : Une justice à deux vitesses ?
La question est la suivante : Pourquoi la Justice a été prompte pour arrêter des journalistes (notamment dans le cas du journal Attounissia) alors qu’elle semble aux abonnés absents quand il s’agit de l’intégrité physique du citoyen (cas de la répression policière le 9 avril 2012) ?
Témoignage : brutalisée par la police de Larayedh
Le matin du 9 Avril, je me rends en famille à rue Habib Bourguiba, pour prendre un café sur la place. Bien sûr, on savait qu’une manif était prévue et on comptait y participer à rue Mohammed Ali. Une demie heure plus tard, un peu avant 10 heures
A la mémoire de ceux tombés pour la dignité des leurs…
Ceux entre autres tombés le 9 avril 1938, ne l’ont pas simplement été pour un territoire ou un drapeau. Ils l’ont été pour que le territoire et le drapeau matérialisent leur dignité. Sans le respect scrupuleux des droits fondamentaux de chaque citoyen, il n’y a point de dignité. Et aussi longtemps que l’arbitraire des «tâa’limats» se substituera à l’autorité de loi, la souveraineté du Tunisien ne sera qu’illusoire […]