فيلم “لقشة من الدنيا” (Subutex) للمخرج التونسي نصر الدّين السهيلي الذي يشارك في المسابقة الرسميّة للأفلام الوثائقيّة الطويلة لأيّام قرطاج السينمائيّة، من الأفلام التي تغوص عميقا في العوالم السفليّة ليوثّق جزءً من الواقع المسكوت عنه. الواقعيّة الوحشيّة هي السمة الطاغية على هذا الفيلم الذي تتأرجح فيه العلاقة بين “فانتا” و”رزوقة” بين الحبّ والعنف، بين الخوف من الوحدة وعقدة الذنب بسبب حالة الإدمان على “السوبيتاكس” المسيطرة على “فانتا”. كان لنواة ڤعدة مع نصر الدّين السهيلي وشخصيّات الفيلم بـ”الخربة” التي تمثّل فضاءً للتحرّر والانعتاق والحلم بالنسبة إلى أولئك الذين يعيشون على الهامش.
JCC 2018: «Regarde-moi» de Nejib Belkadhi, les yeux dans les yeux
Sur le terrain d’une intimité bien tempérée, « Regarde-moi » de Nejib Belkadhi noue serré l’histoire d’un père et son enfant autiste. Sa délicatesse compte. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
JCC 2018: «Fatwa» de M. Ben Mahmoud, loin du compte
À force de vouloir taper trop fort sur l’intégrisme, tout se passe comme si « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud se fixait des œillères, un pied dans la charge, l’autre dans les raccourcis. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
من داخل سجن المرناقيّة: فيلم ”في عينيّ“ جرعة حريّة مؤقتّة
داخل سجن المرناقيّة وأمام 500 سجين افتتح فيلم ”في عينيّ“ للمخرج التونسي نجيب بالقاضي أيّام قرطاج السينمائيّة في السجون بحضور الشخصيّة المحوريّة في الفيلم نضال السعدي. شاركت المنظمّة العالميّة لمناهضة التعذيب والإدارة العامّة للسجون والإصلاح في تنظيم هذا العرض وغيره من العروض بعدد من السجون الأخرى مثل برج الرومي ومرناق والمسعدين. تابعت نواة عرض ”في عينيّ“ والنقاش الذي دار بين فريق الفيلم والمساجين، وقد حاولنا توثيق بعض اللحظات التي تحرّر فيها السجناء من ضيق المؤسسة العقابيّة ليطرحوا الأسئلة ويعبّروا عن قراءاتهم المختلفة لهذا العمل الفنيّ.
JCC 2018: « Au bout du fil » de F. Djemal, métaphore d’une révolution avortée
Avec « Au bout du fil », Faouzi Djemal met toutes les chances de son côté, scénario et mise en scène, pour accoucher d’une excellente métaphore filmique d’une révolution avortée. Le film est en compétition officielle des courts-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
JCC 2018: «Brotherhood» de Meryam Joobeur, difficile filiation
Sur fond de drame familial, « Brotherhood » de la réalisatrice tuniso-américaine Meryam Joobeur oppose un père à son fils aîné, un revenant du djihad à la paternité naissante. À défaut de nous tenir en haleine, l’idée n’en reste pas moins intéressante. Après avoir remporté le prix du meilleur court-métrage au festival international du film de Toronto, « Brotherhood » est en compétition officielle des courts-métrages de fiction aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
« Regarde-moi » de Nejib Belkadhi, ode à la différence !
« Regarde-moi » de Nejib Belkadhi met en scène le rapport d’un père à son fils autiste. Loin d’un traitement focalisé sur les aspects psychopathologiques, le réalisateur s’est intéressé aux répercussions de ces troubles sur les rapports humains entre les personnes de l’entourage familial d’un enfant atteint par ce handicap. Produit par Propaganda Productions, « Regarde-moi » est en compétition officielle de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC). Il sera en salles à partir du 11 Novembre 2018.
منع فيلم ”عزيز“ من التصوير: والي قبلي يصنصر والمنتجون يقاضونه
في قرار يُعدّ سابقة في تاريخ السينما التونسيّة قام والي قبّلي سامي الغابي بمنع تصوير فيلم “عزيز” للمخرج مهدي البرصاوي بجهة قصر غيلان مُتحجّجا بأنّه سيتمّ تنكيس الراية الوطنيّة ورفع راية داعش في أحد مشاهد الفيلم، رغم أنّ هذا المشهد غير موجود في السيناريو.هذه المغالطة دفعت بفريق فيلم “عزيز” إلى تنظيم ندوة صحفيّة بمقرّ النقابة الوطنيّة للصحفييّن التونسيّين، يوم الثلاثاء 30 أكتوبر 2018، لكشف الحقائق والتنديد بهذا القرار. وقد قامت إدارة الإنتاج برفع قضيّة استعجاليّة لدى المحكمة الإداريّة بقبلّي لإلغاء هذا القرار الذي يعدّ تعديّا على حريّة التعبير والإبداع
Cinéma: «Les Baliseurs du désert» de Nacer Khemir, enfin désensablé
Si la fable des « Baliseurs du désert » de Nacer Khemir ratisse large, c’est parce qu’elle met les résonances de la mémoire au défi de répondre à l’inquiétude du présent. Retour sur le film à l’occasion de sa sortie en salles en version restaurée, depuis le 17 octobre 2018.
