Logement 5

Foyers publics en Tunisie: Etudiants au pied du mur

Plus de 65 mille étudiants sont hébergés dans des foyers publics en Tunisie. Toutefois, c’est trop souvent le parcours du combattant pour en bénéficier. Nombreux sont les étudiants dans des situations de précarité. Leurs besoins les plus élémentaires, à savoir le logement ou l’alimentation, ne sont pas garanties convenablement. Le manque de moyens humains et financiers aggrave leur désarroi.

Figures de la précarité urbaine au féminin: L’expérience de l’association Beity

A l’occasion du huitième anniversaire de l’association Beity, nous publions ce texte dont nous a fait part sa présidente Sana Ben Achour. Cette contribution interroge le lien entre les configurations de l’espace et les rapports sociaux de sexe dans la fabrique des laissé-e-s pour compte. L’espace urbain et l’habitat ne sont-ils qu’une simple scène sur laquelle se jouent les violences, les marginalités et les exclusions ou participent-ils de la déstructuration-restructuration des individus et des rapports sociaux ?

Corruption : Valse avec la SPROLS

Peu après le 14 janvier, les habitants de quatre cités de la Société de Promotion des Logements Sociaux (la Marsa, Al Manar, Al Romena et Menzah 8) décident d’arrêter de payer leurs loyers. En mai 2013, la SPROLS adresse des verdicts d’expulsion sélectifs. La suite est venue en mars 2014, quand Ahmed Ammar Youmbai, ministre des Affaires Sociales, promet un règlement définitif et global de la situation des quatre cités avant le 31 mai. Il précise que la priorité de cession de ces logements sera donnée aux locataires actuels de ces habitations, et à des prix raisonnables, sans autres détails.

Halima Jouini en grève de la faim : « Un logement décent pour tous »

Halima Jouini, 58 ans, enseignante et membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, entame le 1er septembre 2015, sa deuxième grève de la faim pour revendiquer son droit à un logement décent. Affiliée à la sécurité sociale depuis 33 ans, Halima a loué en 1997 un petit studio à Menzah 6 dans un complexe résidentiel géré par la CNRPS. Depuis 2013, Elle essaye d’obtenir un appartement plus grand pour accueillir sa belle-mère malade. La CNRPS refuse la demande sous prétexte d’insolvabilité. Pour le comité de soutien de Halima, cette grève de la faim est le cri de détresse de nombreux tunisiens victimes de l’injustice de la Caisse qui attribue les logements sans respecter les critères d’éligibilité et en donnant la priorité aux hauts fonctionnaires qui sont loin d’être dans le besoin.