Moncef Marzouki n’a certes pas été le président irréprochable ni l’homme parfait ; il ne sera pas, cela va sans dire, l’homme providentiel. C’est sans doute mieux ainsi. Néanmoins, en dépit de ses multiples erreurs politiques à la présidence de la République – erreurs dont il devra rendre compte –, et compte tenu des conditions dans lesquelles se déroule le scrutin, il nous apparaît comme le seul choix susceptible d’infléchir le raz-de-marée nidaiste, d’empêcher la recomposition d’un système politique et économique corrompu et inégalitaire qui nous a gouverné pendant plus de 50 ans ainsi que le retour de la répression.
كيف نعالج ذاكرتنا المثقوبة ؟
لا يكتم المرء دهشته وهو يرى تواطؤ الإعلام والسياسيين والمسؤولين في اختزال شهداء تونس في الشهيدين شكري بلعيد ومحمد البراهمي، ولا يكتم المرء دهشته وذهوله وهو يرى الحيز الضئيل الذي بات يحظى به شهداء (17 ديسمبر – 14 جانفي) وهذا التجاهل المطلق لهم، ليس إعلاميا فحسب، فقضايا شهداء الثورة لم يتحولوا حتى إلى مجرد “قضية انتخابية” كما كان عليه الأمر في 2011 !
Le lexique de la violence, ou les dérives d’un média « satirique »
Le fait de nourrir l’acte verbal violent avec la succession de paroles insultantes ou d’injures, peut mener vers un cercle vicieux qui aboutit à une violence physique. En effet, l’agression physique est en général l’aboutissement d’un cycle de discours de haine et d’intimidations, l’exemple de la radio des “Mille Collines” dans le génocide Rwandais ou de la presse dans la guerre civile Ivoirienne n’est pas loin. Notre pays en a déjà fait les frais au cours de sa transition démocratique. C’est cette même mécanique qui a conduit à l’agression de Youssef Essedik, de Hamadi Redissi ou de Abdelfettah Mourou. Ici, le parallèle est fait avec le discours de la haine des salafistes qui a été suivi de violence physique, notamment vis-à-vis des artistes lors des évènements d’El Abdellia.
L’agence K&K en flagrant délit de tromperie de l’opinion publique
L’agence de communication Karoui & Karoui, à l’origine du légendaire spot publicitaire « Ahna Ezzine », s’est de nouveau distingué cette semaine par sa campagne sur le « provisoire ». Alors que la campagne électorale pour le deuxième tour des élections présidentielles n’a pas officiellement commencé, K&K a procédé au collage de plusieurs affiches dans les lieux publics.
Les discours fétides de Marzouki et de Caid Essebsi, ou comment faire tanguer une démocratie fragile
Il s’agit ici, ni de journalistes, ni de politiciens « primaires » et encore moins de sympathisants qui se livrent à une « guerre des mots », mais bel et bien de deux candidats à l’investiture suprême, qui comme le stipule l’article 72 de la Constitution tunisienne, se doit d’être le « symbole de l’unité » de l’Etat. C’est ce caractère fédérateur, que doit représenter le futur président de la République qui doit se placer au-dessus de toute allégeance partisane comme le stipule l’article 76 de la Constitution : « le président de la République ne peut cumuler ses fonctions avec toute responsabilité partisane», et ce afin de justifier son autorité de représentant de tous les citoyens.
Présidentielle : la peur et l’ordre, maîtres-mots du sprint final
Vendredi 21 novembre, à quelques heures du silence électoral, omniprésent, Béji Caïd Essebsi est simultanément sur les deux plus grandes chaînes TV privées du pays, sans contradicteur, face à des interlocuteurs complaisants. Son concurrent direct Moncef Marzouki se contente d’un entretien sur TNN, jeune chaine avec moins de moyens. Une bipolarisation médiatique asymétrique reflet d’une société fin prête pour la restauration.
Public opinion and personae non gratae in post-revolution Tunisia: pro-Israel, doublespeak, and fundamentalism unwelcome
Polemical public figures who provoke protests upon their arrival or an outpouring of public response to their ideologies and work are as telling of the values and issues precious to Tunisian public opinion as they are of the controversial figures themselves.
Pourquoi Ennahdha a confié sa communication à la très controversée agence de relations publiques Burson-Marsteller ?
Le manque de transparence d’Ennahdha autour de son accord avec Burson-Marsteller suscite des soupçons inévitables sur la transaction qui, au contraire d’encourager des «élections libres et équitables en Tunisie», pourrait, en fait, les miner. L’ambiguïté autour de l’aspect financier de la transaction, (“Frais à déterminer à une date ultérieure,” lit-on dans le document d’enregistrement officiel) est un sujet de préoccupation particulier, après la mauvaise gestion financière des partis, lors des dernières élections. En effet, certaines questions s’imposent : qui a financé ce projet ? De quel fond sera-t-il financé ? Quelles sont les modalités de paiement ?
Why has Ennahdha signed on with controversial American PR firm Burson-Marsteller?
Ennahdha’s lack of transparency around its agreement with Burson-Mersteller gives rise to inevitable suspicion that the transaction, contrary to encouraging «free and fair elections in Tunisia» might in fact undermine them. Ambiguity around the financial aspect of the deal (“Fees and expenses to be determined at a later date,” reads the official registration document) is a particular concern after political parties’ financial mismanagement in past elections.
Circumventing Political Exclusion – RCD After the Revolution and in the Coming Elections
What Euchi demonstrates in The Disappointment of the Revolution is the falling short of an effective transitional justice process, a degredation of standards since 2011 that has witnessed the successive criminalization of former regime officials to their pardoning, to the concession of their right to engage in politics. Those who were initially seen as “enemies” of the state have gradually come to be recognized as political equals, now rivals now allies as per the momentary needs of political parties vying for electoral ground.
ATT and New Cybercrime Draft Law are But Snags in Tunisia’s Threadbare Legislative System
It is the transgression from the notion of censorship as a right and protection against physical and verbal violence that Tunisia’s legislative body must now recalibrate in order to advance in this period designated as democratic transition. That Tunisian law adheres to international standards is not merely insufficient, but ill-fitted, unconstructive, and myopic if compliance with international conventions translates into the copy-paste importation of text and a lack of contextualization and comparative analysis.
If Pre-Election Consensus in Tunisia Means Converging on the Rules of the Game
The adoption of a charter signifying convergence on the ‘rules of the game,’ is precisely the sort of written agreement recommended by the International Crisis Group for continued, limited consensus that distinguishes healthy political party competition from enmity spurred by the prioritization of personal/partisan gain and power.
في تحييد الفاعلين الجذريين.. البروباجندا الحزبية والرسمية في مواجهة الناشطين السياسيين والشعبيين في تونس
مع رسوخ النظام تدريجياً وأعادة تشكله وتموقع اللاعبين السياسين داخله وذهابه في صيغة ديمقراطية مدارة تقوم على إنتخابات شكلانية لا تمس من جوهر النظام، نلاحظ إزدهار عمل الماكينات الإعلامية الحزبية الكبرى والماكينات الإعلامية الرسمية وغير الرسمية المرتبطة باللوبيات المحلية وحجم البروباغندا التي تبثها لإنجاح المسار وتثبيته نهائياً.
Bon pays, Etat fragile : La Tunisie au révélateur des index
Plusieurs études viennent démontrer, aujourd’hui, la position qu’occupe la démocratie tunisienne par rapport à l’ensemble des pays de ce monde. En effet, prenant en compte plusieurs indicateurs, Le « Good Country Index » (l’indice des bons pays) et le « Fragile States index » (l’indice des pays fragiles) situent différemment la place occupée par la démocratie tunisienne au sein du monde.
Interventionism, Systematic Alignment Instill Political Divisiveness – and No Resolve for Gaza
In Tunisia, there is a great deal of skepticism regarding the competency and «responsible governance» of the interim government in juxtaposition with Tunisia’s international image as the ‘sole democracy in the Arab world’ as citizens sense that technocrats and politicians are incapable of rising above their own political and electoral trajectories to synchronise a unified, coordinated national response to aggression that is tantamount to a Palestinian holocaust.
Good Country, Fragile State, the Arab World’s Sole Democracy : Tunisia by International Measures
Several comparative studies featuring Tunisia have recently caught our attention at Nawaat, and here we reflect on them conjunctively in the context of a sort of comparative examination of our own. The Good Country Index passes as the most engaging for its pragmatic persective and reassuring assertion that the index is one alternative perspective that is to be considered in conjunction other indices and analyses; the Fragile States Index is mildly interesting without presenting any strikingly revelatory insight, while two articles from The Economist that examine the so-called Arab World are flagrantly devoid of research- and critical thinking-based material for relevant, constructive discussion.
Moving the Masses to Reject Terrorism / Register to Vote
The interim government’s approach to addressing terrorism is a continual source of public discontentment, and heightened security issues have directly influenced citizenry’s reticence to participate in political processes, according to several La Presse and Nawaat reports. On the same day that the Ministry of National Defense reported on the Jebel Ouergha explosion, the High Independent Authority for Elections (ISIE) announced the markedly low turnout for voter registration.
الظهور الإعلامي لقياديي النقابات الأمنية، بين مخالفة القانون و امتهان السياسة
يشتكي التونسيون في هذه الفترة وبصفة واضحة وعلنية من الظهور المفرط لممثلي النقابات الأمنية بوسائل الإعلام بمختلف أصنافها. فممثلوا هذه النقابات أصحبوا وجوها تلفزية معروفة تطرح المشاكل وتقدم الحلول وتوجه الإتهامات لأطراف بعينها وتنزّه أطرافا أخرى في مسائل تخص أمن البلاد وذلك بالتزامن مع حدوث عمليات إرهابية في مناطق متفرقة من البلاد.