Rigidité administrative, infrastructure inadaptée, manque de volonté politique… les facteurs laissant la Tunisie à la traine dans le domaine du e-commerce sont nombreux. Et ils n’affectent pas uniquement le potentiel du marché tunisien à exporter les produits nationaux. A l’échelle nationale, les clients potentiels ont du mal à trouver des offres adaptées à leurs demandes.
E-Commerce : malgré son potentiel, la Tunisie reste à la traine
Le ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’Économie numérique a annoncé mi-mai qu’un accord sera conclu avec Paypal, le porte-monnaie électronique le plus utilisé au monde, avant fin juin. Pourtant parmi les premiers pays d’Afrique à faire du e-commerce et à adopter la certification électronique, la Tunisie se retrouve aujourd’hui dépassée. Qu’en est-il de son potentiel ? Comment se positionne-t-elle dans le marché régional et international ?
Économie numérique: retour à la case départ
Le conseil stratégique de l’économie numérique est une structure auprès du chef du gouvernement, issue de la réunion Tunisie digitale qui s’est tenue à Tabarka en 2013. Ses membres sont chargés de superviser l’élaboration de la stratégie nationale de l’économie numérique et le suivi de son exécution. Le 1er février 2017, au siège de la Présidence du gouvernement, a eu lieu la dernière réunion du CSEN, sans les représentants de la société civile.
Tunisie : l’économie numérique se fait un lifting
Dans un précédent article, Nawaat évoquait des conflits d’intérêts de certains membres du conseil stratégique de l’économie numérique. Ces révélations ont eu pour effet de donner à la société civile la place qui lui revient dans cette instance officielle stratégique. La première bataille du modèle de gouvernance est sans doute gagnée. Le ministère des technologies de la communication et de l’économie numérique (MTCEN) a décidé d’ouvrir un concours pour le poste de représentant de la société civile au sein du conseil stratégique de l’économie numérique (CSEN).
Numérique et régulation de l’audiovisuel : le spectre de la discorde
Le numérique chambarde tout. A commencer par le champ d’intervention des divers acteurs concernés. La guerre des communiqués entre le ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et le parti Afek Tounes, est venue, brutalement, remettre à l’ordre du jour la nécessaire refondation de la régulation audiovisuelle.
تونس: عندما تستحوذ اللوبيات على الخطّة الوطنيّة الاستراتيجية وعلى قطاع تكنولوجيا المعلومات والاتصالات
نلاحظ على صعيد الاستقلاليّة، وجود حالات صارخة لتضارب مصالح، وربّما كذلك لـ “تداول بناءً على معلومات داخليّة”، في تركيبة المجلس الاستراتيجي للاقتصاد الرقمي ذاتها. إلّا أنّه لا أحد اهتمّ بالتثبّت من هذه المعايير الأساسيّة للاستقلاليّة. كما أنّ إرادة إزاحة الممثّلين الحقيقيّين للمجتمع المدني، الذين كان باستطاعتهم التصدّي لكلّ محاولات “الكَوْلَسَة”، ضاعفت من مخاطر تضارب المصالح و”التداول الداخلي”. إذ كيف يُعقَلُ أن يكون نصف أعضاء المجلس خصمًا وحكمًا في نفس الوقت؟ فمن جهة هم مسؤولون على متابعة تنفيذ مشاريع المخطّط الوطني الاستراتيجي والتطوير الرقمي في تونس، ومن جهة ثانية يشاركون، من خلال شركاتهم في طلبات العروض المتّصلة بتنفيذ نفس هذه المشاريع، ويفوزون بها.
Tunisia’s ICT Sector: Lobbies within the Council for Digital Economy deviate from National Strategic Plan
Tunisia has missed its opportunity to create an independent, multi-party governance apparatus, to develop and employ mechanisms for open and transparent decision-making and thereby save the ICT sector which is presently overrun by business and politics.
Tunisie : Quand les lobbies s’emparent du Plan National Stratégique et du secteur des TICs
Sur le volet de l’indépendance, on remarque l’existence de cas flagrants de conflit d’intérêt voire même de « délit d’initié » au sein de la composition même du Conseil Stratégique de l’Economie Numérique. Or personne n’a pris le temps de vérifier ces critères fondamentaux d’indépendance. Et la volonté d’écarter les représentants réels de la société civile, qui auraient pu constituer des garde-fous contre tout lobbying, n’a fait qu’aggraver les risques de conflit d’intérêt et de délit d’initié. Car, comment se fait-il que la moitié des membres du Conseil Stratégique de l’Economie Numérique sont à la fois juges et parties qui, d’un côté sont responsables du suivi des projets du Plan National Stratégique (PNS) et du développement numérique en Tunisie et de l’autre ils participent, via leurs sociétés de services, et remportent, des appels d’offres liés à l’exécution des mêmes projets.