Cinéma : « Black Mamba » d’Amel Guellaty, l’âme au poing
Avec une efficacité dans la narration comme dans la mise en scène, « Black Mamba » d’Amel Guellaty fait jouer contre le poids des normes sociales le personnage typé sans être stéréotypé d’une fille courage. Ce court-métrage sera projeté à San Francisco, dans le cadre du Silicon Valley African Film Festival qui se tient du 5 au 7 octobre 2018.
Cinéma : «Papa Hédi» de Claire Belhassine, une icône au passé recomposé
Passé le concert d’éloges, que voir dans « Papa Hédi » ? Certes un portrait intime du maestro Hédi Jouini. Mais surtout le matériau d’un documentaire potentiellement plus maîtrisé qui tendait les bras à sa réalisatrice Claire Belhassine. Le film est en salles depuis le 26 septembre 2018.
FIFAK 2018: «L’offrande» de H. Jerbi et Y. El Behi, en amendant Godot
Avec une rare inventivité et une belle maîtrise des moyens du cinéma, Halim Jerbi et Youssef El Behi font venir après une longue attente l’invisible Godot de Beckett. Leur court-métrage « L’offrande » est en compétition internationale, dans le cadre de la 33ème édition du Festival International du Film Amateur de Kelibia (FIFAK).
ريبورتاج: العرض ماقبل الأول للفيلم الوثائقي ”الواحة“ من إنتاج نواة
احتضنت قاعة سينيمدار بقرطاج أمس الخميس 07 جوان 2018 عَرضا لفيلم الواحة الذي أنتجه موقع نواة بالشراكة مع مؤسسة روزا لوكسمبورغ. ويتناول الفيلم بأسلوب جَمالي وتوثيقي تجربة أهالي منطقة جمنة، ولاية قبلي، في الاستغلال المُواطني للأرض واستثمار عائداتها في تحسين البنية التحتية وتحسين المرافق الخدماتية، وتمويل النشاط الجمعياتي المحلي.
« L’Amour des hommes » de Mehdi Ben Attia : regards inversés
Sans rien renier de ses deux précédents films, Mehdi Ben Attia poursuit avec « L’Amour des hommes » sa quête de désirs fragiles et de corps qui se cherchent. C’est une histoire de regards inversés entre une jeune photographe tunisienne et ses jeunes modèles masculins. Sauf qu’en renversant le schéma iconoclaste de ce rapport de force, bonne idée du reste, la caméra cherche à se caler moins aux côtés des personnages qu’à leur place. Le film est en salles depuis sa sortie le 11 avril 2018.
Dossier: Tunisia Factory, le cinéma tunisien à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2018
En réunissant sur quatre projets de courts-métrages quatre couples de jeunes réalisateurs tunisiens et étrangers, Tunisia Factory veut booster la cinématographie tunisienne sur le marché international du film. Et c’est à la Quinzaine des réalisateurs de la 71ème édition du festival de Cannes que l’aventure a amené ces quatre cinéastes tunisiens.
Cannes 2018 : «L’Oiseau Bleu» de R. Omrani & S. Sivakumaran, sans substance
« L’Oiseau Bleu » du Tunisien Rafik Omrani et de la Sri-lankaise Suba Sivakumaran n’est au meilleur des cas que le prétexte d’un décor propice à la fiction sociale, le temps d’une soirée arrosée. Raté, malheureusement, malgré sa bonne volonté. Produit dans le cadre de la Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles en Tunisie.
Cannes 2018: «Best Day Ever» d’A. Daoud & A. Amini, un court qui en dit long
S’il ouvre ses quatre points de vue à la relativité généralisée, « Best Day Ever » de la Tunisienne Anissa Daoud et de l’Afghan Aboozar Amini fait que les quiproquos cognent fort dans une cellule familiale, avec une mise en scène qui vient donner un joli coup de pied dans la fourmilière. On ne peut que s’en réjouir. C’est l’une des propositions les plus maîtrisées de Tunisia Factory 2018. Projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles.
Cannes 2018: « Omertà » de Mariam Ferjani & Mehdi Hamnane, mal négocié
Bien que porté par un bel élan, « Omertà » de la Tunisienne Mariam Ferjani et du Franco-algérien Mehdi Hamnane est à l’image de la jeunesse qu’il met en scène : en détresse. Sa mise en scène, collant à ses personnages, n’en est pas moins mal négociée. En pilotage automatique, le film a le souffle court. Produit dans le cadre de la Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles.