Hasard du calendrier judiciaire et politique respectivement en Egypte et en Tunisie, le 16 mai 2015 a connu un autre épisode de concordance entre les destinées des deux pays. Au moment où le pouvoir militaire égyptien décide l’exécution du premier président arabe élu au suffrage universel, certains sont tentés en Tunisie par la mise à mort morale de leurs adversaires politiques, avec une diabolisation croissante de l’ancien président Marzouki. Une campagne intimement liée à la criminalisation des mouvements sociaux dans le sud du pays.
L’Axe “Riad-Tel Aviv-Le Caire” passe par Gaza.
[…] ce que la position officielle n’a jamais voulu exprimer, la presse s’en est expressément chargée en imputant au Hamas la responsabilité de l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne. Ainsi, le quotidien « Riad » écrivait que le véritable problème n’était pas tant l’hostilité de l’état hébreu, mais plutôt l’absence de dialogue inter-palestinien. En tuant les trois adolescents israéliens, Hamas, qui avait la possibilité de les monnayer contre la libération de milliers de prisonniers, a offert à Israël le prétexte qu’elle attendait pour fondre sur Gaza.
Rached Ghannouchi et les « Frères Musulmans »
Que les organisations qui adhèrent à l’idéologie de la confrérie ont cherché au court de l’histoire à cacher leur affiliation à la secte polite-religieuse n’est pas du tout surprenant, tenant compte que la majorité de leurs membres était recherchée dans leurs pays natals et que la chance augmentait surtout dans les cercles des immigrés musulmans en Europe à attirer de nouveaux adeptes s’ils se montraient plus discrets sur la vraie nature de leur idéologie
Ennahdha et les Frères musulmans, le mythe de la filiation
Les liens historiques entre les Frères musulmans égyptiens et Ennahdha existent depuis la création du parti islamiste. Influences, liens intellectuels et historiques, la relation entre les deux mouvements est mise à l’épreuve depuis la chute du président Morsi en Égypte et la crainte d’un scénario à l’égyptienne.
Violences en Égypte : Malaise dans l’opposition tunisienne
La crise égyptienne s’invite une fois de plus dans le débat politique tunisien alors que le dialogue entre pouvoir et opposition semble dans l’impasse. Comment l’opposition tunisienne, qui avait en grande partie soutenu la destitution du président égyptien Mohamed Morsi, le 3 juillet, réagit-elle à cette nouvelle explosion de violence ?
La grande arnaque : comment le coup d’Etat militaire en Egypte a été ficelé
Chaque coup d’état dans l’histoire commence par un général de l’Armée annonçant le renversement et l’arrestation du leader du pays, la suspension de la constitution et la dissolution de l’organe législatif. Si les gens résistent, cela dégénère en bain de sang. L’Egypte n’est pas une exception.
Islamisme politique : raisons de l’échec et conditions de la réussite
Dans un livre récent expliquant la conversion à l’évangélisme au Pérou,[1] Véronique Lecaros montre comment en quelques décennies, l’Église catholique qui exerçait un quasi-monopole sur la vie religieuse au pays est restée certes majoritaire mais en constante décroissance.
Égypte : retour à la case départ ou seconde chance ?
Un bref retour sur le contexte. En avril 2013, la Banque centrale d’Egypte ne disposait plus que de 13,5 milliards USD de réserves en devises, Or compris. Tout juste l’équivalent de deux mois d’importations, un seuil critique pour le premier importateur mondial de céréales.
Un processus de révolution en permanence
Dans notre « Inter-nation » arabe, la révolution entamée durant l’hiver 2010-2011 continue de se développer sous le double effet, d’une crise sociale multiforme dû au fait que l’effondrement de l’ancien système de domination ne s’est qu’en parti réalisé ; cela a permis de laisser un jeu ouvert à toutes les prévarications, les arnaques
La Tunisie et l’ombre portée d’Égypte
Bien que consécutive à la nôtre, la Révolution d’Égypte reste une référence et l’ombre portée du grand pays du Nil est considérable sur le nôtre, sa destinée. On y voit le fiasco en cours de l’acquis majeur de la Révolution, le premier président civil démocratiquement élu de l’histoire du pays étant invité à démissionner un an à peine après son élection.
La conversion des Frères au néo-libéralisme (Partie III)
Dans le domaine économique, et pendant les années de décolonisation, des « spécialistes » ont décrété l’incompatibilité de l’Islam avec le Capitalisme, thèse que Maxime Rodinson s’est employé à réfuter dans un ouvrage portant le même titre. Aujourd’hui, le libéralisme devient la panacée qui permet aux yeux de ses promoteurs de faire sortir l’Islamisme de son carcan fondamentaliste.
La conversion des Frères au néo-libéralisme (Partie II)
Le culte de la richesse s’accompagne d’une apologie de l’individu face aux institutions et à l’Etat. C’est ce qui explique le succès de la culture managériale américaine au sein des Frères.
La conversion des Frères au néo-libéralisme (Partie I)
Les transformations politiques et économiques, nées après le premier choc pétrolier, ont influencé en profondeur l’approche économique et sociale des Frères. Le désengagement de l’Etat et l’enrichissement des exilés ont suscité l’émergence d’un capitalisme Frère.
Le virage à droite des Frères musulmans
Confortant les courants conservateurs, le libéralisme ambiant a mis en sourdine toute la problématique de la justice sociale. Désormais, c’est la réussite individuelle qui est le moyen d’atteindre l’objectif final : l’instauration d’un pouvoir islamique.