Joint par téléphone vendredi dernier par l’émission 24/7 au sujet de la crise à Kerkennah, Sahbi Jouini a eu libre antenne. Ainsi, l’animatrice a délégué la collecte d’informations et leur traitement à un syndicaliste policier, au moment où la rédaction d’El Hiwar Ettounsi multiplie les erreurs factuelles et les approximations.
التصريحات الرسمية الناعمة، المُشِيدة بالتضامن الحكومي، لم تُفلح في إخفاء خطوط التصدّع البادية على جدران البيت الحاكم. وقد شكّل الاجتماع الثنائي، الذي جمع مساء أمس حزبي نداء تونس وحركة النهضة، منطلقا لتحوّل جديد، قد ينتهي بتغيير تركيبة الائتلاف الحاكم، خصوصا وأن هذا اللقاء الغير مرتقب لم يستسغه بقية “شركاء الحكم”، أساسا حزب آفاق تونس.
Après les affrontements du 04 avril entre les protestataires et les forces de l’ordre, Kerkennah a connu un calme précaire, jusqu’à la nuit du 14 avril. Une période durant laquelle la contestation sociale s’est retrouvée acculée à se heurter aux tentatives policières cherchant à l’étouffer. Nawaat y était pour mieux comprendre les raisons de la colère des habitants de l’archipel. Reportage.
لا شكّ في أنّ ”الحلّ الأمني“ للعصابة الحاكمة لاقى فشلاً ذريعًا في قرقنة. ولذلك نراها الآن تطبّق المرحلة عدد 3 من خطّتها المعهودة لكسر الحراك الاجتماعي، أيْ تشويهه بهدف تجريمه. لكنّ ذلك لا يعني الاستغناء عنه مطلقًا، بل قد تعود إليه العصابة الحاكمة بصيغ أخرى في حال لم تنجح عمليّات تشويه المُعطّلين واستنزافهم. وخاصّة في حالِ واصل هؤلاء حفاظهم على وضوح الرؤية واستهدافهم لصاحب السلطة الحقيقي: رأس المال.
Ce ne sont pas les mouvements de revendication des chômeurs, des habitants des régions de l’intérieur, des ouvriers, des petits fonctionnaires qui ont alimenté le jihadisme mais la lutte de classe victorieuse des hommes d’affaire et du patronat, soutenue par les plus hauts sommets de l’Etat et les puissances impériales.
Au bout de sa septième semaine, la contestation sociale prend un nouveau tournant avec l’arrivée du soutien de la société civile et le lancement, depuis le 27 février, d’un appel de soutien international avec les oubliés de la révolution. Malgré l’essoufflement des jeunes chômeurs et le silence des autorités, quelques sit-ins se maintiennent à Kasserine, Foussena, Gafsa, Jendouba, Guetar, Jebeniana, Ghar Dimaou et Kairouan.
Il est fascinant de constater l’aptitude des gouvernants tunisiens post révolution à reproduire les erreurs du passé. Il y a quatre ans, presque jour pour jour, le Premier ministre Hamadi Jebali ainsi que divers dirigeants d’Ennahdha accusaient sans les nommer des partis d’extrême gauche d’être à l’origine des troubles sociaux, et parlaient déjà d’« aide extérieure ». C’était un an après que le dictateur aux abois Ben Ali promettait de punir les fomenteurs des évènements de la révolution.
Dix jours après leur déclenchement, une vague de répression s’abat sur les mouvements de la contestation sociale revendiquant développement régional et emploi. 9 personnes ont été arrêtées et des dizaines ont été interpellées par la police. le pouvoir a visiblement choisit la criminalisation des mouvements sociaux.