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Le remaniement ministériel, en quoi concerne-t-il le peuple ?

Outre quelques « compétences », entreront aussi au gouvernement des personnes ayant fait allégeance à l’un des partis actuellement au pouvoir ou à tel ou tel clan. Ce remaniement sera ainsi l’occasion de quelques règlements de compte et d’un rééquilibrage des influences et de l’autorité au sein de la coalition régnante comme au sein de chacune de ses composantes. Mais ceux qui remanient aujourd’hui le gouvernement sont ceux-là mêmes qui l’ont remanié il y a un an et ceux-là mêmes qui l’avaient constitué au lendemain des élections d’octobre 2014. L’orientation de notre gouvernement – la consolidation de la démocratie policière et l’approfondissement de la politique libérale – n’est donc pas appelée à changer.

Youssef Chahed a déjà perdu

Le gouvernement de Youssef Chahed, chargé de résoudre la crise, était lui-même en crise avant même que d’être constitué. Il fallait vouloir y croire pour accorder du crédit aux rodomontades et au propos de matamore sûr de lui que nous a assénés ce jeune technocrate dès sa nomination. La relative paralysie et la décomposition rapide d’un cabinet désigné avec difficultés au terme de longues négociations étaient annoncées, en vérité, depuis sa formation.

Youssef Chahed, une idée de Sami Fehri

« Une idée de Sami Fehri », cette mention aux génériques de plusieurs émissions d’El Hiwar Ettounsi a toujours attiré à la chaîne privée offenses et sarcasmes des internautes. Et pour cause, les concepts sont plagiés. Le chef du gouvernement s’est soumis à la doctrine de la chaîne lors de son interview de dimanche dernier en calquant un vieux numéro de l’émission de France 2, « Des paroles et des actes ». Pourquoi ? Et pour quel résultat ?

Mon nom est personne

Il y a bien quelque chose qui a été chargé de constituer un gouvernement mais est-ce vraiment un Premier ministre ? Il semblerait que cela qui a été nommé Premier ministre soit un engin qui serve de relais, une sorte de retransmetteur assez sommaire et facile à manipuler. Je n’ai pas lu le mode d’emploi mais je crois qu’en appuyant sur les bons boutons, il permet de répercuter au sein du ministère, les directives qu’il reçoit.

Moi aussi, je veux être Premier ministre !

Moralité, honnêteté, intégrité, compétence, efficacité, persévérance, clairvoyance, sincérité, indépendance et impartialité, intransigeance, transparence, charisme, audace, impartialité. Consciencieux, incorruptible, responsable, conducteur et meneur d’homme, entreprenant, communicateur, respecté et respectueux, expéditif et catalyseur, proactif et planificateur. Si vous aspirez à être Premier ministre, il ne vous reste plus qu’à vous regarder dans la glace et à vous demander si vous ressemblez au portait-robot.

Béji 1er, roi des magiciens

Grâce à ces entourloupes, le bonhomme s’est retrouvé président de la République. Sans trop de pouvoir, certes, mais président quand même. Le problème, c’est qu’il n’est pas sans risque de jouer à l’illusionniste. A force de tromper son monde l’illusionniste finit parfois par se tromper lui-même. Et c’est apparemment ce qui est arrivé à notre brave Béji Caïd Essebsi qui en est arrivé à penser qu’il était vraiment le chef de l’Etat, le patron, le boss, avant de se rendre compte que beaucoup d’autres partageaient l’autorité avec lui et qu’ils n’avaient pas nécessairement envie d’y renoncer.

Quelle intelligibilité pour le Gouvernement Essid II : Réactions…

Les interrogations et les critiques des députés au sein de la vidéo -trouvant écho auprès de l’opinion publique- fragilisent le gouvernement nouvellement formé. Or, si le premier gouvernement Essid avait pu bénéficier d’un réel état de grâce lors de ses débuts, le second, lui, entame son parcours avec l’usure propre à son manque «d’intelligibilité». Si l’on rajoute à cela la carrure contestée de certains ministres nouvellement nommés, les semaines et les mois à venir vont, sans doute, être bien plus difficiles pour Habib Essid […]

Le remaniement de la dernière chance

Pour la deuxième fois en moins d’un an, Habib Essid a donc été contraint de revoir sa copie, après un bilan bien terne, voire calamiteux, de son équipe gouvernementale en crise. Pour autant, l’homme ne déroge pas à son orthodoxie : plus qu’un remaniement, s’il s’agit d’une profonde restructuration, les profils de la trentaine de ministres, qu’ils soient nouvellement désignés ou maintenus à leurs postes, laissent présager d’un projet peu imaginatif, bien loin d’une réforme digne de ce nom.

La polit-Revue : Un morbide commerce posthume

« Il ne sera pas parti seul, il aura emporté ce satané gouvernement avec lui ». Nous sommes le 8 février lorsque cette phrase d’un proche de Chokri Belaïd est lâchée devant son cercueil. Il aura fallu près de deux semaines d’agonie gouvernementale pour que la prophétie se réalise. Dès le 10 février, nous évoquions ici-même la possibilité d’une manœuvre politique de l’ex Premier ministre Jebali. Il faut dire que la promptitude avec laquelle le coup de poker du gouvernement de technocrates fut lâché avait tout d’un gage en trompe-l’œil.

Après avoir bloqué le remaniement ministériel, Ennahdha tente le blocage de l’initiative de Jebali

« Je ne crois pas que l’initiative du Chef du gouvernement a un avenir » assure le chef du parti islamiste Rached Ghannouchi. Idem, le ministre de l’agriculture Mohamed Ben Salem (du parti Ennahdha), a affirmé hier sur le plateau de la chaîne nationale 1 que le projet du Chef du gouvernement subit le refus de la majorité au sein d’Ennahdha, notamment au niveau du Conseil de la Choura.

La polit-Revue : Le remaniement ne sera pas télévisé

La semaine du 20 au 27 janvier promettait beaucoup en termes de reconfiguration des diverses forces politiques en Tunisie. Au final, des bémols sont systématiquement venus décevoir les attentes des observateurs : le front politico-électoral al Joumhouri – Nidaa Tounes – al Massar est quasiment un non évènement en l’absence d’al Jabha, toujours réticente.