Cinéastes tunisiens 108

من داخل سجن المرناقيّة: فيلم ”في عينيّ“ جرعة حريّة مؤقتّة

داخل سجن المرناقيّة وأمام 500 سجين افتتح فيلم ”في عينيّ“ للمخرج التونسي نجيب بالقاضي أيّام قرطاج السينمائيّة في السجون بحضور الشخصيّة المحوريّة في الفيلم نضال السعدي. شاركت المنظمّة العالميّة لمناهضة التعذيب والإدارة العامّة للسجون والإصلاح في تنظيم هذا العرض وغيره من العروض بعدد من السجون الأخرى مثل برج الرومي ومرناق والمسعدين. تابعت نواة عرض ”في عينيّ“ والنقاش الذي دار بين فريق الفيلم والمساجين، وقد حاولنا توثيق بعض اللحظات التي تحرّر فيها السجناء من ضيق المؤسسة العقابيّة ليطرحوا الأسئلة ويعبّروا عن قراءاتهم المختلفة لهذا العمل الفنيّ.

JCC 2018: «Brotherhood» de Meryam Joobeur, difficile filiation

Sur fond de drame familial, « Brotherhood » de la réalisatrice tuniso-américaine Meryam Joobeur oppose un père à son fils aîné, un revenant du djihad à la paternité naissante. À défaut de nous tenir en haleine, l’idée n’en reste pas moins intéressante. Après avoir remporté le prix du meilleur court-métrage au festival international du film de Toronto, « Brotherhood » est en compétition officielle des courts-métrages de fiction aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.

« Regarde-moi » de Nejib Belkadhi, ode à la différence !

« Regarde-moi » de Nejib Belkadhi met en scène le rapport d’un père à son fils autiste. Loin d’un traitement focalisé sur les aspects psychopathologiques, le réalisateur s’est intéressé aux répercussions de ces troubles sur les rapports humains entre les personnes de l’entourage familial d’un enfant atteint par ce handicap. Produit par Propaganda Productions, « Regarde-moi » est en compétition officielle de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC). Il sera en salles à partir du 11 Novembre 2018.

منع فيلم ”عزيز“ من التصوير: والي قبلي يصنصر والمنتجون يقاضونه

في قرار يُعدّ سابقة في تاريخ السينما التونسيّة قام والي قبّلي سامي الغابي بمنع تصوير فيلم “عزيز” للمخرج مهدي البرصاوي بجهة قصر غيلان مُتحجّجا بأنّه سيتمّ تنكيس الراية الوطنيّة ورفع راية داعش في أحد مشاهد الفيلم، رغم أنّ هذا المشهد غير موجود في السيناريو.هذه المغالطة دفعت بفريق فيلم “عزيز” إلى تنظيم ندوة صحفيّة بمقرّ النقابة الوطنيّة للصحفييّن التونسيّين، يوم الثلاثاء 30 أكتوبر 2018، لكشف الحقائق والتنديد بهذا القرار. وقد قامت إدارة الإنتاج برفع قضيّة استعجاليّة لدى المحكمة الإداريّة بقبلّي لإلغاء هذا القرار الذي يعدّ تعديّا على حريّة التعبير والإبداع

ريبورتاج: العرض ماقبل الأول للفيلم الوثائقي ”الواحة“ من إنتاج نواة

احتضنت قاعة سينيمدار بقرطاج أمس الخميس 07 جوان 2018 عَرضا لفيلم الواحة الذي أنتجه موقع نواة بالشراكة مع مؤسسة روزا لوكسمبورغ. ويتناول الفيلم بأسلوب جَمالي وتوثيقي تجربة أهالي منطقة جمنة، ولاية قبلي، في الاستغلال المُواطني للأرض واستثمار عائداتها في تحسين البنية التحتية وتحسين المرافق الخدماتية، وتمويل النشاط الجمعياتي المحلي.

