Attendu de pied ferme, « Subutex » de Nasreddine Shili est un documentaire clivant. Le pouvoir double qu’a sa caméra de porter au jour ce que la société relègue hors-champ, marque la force du geste en même temps que ses limites. Le film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
”لقشة من الدنيا“: ڤعدة مع المخرج نصر الدين السهيلي وشخصيات الفيلم [فيديو]
فيلم “لقشة من الدنيا” (Subutex) للمخرج التونسي نصر الدّين السهيلي الذي يشارك في المسابقة الرسميّة للأفلام الوثائقيّة الطويلة لأيّام قرطاج السينمائيّة، من الأفلام التي تغوص عميقا في العوالم السفليّة ليوثّق جزءً من الواقع المسكوت عنه. الواقعيّة الوحشيّة هي السمة الطاغية على هذا الفيلم الذي تتأرجح فيه العلاقة بين “فانتا” و”رزوقة” بين الحبّ والعنف، بين الخوف من الوحدة وعقدة الذنب بسبب حالة الإدمان على “السوبيتاكس” المسيطرة على “فانتا”. كان لنواة ڤعدة مع نصر الدّين السهيلي وشخصيّات الفيلم بـ”الخربة” التي تمثّل فضاءً للتحرّر والانعتاق والحلم بالنسبة إلى أولئك الذين يعيشون على الهامش.
Cinéma : «Papa Hédi» de Claire Belhassine, une icône au passé recomposé
Passé le concert d’éloges, que voir dans « Papa Hédi » ? Certes un portrait intime du maestro Hédi Jouini. Mais surtout le matériau d’un documentaire potentiellement plus maîtrisé qui tendait les bras à sa réalisatrice Claire Belhassine. Le film est en salles depuis le 26 septembre 2018.
« La Voie normale » d’Erige Sehiri : un documentaire au fil des rails
Nourrie au bon grain, la caméra de « La voie normale » confirme que l’humilité du regard n’est pas mauvaise conseillère. Dans ce documentaire au long cours, la réalisatrice Erige Sehiri trouve aux côtés de cinq cheminots de la SNCFT de quoi rendre compte des aspérités d’une société post-révolutionnaire qui peine à se relancer. En toile de fond, c’est un témoignage sur la défaillance de tout un système qui nous est proposé. Le film a été projeté en avant-première internationale le 15 avril 2018, à Nyon, dans le cadre du Festival Visions du Réel.
« Taste of Cement » de Ziad Kalthoum : Est-ce ainsi que les Hommes vivent ?
Projeté mardi dernier au Cinémadart, « Taste of Cement » est un objet cinématographique hybride, à la fois documentaire sur la situation des ouvriers syriens en exil au Liban et essai filmique qui construit une proposition esthétique et philosophique sur la condition humaine. Il est surtout un poème visuel dont la force émane d’un travail sur l’opposition entre des couples de contraires : les hommes et la matière ; la vie et la mort ; la guerre et la paix ; l’élévation dans les cieux d’un chantier en construction et la descente dans les bas-fonds d’un monde délibérément caché aux regards, celui de ces travailleurs auxquels l’Etat libanais interdit de circuler dans la ville à la nuit tombée.
«Forgotten» de Ridha Tlili: La représentation, un enjeu politico-esthétique
Forgotten de Ridha Tlili a été tourné sur trois ans, de 2013 à 2016 : la démarche, rare dans le cinéma documentaire tunisien, est celle d’un accompagnement des personnages dans la durée et la proximité. Il en résulte une impression d’immersion dans des parcours marqués du sceau de la marginalisation et de la crise d’une démocratie naissante qui peine à faire une place à des citoyens oubliés par les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance. Le souci du temps long dépasse l’attention qu’accorde le cinéaste à l’existence des quatre jeunes qu’il suit et accompagne pour scruter les points aveugles des politiques de développement et les territoires en proie à un oubli institutionnalisé. Forgotten sera projeté mardi 13 février à 19h30 au CinéMadart.
« Beyond the silence » d’Intissar Belaid : un documentaire à double hélice
Avec l’audace de qui ne veut rien devoir à personne, la cinéaste Intissar Belaid revient dans « Beyond the silence » sur son rapport complexe avec son grand-père. C’est en coupant l’écran en deux, qu’elle met en parallèle son univers et le quotidien de son grand-père. Le parti pris de ce court-métrage d’une vingtaine de minutes, est suffisamment distingué pour qu’on le tienne éloigné des formes aseptisées du genre. Ce film a été projeté en avant-première, dans la soirée du jeudi 15 juin 2017, à l’Institut Français de Tunisie.
« Brûle la mer », éloge de l’hospitalité filmique
Il y a, dans ce film, une parole qui brûle du même feu que ses images nocturnes. Réalisé en 2014 par Maki Berchache et Nathalie Nambot, « Brûle la mer » est à l’opposé de ce qu’on pouvait attendre d’un documentaire sur les traversées clandestines de la méditerranée. Entre le dépouillement de son dispositif et les risques d’un minimalisme peut-être un peu trop confortable, perce dans ce film une extraordinaire conscience d’artisan qu’appellent le format 16 mm et le tournage en super 8. C’est aussi sa force que d’énoncer une hospitalité à la fois politique et filmique, en alternant images et archives familiales, mais aussi photos commentées, bribes de souvenirs et poèmes par écrans interposés. Le film sera projeté aujourd’hui, mercredi 10 mai 2017, à l’Institut Français de Tunisie.
