Cactus Prod 6

Détention de Sami Fehri, effet domino de l’affaire Cactus Prod

La mise en garde à vue de Sami Fehri, de l’administratrice judiciaire de Cactus Prod et du gérant de Caméléon Prod a été prolongée, lundi 11 novembre, pour 5 jours. Les trois suspects sont détenus depuis le 6 novembre suite à une instruction du pôle judiciaire, économique et financier pour suspicion de blanchiment d’argent, de malversations et de préjudice à l’administration.

Enquête: Cactus Prod, de l’atermoiement judiciaire à la réconciliation administrative (2/2)

Parallèlement au feuilleton judiciaire ponctué de reports successifs, Cactus Prod, dont 51% sont confisqués par l’Etat, a connu un changement de clientèle après la révolution. Elle n’est plus le fournisseur exclusif de la Télévision Nationale depuis la rupture du partenariat entre Belhassen Trabelsi et Sami Fehri en janvier 2011. Son matériel et ses studios ont été mis à la disposition de la chaine Ettounsia puis d’El Hiwar Ettounsi. Un nouveau partenariat où s’impose Ilhem Soufi Torjman, l’administratrice judiciaire de Cactus Prod, comme acteur central. Mais quel rôle a-t-elle joué pour protéger les intérêts de Sami Fehri ?

Enquête: Cactus Prod, de l’atermoiement judiciaire à la réconciliation administrative (1/2)

Grâce à Cactus Prod, Belhassen Trabelsi et son associé Sami Fehri ont amassé des millions de dinars issus des caisses de la télévision publique. Saisie après la révolution, elle est restée une « idée » exclusive de son représentant légal précédent Sami Fehri. Jusqu’aujourd’hui, il utilise les studios et le matériel de Cactus pour produire les émissions d’El Hiwar Ettounsi. Depuis les premières plaintes déposées à son encontre en avril 2011, le feuilleton judiciaire, qui dure depuis plus de 6 ans, n’a pas encore connu sa fin. Les pressions politiques n’ont pas été en reste sur ce dossier, aussi bien sous Ennahdha que sous la coalition dirigée par Nidaa Tounes.

Youssef Chahed, une idée de Sami Fehri

« Une idée de Sami Fehri », cette mention aux génériques de plusieurs émissions d’El Hiwar Ettounsi a toujours attiré à la chaîne privée offenses et sarcasmes des internautes. Et pour cause, les concepts sont plagiés. Le chef du gouvernement s’est soumis à la doctrine de la chaîne lors de son interview de dimanche dernier en calquant un vieux numéro de l’émission de France 2, « Des paroles et des actes ». Pourquoi ? Et pour quel résultat ?

Dlilek Mlak : La stigmatisation au nom du show

La HAICA a adressé, jeudi dernier, un avertissement à la chaîne El Hiwar Ettounsi pour « atteinte à la dignité humaine de certaines catégories sociales ». La réaction du régulateur vient, entre autres, suite à deux dérapages de l’animateur de « Dlilek Mlak ». Pourtant, ces bourdes ne sont pas des cas isolés. Le concept de l’émission, de par le dispositif qu’il déploie, est naturellement stigmatisant. Faire le show, n’y est-il pas, à la fois, la fin et le moyen ?