Mort mercredi 24 août, Adnen a été enterré le jour même où l’ouverture de son festival devait se passer. Le lendemain de son enterrement, ses amis et sa famille ont exaucé son dernier souhait et maintenu le festival en hommage à sa mémoire. Une leçon de vie qui donne naissance à un nouveau festival local dans sa dimension et international dans sa vision.
Première édition du Festival du court au Kef
Le Festival du court au Kef, organisé par l’Association des arts pour le cinéma et le théâtre au Kef (ACT du Kef) se tient du 22 au 28 août 2016 dans sa première édition. Dans une démarche purement citoyenne qui vise à promouvoir le 7ème art, le festival projette des courts métrages dans cinq villages kefois ainsi qu’au centre ville. Dans les villages, une équipe d’ophtalmos sera sur place pour consulter les enfants et leur donner des lunettes par la suite. «Ainsi, lors des prochaines éditions du festival, ils pourront regarder les films sans flou», promet ACT du Kef.
FIFAK : les réfugiés syriens ouvrent le bal à Kélibia
Projeté en ouverture du Festival international du film amateur de Kélibia, Moon in the Skype, est un film qui veut décrocher la lune, en croisant ses deux jambes sur terre. Moins inaccessible que la lune dont il s’autorise, le film claudique. Sous un titre aussi ronflant, Ghatfan Ghanoom, son réalisateur, veut négocier avec le réel sans ménagement. Analyse.
International Amateur Film Festival of Kelibia: the old fisherman is still catching
The 31st International Amateur Film Festival of Kelibia (FIFAK) will take place next month, August 7-13. Yesterday morning at the Rio movie theater in Tunis, the Tunisian Federation of Amateur Filmmakers (FTCA), held a press conference to present this year’s edition. Created in 1964, the FIFAK is the continent’s oldest film festival.
Éclipses, de Fadhel Jaziri : un cinéma sans mode d’emploi
Sept ans après son premier long-métrage, Fadhel Jaziri réalise en 2016 « Éclipses ». Il s’agit, pour le cinéaste de « Thalathoun », d’une fiction de plus – mais sans plus, sinon la mollesse en plus. Retour à la « besogne » ordinaire, le fameux « chghol » cher à Jaziri ? Oui, mais rhabillé cette fois-ci au vestiaire glauque de la post-révolution. Qu’on en juge.
Le Festival de Cannes et le cinéma tunisien
Lancée pendant le Festival de Cannes, « Tounsiφfi cannes » est une initiative en forme de lettre ouverte signée Ramzi Laâmouri, le président de la Fédération tunisienne des ciné-clubs. Une remarquable opportunité pour amorcer un débat national sur la politique culturelle et, notamment, le 7ème art.
Protectorat 1881, un film à double hélice
L’histoire se répète, dit-on. Cela risquerait pourtant de devenir lassant. Avec son long-métrage « Protectorat 1881 », il s’agit pour Tarek Ibrahim d’exorciser, sous la forme d’un docufiction à bases d’archives, l’histoire de la mainmise coloniale sur la Tunisie et les premiers balbutiements de la résistance populaire. « Protectorat 1881 » a-t-il pourtant davantage à offrir qu’une histoire à rebrousse-poil ?
L’autre addiction de Khmaies Khayati
On le sait, pour être un bon addict, il n’est pas recommandé de tout avaler. Mais, on sait moins qu’il faut du style pour ne pas simuler la jouissance en succombant au charme des métaphores. Si La Culture, une succulente addiction de Khmaies Khayati est à consommer sans ordonnance, saura-t-il au moins faire planer « sec » les opiomanes éclairés de demain ?
Doc à Tunis : des films pour soigner le regard
Doc à Tunis a une fois de plus apporté la preuve éclatante que le documentaire n’est pas un genre mineur ou un parent pauvre du cinéma. Les premiers films de l’histoire, ceux des frères Lumière comme ceux de Samama Chikli en Tunisie ont été des documentaires. Les documentaristes du XXIème siècle nous font revenir aux sources et nous reposent la question : qu’est ce que le cinéma ?
Désolée M. Zran, je ne suis pas Lilia !
Une chose est sûre : Mohamed Zran a vu beaucoup de films dans sa vie, sans doute tous les films qu’il faut avoir vu. Une autre chose est encore plus sûre : il ne les a pas digérés et nous inflige des remakes caricaturaux à un rythme effréné.
