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Législatives 2022: A Thala et Kasserine, la grande désillusion

En ce 17 décembre, au centre de Thala, les habitants préfèrent profiter de la matinée ensoleillée près des ruines antiques. A Kasserine, un homme âgé clame près d’un bureau de vote: « aujourd’hui, le pays est à genoux, et avec ce scrutin il va finir par ramper ». Difficile de dénicher un quelconque indice de ferveur électorale dans ces villes, berceaux de la Révolution. Reportage.

Législatives 2022 : Elections sans saveur, “peuple” sans politique

Le 17 décembre 2022 auront lieu les élections législatives, aboutissement du projet de refonte politique mené par Kais Saied depuis le coup d’État du 25 juillet 2021. Ces élections, censées redonner un nouveau souffle à la démocratie tunisienne selon les partisans du président, restent à ce jour un événement anecdotique sur la scène politique. Retour sur un processus voué à l’échec.

Législatives : Les Tunisiens de l’étranger doublement pénalisés

« Les Tunisiens Résidant à l’Etranger (TRE) ont été doublement pénalisés : d’une part, le nombre de sièges de leurs représentants a été revu à la baisse, passant de 18 à 10. D’autre part, la condition exigeant la collecte de 400 parrainages est aberrante et injuste », conteste un candidat non retenu pour les prochaines élections législatives. Manifestement, la nouvelle loi électorale a réduit la chance des TRE d’être représentés au parlement.

Législatives 2022 : Signes annonciateurs d’une catastrophe électorale

Les chiffres révélés par le président de l’ISIE suscitent pour le moins des interrogations. La parité hommes-femmes passe à la trappe. Et apparemment tous les Tunisiens ne bénéficieront pas nécessairement d’une représentation parlementaire. Tandis que la visibilité médiatique des candidats pose problème, puisqu’il s’agit désormais d’individus et non de listes électorales.

Résultats préliminaires du référendum : Quid des erreurs de l’ISIE ?

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a publié sur sa page Facebook officielle, dans la soirée du 26 juillet, les résultats préliminaires du référendum sur le projet de constitution de Kais Saied. L’ISIE a ainsi diffusé les chiffres détaillés de chaque circonscription électorale, avant de les retirer, en raison “d’erreurs”. Quelles sont ces erreurs et qui en est responsable?

Le référendum aggrave la fracture entre les Tunisiens

Après la polarisation sur les questions identitaires au temps ou Ennahdha et ses différents alliés étaient au pouvoir, le pays se trouve aujourd’hui confronté à une nouvelle polarisation aux antipodes des préoccupations de l’écrasante majorité des Tunisien(ne)s. Ainsi, soit on est avec Kaies Saied et son projet soit on est pour un retour d’Ennahdha et donc de la « décennie noire ». Telle est la polarisation que l’on cherche à nous imposer.

L’ISIE, un marqueur de la post-révolution

L’ISIE a marqué les dix dernières années de la Tunisie pour avoir piloté pas moins de six élections majeures (une constituante, deux scrutins présidentiels et législatifs, et une élection municipale) qui ont transformé le paysage politique et institutionnel tunisien. Sans parler des opérations que cette institution a été appelée à organiser comme, par exemple, l’élection des membres du Haut Conseil de la magistrature. Elle demeure un sujet d’actualité dès lors qu’on évoque de façon récurrente l’hypothèse d’élections anticipées tant l’instabilité gouvernementale imprègne le climat général du pays.

Tunisie : Sortir de la comédie du pouvoir

La première exigence de la Révolution a été la revendication de la souveraineté pour le peuple. Que font nos constituants ? Ils la confisquent au profit de grands partis qui ont prouvé depuis trois ans qu’ils ne servent que leurs intérêts propres. Cela se fait avec un scrutin proportionnel de liste qui s’est révélé contraire à la démocratie en Tunisie dont l’esprit suppose un rapport direct entre l’élu et son électeur.