« L’Amour des hommes » de Mehdi Ben Attia : regards inversés

Sans rien renier de ses deux précédents films, Mehdi Ben Attia poursuit avec « L’Amour des hommes » sa quête de désirs fragiles et de corps qui se cherchent. C’est une histoire de regards inversés entre une jeune photographe tunisienne et ses jeunes modèles masculins. Sauf qu’en renversant le schéma iconoclaste de ce rapport de force, bonne idée du reste, la caméra cherche à se caler moins aux côtés des personnages qu’à leur place. Le film est en salles depuis sa sortie le 11 avril 2018.

Cannes 2018 : «L’Oiseau Bleu» de R. Omrani & S. Sivakumaran, sans substance

« L’Oiseau Bleu » du Tunisien Rafik Omrani et de la Sri-lankaise Suba Sivakumaran n’est au meilleur des cas que le prétexte d’un décor propice à la fiction sociale, le temps d’une soirée arrosée. Raté, malheureusement, malgré sa bonne volonté. Produit dans le cadre de la Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles en Tunisie.

Cannes 2018: «Best Day Ever» d’A. Daoud & A. Amini, un court qui en dit long

S’il ouvre ses quatre points de vue à la relativité généralisée, « Best Day Ever » de la Tunisienne Anissa Daoud et de l’Afghan Aboozar Amini fait que les quiproquos cognent fort dans une cellule familiale, avec une mise en scène qui vient donner un joli coup de pied dans la fourmilière. On ne peut que s’en réjouir. C’est l’une des propositions les plus maîtrisées de Tunisia Factory 2018. Projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles.

Cannes 2018: « Omertà » de Mariam Ferjani & Mehdi Hamnane, mal négocié

Bien que porté par un bel élan, « Omertà » de la Tunisienne Mariam Ferjani et du Franco-algérien Mehdi Hamnane est à l’image de la jeunesse qu’il met en scène : en détresse. Sa mise en scène, collant à ses personnages, n’en est pas moins mal négociée. En pilotage automatique, le film a le souffle court. Produit dans le cadre de la Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles.

Cannes 2018 : « Leila’s Blues » d’Ismaël & Fateme Ahmadi, vibrante épure

Dans « Leila’s Blues », du cinéaste tunisien Ismaël et de la réalisatrice iranienne Fateme Ahmadi, le drame se taille dans un triangle familial, aimanté par l’autisme d’un fils, la quasi-absence d’un mari, et le silence d’une mère qui décide d’avorter. Tenant bon la barre, ce court-métrage à la narration classique est plus enclin à ouvrir des portes qu’à les fermer. Produit dans le cadre de Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles en Tunisie.

«Vent du Nord» : La condition ouvrière en cache-sexe de l’impensé colonial

Le film « Vent du Nord » est venu enrichir le paysage cinématographique tunisien par une approche originale ; un cinéma social traitant de la condition ouvrière en mettant en parallèle la vie et les souffrances vécues par deux ouvriers : l’un, tunisien, ayant remplacé l’autre, français, suite à la délocalisation de l’entreprise. La thèse qui sous-tend le film est simple : Le capitalisme mondialisé, par la soif jamais inassouvie de ses agents crée de la souffrance, aussi bien au nord qu’au sud. Bien que dans deux pays occupant des camps différents de part et d’autre de la domination impérialiste, le film montre une communauté de destin dans la souffrance de chacun.

« Forgotten » de Ridha Tlili : la révolution, le temps d’après

Le dernier volet de la quadrilogie documentaire de Ridha Tlili nous ramène encore une fois en territoire de marge. Sur fond de désillusion ambiante, deux années après la révolution, « Forgotten » suit quatre amis à la vie ébréchée, oscillant entre le dépit devant tant d’espérances trahies et la possibilité encore de faire bouger les choses. S’il va dans le sens d’une suffisance formelle qui n’est pas étrangère à la démarche du cinéaste, ce dernier chapitre aurait mérité un coup d’aiguille pour marquer enfin une passation de regard qui s’impose. Le film a été projeté en avant-première le 23 décembre 2017, dans le cadre des Rencontres du Film Documentaire de Redeyef.