Après un « vendredi millionnaire » plutôt raté, catastrophique en termes d’image, c’était au tour du « vendredi décisif ». A défaut d’être efficaces, les organisateurs de la campagne Ekbess ont au moins le sens de la formule et l’art de l’emphase.

Après un « vendredi millionnaire » plutôt raté, catastrophique en termes d’image, c’était au tour du « vendredi décisif ». A défaut d’être efficaces, les organisateurs de la campagne Ekbess ont au moins le sens de la formule et l’art de l’emphase.
Ils sont une quarantaine, tous les journalistes de Dar Assabah, à occuper le hall d’entrée de la maison cette aprés-midi. Ils se sont réunis et crient leur ras le bol au nouveau DG, Lotfi Touati, arrivé par coup de force la semaine dernière. « Nous n’apprécions pas les décisions dont le nouveau DG nous bombarde .»
Ce mercredi midi, sur la place de la Kasbah, un nouveau sit-in avait lieu. Il s’agissait des employés et journalistes de Dar Assabah, soutenus par des citoyens, qui protestaient contre les nouvelles nominations au poste de Directeur Général (DG) et Président du Conseil d’Administration (CA) de Dar Assabah.
Le 16 juillet dernier la radio nationale tunisienne a publié un communiqué niant les dernières accusations de «censure». En effet l’institution publique a récemment fait l’objet de critiques virulentes suite à à l’interdiction faite à la journaliste de RTCI, Nadia Haddaoui Mabkhout, d’accéder au siège de la radio, siège depuis lequel elle anime l’émission de radio “Café Noir”.
Il faut cesser d’envisager la liberté de culte et de conscience dans un rapport croyants/mécréants. Il faut commencer par accepter la liberté au sein-même de l’Islam. Ce n’est que lorsqu’on aura admis qu’un musulman peut forger ses convictions librement et se prévaloir dans la sphère individuelle de ses propres interprétations…
Le 12 Juin, le ministère tunisien de la Culture a décidé de fermer temporairement le Palais El-Abdelia, lieu où s’était tenue la cérémonie de clôture du très controversé Printemps des Arts, le dimanche 10 juin. Dans la nuit du 10 juin des islamistes ultra-conservateurs ont attaqué la galerie,…
L’histoire de la cyberdissidence en Tunisie et la lutte contre la dictature n’a pas été encore écrite et beaucoup de travail nous attend pour se ressaisir, respirer…et entamer enfin un travail de mémoire. Hier, le 13 mars, jour de décès de Zouheir Yahyaoui,
Nasreddinne Ben Saïda, directeur du journal Attounoussia à été condamné le 8 mars 2012 à verser une amende de 1000 dinars et à détruire toutes […]
Au cours des cinq années suivantes, la Tunisie a été néanmoins régulièrement poussée au second plan par les principaux gardiens de la liberté d’expression au profit de pays comme la Chine et l’Iran. De même que les membres du gouvernement des États-Unis qui – en dépit de Mme Clinton qui a mentionné la Tunisie dans ses remarques sur la « Net Freedom » en 2010 – semblent avoir concentré leurs efforts sur lesdits deux pays, en pensant au financement des outils de contournements développés avec la Chine.
Le 15 février 2012, Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounsia a été arrêté et emprisonné pour “atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public” selon l’article 121 du code pénal. Cette arrestation a été faite à la suite d’une publication à la Une du même journal d’une photographie du footballeur Sami Khedira avec son épouse mannequin Lena Gercke dénudée. Rappelons que la même photo a été aussi publiée dans le magazine allemand GQ et que M.Khedira s’expose tout le temps aux photographes du monde entier en compagnie du mannequin.
Le Code du Statut Personnel a beau flirter avec ses 60 ans, rien n’y fait. La femme semble rester marchandise dans l’esprit de beaucoup. Pourtant on a banni la polygamie, mettant ainsi la valeur de la femme à (quasi) égalité de celle de l’homme. […]
Dans tous les pays arabes, les populations sont foncièrement pro-palestiniennes…. Elles l’affirment clairement et nettement. Les hôtes étrangers (“occidentaux”) sont souvent “choqués” par l’ « étonnante » liberté de parole des gens à la maison comme dans la rue, femmes et hommes indistinctement. La femme et l’homme de la rue emploient naturellement des termes (en relation avec la Palestine, par exemple) médiatiquement censurés en Europe et ailleurs. […]
Le 23 janvier 2012 a eu lieu la deuxième audience du procès de la chaine Nesma TV accusé par des centaines d’avocats d’avoir diffusé le film Persépolis considéré comme blasphématoire. Rappelons que ce film traite de la révolution islamique en Iran. Le ministre de la justice, Nourreddine Bhiri, décide contre toute attente, d’interdire aux journalistes de couvrir le procès.
La chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali a permis aux internautes tunisiens de profiter d’une période d’accès libre à Internet, ce après que l’Agence Tunisienne d’Internet (ATI) ait désactivé ses machines de filtrage.
Si la chute de Ben Ali a ouvert les portes de la liberté d’expression et marqué la fin de la censure sur Internet, elle a aussi permis l’émergence d’une censure morale et religieuse. La droite a profité tout autant que la gauche de la chute du mur de la peur. Elle s’est organisée en partis politiques ou en associations, a appelé à des manifestations pour condamner des évènements culturels considérés comme du «harcèlement religieux”, et tenté de traduire en justice ceux dont les actes ont «porté atteinte à l’islam”.
Depuis la prise de fonction du gouvernement de M. Jbali, les tunisiens sont toujours dans l’attente d’un discours rassurant et […]
La position de Moncef Marzouki à propos de la censure sur Internet avant & après les élections d’Octobre 2011.[…]
[Vidéo] Le 14 janvier 2012, premier anniversaire de la Révolution tunisienne, on a rencontré Kosaï Jaïbi devant le ministère de l’Intérieur où, dix huit ans plus tôt, il s’est fait sauvagement torturé durant 38 jours dans les locaux de ce bâtiment … Lors de l’entretien, il nous a révélé que Mosaïque FM aurait refusé de passer l’interview qu’il avait faite, avant le 23 octobre, avec la radio sous la pression du ministère de l’intérieur.