« Derrière la vague » de Fathi Saidi : l’immigration clandestine en contre-champ
“Derrière la vague” sonde les conditions qui pousse ces jeunes dans les embarcations de fortune et expose les répercussions dramatiques pour leurs familles. Entre calvaires et mobilisations pour réclamer aux autorités tunisiennes et italiennes des explications quant au sort de leurs enfants, le point de vue de ces familles permet à Fathi Saidi de déplacer le problème de l’immigration clandestine du champ au contre-champ. Le film sera projeté ce dimanche 9 avril 2017 à 17h, au 4ème Art (Tunis), dans le cadre de la 11ème édition de Doc à Tunis.
JCC 2016 : Kaouther Ben Hania, le documentaire à hauteur d’enfant
Derrière la modestie apparente d’un documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Zaineb n’aime pas la neige » ne passe pas inaperçu. En cinéaste de tête qui sait ce qu’elle veut, et qui veut dans les limites de ce qu’elle peut, Kaouther Ben Hania filme à hauteur d’enfant l’intimité d’une famille en pleine mutation. C’est un film solaire, aussi enneigées soient les épisodes de l’histoire qui s’y raconte. Primé fin octobre au Festival Cinémed de Montpellier, le film est en lice dans la compétition longs métrages de la 27ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage.
Le pied de la fiancée et les dix chamelles
« Tunisie, l’art du tatouage berbère », réalisé par la documentariste Myriam Bou Saha, a été diffusé le 10 septembre dernier sur ARTE. Belles images, beaux paysages, tout semble beau, neuf et propre dans ce film. Les personnages paraissent vêtus de neuf et le sont sans doute. Les montagnes ont probablement été brossées à grande eau, le ciel, lui-même semble avoir été passé à l’eau de javel. Ma tante Souad, paix à son âme, a du passer par là.
« Pousses de printemps » d’Intissar Belaid : la révolution hors de ses gangues
Aux dernières nouvelles, la révolution tunisienne aurait commencé avec deux avions et un char. Bouazizi se serait immolé au moment où Ben Ali a pris la fuite et Leila la « coiffeuse », morte, réapparaîtrait un soir pour dévorer un passant. Qui l’aurait pensé ? Contre le regard dégrisé de faux lucides, « Pousses de printemps » choisit de faire un pas de côté. Dans ce beau court-métrage, la jeune cinéaste Intissar Belaid demande à quelques enfants du Kef, ce qu’ils pensent de la révolution. Le film a été projeté hier, 7 septembre, dans le cadre de la 4ème édition du Human Screen Festival de Tunis.
FIFAK : les réfugiés syriens ouvrent le bal à Kélibia
Projeté en ouverture du Festival international du film amateur de Kélibia, Moon in the Skype, est un film qui veut décrocher la lune, en croisant ses deux jambes sur terre. Moins inaccessible que la lune dont il s’autorise, le film claudique. Sous un titre aussi ronflant, Ghatfan Ghanoom, son réalisateur, veut négocier avec le réel sans ménagement. Analyse.
Doc à Tunis : des films pour soigner le regard
Doc à Tunis a une fois de plus apporté la preuve éclatante que le documentaire n’est pas un genre mineur ou un parent pauvre du cinéma. Les premiers films de l’histoire, ceux des frères Lumière comme ceux de Samama Chikli en Tunisie ont été des documentaires. Les documentaristes du XXIème siècle nous font revenir aux sources et nous reposent la question : qu’est ce que le cinéma ?
« 7½ », le nouvel opus de Néjib Belkadhi entre espoir et désenchantement révolutionnaire !
Comment auraient réagi certaines figures du documentaire de Néjib Belkadhi, si celui-ci leur avait posé, en 2011, la question suivante : « imaginez-vous les Zouari, Zneidi, Jgham, Ghariani, etc. revenir discourir sur les médias, y compris publics, pour évoquer leurs projets pour la démocratie tunisienne et pour la consolidation des libertés fondamentales des Tunisiens ? » Et, pourtant, c’est justement ce qui est en train de se passer. Il ne manque plus que Ben Ali et Leïla pour que toute la famille fut à nouveau réunie !
Cinéma : Babylon Aux confins du visible
« Babylon », a finalement déambulé son expérience dans le grand Tunis. Long-métrage documentaire indépendant de toute structure et autofinancé par une jeune boite de production, « Exit Productions », pensé, imaginé et mis en œuvre par trois non moins jeunes réalisateurs, Ismaël, Youssef Chebbi et Ala Eddine Slim, ce film est un véritable exercice de style avec l’accouchement programmé d’une nouvelle facture cinématographique nationale.
الطلبة في المبيتات الجامعية :تعايش مع الصعوبات اليومية
قمنا بجولة في مجموعة من المبيتات الجامعية سواء المخصصة للطلبة او ايضا تلك المخصصة للطالبات. التقينا مجموعة من الطلبة الذين تحدثوا عن مجموعة المشاكل التي اعترضتهم و تعترضهم اثناء اقامتهم في المبيتات الجامعية. و كي تكتمل الصورة اتصلنا ايضا بمجموعة من المسؤولين عن ديوان الخدمات الجامعية للشمال لتوضيح بعض النقاط التي تم طرحها من طرف الطلبة.
Madou Mc à l’honneur à Doc à Tunis
Lors de la deuxième journée de Doc à Tunis, le film Golden Man de Hssan Abdélghni a été projeté au Théâtre Municipal vers 19h. Mme Amina Azzouz, directrice artistique de cette manifestation, a présenté le programme.