Devant ou derrière la caméra, les femmes iraniennes crèvent l’écran
Les Journées du cinéma iranien se sont déroulées les 7,8 9 avril derniers dans plusieurs salles tunisiennes. Au programme de cette quatrième édition, des longs métrages récents, des documentaires et, cerise sur le gâteau, le remarquable Nahid d’Ida Panahandeh, primé à Cannes. La voix et le regard des femmes sont de plus en plus présents, à l’image d’une société iranienne en pleine mutation. Une réalité sociale qui se heurte aux barreaux de la Charia en vigueur, qui s’avère chaque jour être une cage trop étroite. Et encore une fois, c’est le cinéma qui nous donne un avant-goût des révolutions à venir.
Spotlight ou le pouvoir du journalisme
«C’est très difficile de dire non à Dieu», explique la victime d’un prêtre pédophile dans Spotlight. Le film de Tom Mc Carthy, reconstitue le plus fidèlement possible l’enquête menée par les journalistes du Boston Globe sur un sujet très sensible : la protection offerte pendant une trentaine d’années par le cardinal-archevêque de Boston, aux prêtres de son diocèse, auteurs d’abus sexuels sur des enfants. Si les journalistes de Spotlight ont obtenu en 2003 le Prix Pulitzer pour leur enquête, le film qui raconte leur exploit a raflé 9 prix à ce jour, à commencer par l’Oscar du meilleur film.
À peine j’ouvre les yeux : un film contre l’amnésie et la nostalgie
Sorti en salles à la veille du 5ème anniversaire de la fuite du général Ben Ali, le premier long métrage de Leyla Bouzid, À peine j’ouvre les yeux, vient d’achever une honorable carrière nationale de dix semaines, avant de continuer son chemin dans le monde, du Liban au Canada, en passant par les festivals de San Francisco et de Tribeca (New York). Les jeunes protagonistes du film sont emblématiques de toute une génération qui poursuit son chemin. Leurs esprits ont commencé à se libérer, il leur reste à libérer leurs corps et ceux de leurs parents. Vaste chantier, qui engage toute la société et pas telle ou telle classe sociale seulement, n’en déplaise aux porte-paroles du peuple.
L’insoutenable légèreté de Hedi
Dimanche 13 mars a eu lieu l’avant-première du film « Hedi – نحبك هادي » à la salle Le Colisée, à Tunis. Une occasion, de mettre des visages réels sur ceux virtuels des personnes qui ont fait valser la toile au mois de février, en apprenant qu’un film tunisien était nominé à la 66ème édition de la Berlinale , Festival International du Film de Berlin.
Pourquoi on devrait toutes aimer Hédi
Comment ne pas aimer ce garçon qui, tout en remettant en cause la fausseté du mariage arrangé, pose de vraies questions à sa fiancée imposée ? A celle qu’il aime, il trouve le moyen de lui déclarer indirectement son amour en parlant du 14 janvier « pendant quelque temps, on a eu l’impression que tout le monde s’aimait ».
“Aziz Rouhou” : le désarroi d’une spectatrice
Narcisse voulait traiter à la fois de l’homosexualité, de la détresse conjugale, du divorce, de la violence et de la folie conjugale, de l’intégrisme religieux, de l’amour passionnel, de l’émancipation de la femme, de l’amour et de la crise du théâtre. C’est vrai que tout ça pourrait faire un beau tableau, mais vous ne pensez pas que c’est un peu trop pour un seul film ? Surtout avec un tel scénario ?
سيني فيرما : رائحة الأرض تمتزج بسحر السينما
بجانب المدرسة الابتدائية بغرداية تنتصب دار السينما الجديدة على أرض تطل على السهول المنبسطة. الولوج من الباب يَحمِلك إلى فضاء فسيح، جدرانه البلاستيكية المُعلقة على الأعمدة زيَّنتها صور “شارلي شابلن” وعمالقة الفن السابع، وكراسي الجمهور قُدّت من حزم التبن المخزّن، الذي يستعمله القرويون أعلافا لحيواناتهم، وفي آخر الفضاء تَلوح شاشة السينما الكبيرة وركح المسرح الذي يلامس التراب.
De quelques films tunisiens : Triomphes de la domination
Réalisateurs, producteurs et officiels se gargarisent ces dernières années de la liberté d’expression retrouvée. Mais que nous disent réellement les films de la Tunisie ? Que nous montrent-ils du monde ? Et avec quels moyens procèdent-ils pour ce faire ?